#Rugby – Nationale / Mathieu Bonello (Albi) : «Ce championnat est tellement fou que ça peut être difficile d’un week-end à l’autre!»

Retrouvez l’intégralité de la conférence de presse de Mathieu Bonello (manager SC Albi) en amont de la réception du Stade Niçois lors de l’ultime journée de la phase aller de Nationale. Tarnais et Azuréens sont au coude à coude au classement en se partageant la place de dauphin avant ce choc de la 12eme journée.

Une victoire dans un derby à l’extérieur, ça fait du bien au moral mais aussi comptablement pour le classement ? 

 

C’est bien de continuer à avancer, c’est toujours du positif que de gagner des matchs. C’est important, on fait abstraction du contexte, c’est un match que l’on a gagné et c’est bon pour la confiance, c’est bon pour tout. 

 

Et aussi pour la cohésion de groupe car aller chercher une victoire à l’extérieur permet de resserrer un groupe même s’il est déjà serré ? 

 

Bien sûr, ça solidifie la cohésion d’équipe. On a une cohésion qui est bonne mais évidemment que les victoires à l’extérieur permettent aussi de continuer dans ce sens-là. C’est un match de rugby et le but est d’arriver à ramener du positif quand on se déplace, là, c’est arrivé et c’est tant mieux. 

 

Selon toi, qu’est-ce qui a fait basculer ce match du côté d’Albi ? 

 

Je pense qu’on est revenu avec d’autres intentions en 2e mi-temps. On n’a pas eu de mal à rentrer dans le match car j’ai trouvé que le départ était bien mais on s’est un peu endormi après alors qu’on a été présents en 2e mi-temps. C’est bien pour les joueurs comme pour tout le monde, les joueurs ont amené des réponses à plein de gens qui doutent donc c’est bien. 

 

Quels sont les axes d’amélioration ? 

 

On peut toujours mieux faire. Pour moi, je pense que c’est arriver à trouver de la constance sur 80 minutes car c’est notre bémol mais, en tous cas, bravo aux joueurs d’avoir réussi à prendre les choses en main en 2e mi-temps. 

 

On parlait de signal fort en cas de victoire car personne n’avait gagné là-bas donc c’est quand même une belle victoire ? 

 

Merci, ça fait plaisir quand vous me le dîtes car je vous entends le lundi et là, ça fait plaisir. Oui, c’est une bonne chose mais ce championnat est tellement fou que ça peut être difficile d’un week-end à l’autre donc nous, cette année, on a vraiment pris ce fil conducteur qui est match après match et on allait à Blagnac avec le but de faire le meilleur match possible. Après, j’ai trop de respect pour cette équipe de Blagnac qui a un plan de jeu hyper bon et une équipe vraiment redoutable, c’était donc une bonne chose mais le match, c’était le match et maintenant, il faut aussi basculer sur la suite. C’est bien, tout le staff sportif et tous les joueurs se sont payés de l’engagement qu’ils mettent toutes les semaines et c’est tant mieux, ils le méritent mais ce n’est qu’un match de plus dans notre saison, il faut être content mais repartir les mains dans les cambouis.

 

En parlant de saison, c’est déjà le dernier match des phases aller face à Nice. C’est quand même un match au summum entre Albi et Nice, deux équipes qui vont jouer les premiers rôles ? 

 

C’est une belle affiche, un match de haut niveau mais honnêtement, je trouve que le niveau a vraiment, vraiment augmenté sur tous les matchs de cette Nationale. Là encore, c’est un match de plus dans notre saison, si on perd, ça ne sera pas pour ça qu’on sera des tocards, si on gagne, on ne sera pas non plus les meilleurs du monde. Justement, on construit, on apprend à chaque match, on a appris plein de choses sur nous samedi, on continuera à faire comme ça et on fera un premier bilan vraiment pur et dur en Décembre pour voir où on en est à ce moment-là. 

 

La semaine dernière, on parlait de la discipline qui était à améliorer, contre Blagnac, on a encore vu que ça a été sur des pénalités que l’on prend des pénaltouches et deux voire trois essais. Que penses-tu de ce côté ? 

 

On y travaille mais ce n’est pas d’un coup de baguette magique, ça ne peut pas venir du jour au lendemain. On y travaille pour être plus patients et avoir plus de maîtrise, on l’avait donc je ne vois pas pourquoi on ne l’aurait un peu perdu. On essaye d’y travailler du mieux que l’on peut toutes les semaines mais ce n’est pas en peu de temps qu’on peut rectifier ça mais il est sûr que tu ne te mets pas bien quand tu ne fais que de faire des fautes et il y a en a aussi eu en 1ère mi-temps. 

 

Samedi, on a vu d’entrée trois très jeunes joueurs devant, Mattéo Coustalat, Simon Meka et Lucas Pindor en pilier. C’est un axe intéressant ? 

 

Je pense que c’est un axe que l’on met depuis que l’on est arrivé au club avec Alex et on continuera dans ce sens-là. C’est très bien pour l’avenir du club mais aussi pour celui de notre équipe et, en tous cas, on va tout faire pour essayer de leur donner de l’expérience et qu’ils arrivent à s’aguerrir a minima à ce niveau voire mieux soit avec nous soit dans leurs carrières. Je trouve que c’est une bonne chose de faire jouer nos jeunes mais ce n’est pas les envoyer pour les envoyer, c’est les envoyer parce qu’ils le méritent. C’est maintenant aussi à nous de leur faire confiance et de les aider à mûrir. 

 

Avec Coustalat et Meka, tu as quand même trouvé deux beaux sécateurs car ils font de l’abattage ? 

 

C’est certain mais c’est aussi le rôle d’un 3e ligne, c’est vrai qu’ils sont performants dans ce rôle-là mais il y a aussi les autres qui font bien bosser la semaine. Pour ce match, c’étaient ces joueurs-là et peut-être que pour d’autres, ça en sera d’autres. 

 

En mêlée, Pindor t’a aussi amené d’autres solutions car tu es un peu ric rac. Tu n’avais que deux joueurs et, en cas de blessure, tu aurais pu être coincé ? 

 

Comme tous les coaches quand ils n’ont que deux joueurs au poste. C’est vrai que c’est toujours un peu ambigu mais là, c’est bien, on a des joueurs à ces postes qui sont en plus hyper traumatisants au rugby donc on est content d’avoir du nombre sur ces postes-là. Et puis, c’est bien parce-que les jeunes poussent et au moins, ça pousse les autres. 

 

En parlant des jeunes, est-ce qu’il y a de futurs Arthur Castant, Aviragnet ou Clergue en espoir ? 

 

Je l’espère. Je pense qu’il faut que l’on soit un club qui soit porté par ses jeunes mais attention, on a beaucoup de clubs. Il faudra donc faire un véritable travail de réflexion de comment on peut arriver à faire ça, on pourrait en parler avec Arthur pour voir comment cette filière lui a permis de grandir dans ce club-là. J’espère qu’on y arrivera, c’est là aussi un travail de tout le monde pour arriver à cet objectif mais je trouve que c’est essentiel pour nous, à Albi, en Nationale. Il faut qu’on ait un ADN, des jeunes à bon potentiel et des jeunes avec qui on travaille chaque année pour qu’ils obtiennent ce niveau-là, on ne peut pas, comme certaines équipes, recruter 15 gros joueurs avec de l’expérience, c’est donc à nous de les faire mûrir à l’intérieur de notre club. 

 

Un peu comme à l’image de Blagnac qui a quand même un fort ADN toulousain ? 

 

Bien sûr. C’est vrai qu’eux sont beaucoup aidés par Colomiers et le Stade et je trouve que ce club est remarquable, ce qu’ils font et comment ils le font, ils ont réussi à faire fédérer le Stade et Colomiers avec eux et je trouve ça super. Nous, il faut qu’on y arrive mais peut-être différemment car on a beaucoup, beaucoup de clubs de bon niveau autour mais je pense qu’il y a de la place pour tout le monde. Il faut arriver à ce qu’Albi soit une équipe qui fasse jouer ses jeunes encadrés par des joueurs d’expérience. 

 

Quel est le mot d’ordre ? 

 

Constance. C’est ce qu’il faut, il faut continuer à progresser

 

Est-ce que ta réflexion par rapport à ton avenir personnel a mûri ? 

 

Non, on en a parlé la semaine dernière, c’est trop tôt. Bientôt (sourire).

Propos recueillis par Loïc Colombié

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