En amont du 1/4 de finale retour de Nationale 2 qui oppose Périgueux à l’AS Bédarrides-Châteauneuf du Pape, Enzo Hardy, le demi de mêlée périgourdin nous a posé le contexte cette rencontre où le club de Dordogne commencera la partie avec un débours de 2 points (défaite 16-14 à l’aller). L’ex joueur de Bourg, Bayonne et Narbonne nous a aussi parlé du statut de favori à l’accession en Nationale que porte le CAP parfois comme un fardeau.

Avant de poser tes valises à Périgueux, le rugby a commencé pour à Vinassan dans l’Aude avant d’aller bien sûr chez le grand frère narbonnais ?
Tout à fait, j’ai démarré à l’école de rugby de la Clape qui comprenait plusieurs villages dont Vinassan, le village dont je suis natif. Ensuite, comme tu l’as dit, je suis parti à Narbonne de minime à espoir.

En ayant un petit peu matché en Pro D2 ?
Oui, un petit peu avec Narbonne puis avec Bayonne.

Bayonne a été une belle expérience avec cette montée en Top 14 ?
J’ai fait trois belles années à Bayonne avec quand même quelques matchs de Pro D2, où j’étais assez jeune, et qui se finissent par une montée donc oui, c’étaient de belles années et de bons souvenirs.

Après, un petit passage à Bourg-en-Bresse et là aussi c’est une nouvelle découverte puisque, s’il y a un gros public à Bayonne, c’est aussi le cas à Bourg ?
J’étais dépaysé mais quelque part, pas trop au niveau du rugby ce qui était assez étonnant. C’était aussi une bonne expérience.

Qu’est-ce qui t’a amené à choisir Périgueux comme nouveau club pour relever ce nouveau défi ?
A l’époque, c’était au moment du Covid et c’était un peu compliqué pour les joueurs qui étaient en fin de contrat ou pour ceux qui voulaient partir. C’est Didier Casadei qui m’avait appelé puis Louis Dubois et sur tout ce que j’avais, c’était le projet qui me correspondait le plus, un projet assez ambitieux donc ça m’a de suite emballé.

Depuis deux saisons, vous avez un statut de favori à Périgueux. Vous avez échoué l’année dernière sur la dernière marche face à Rennes, est-ce que ce statut de favori pour la montée en Nationale est un peu pesant ?
C’est déjà sympa d’être dans une équipe qui a ce statut mais c’est vrai qu’on est vachement attendu partout où on se déplace. A chaque fois qu’on va quelque part, c’est » la fête du village » mais surtout, dès qu’on fait un faux-pas, on doit assumer de se faire un peu descendre. C’est un peu la règle quand on est le favori (rires).

On va revenir sur le match aller face à Bédarrides-Châteauneuf du Pape que vous perdez 16 à 14. Qu’est-ce qu’il vous a manqué pour pouvoir le remporter ?
On a manqué de réalisme. On s’est créé pas mal d’occasions mais on n’a pas su les concrétiser, on a mal conservé le ballon donc on va dire qu’on a un peu joué contre nous-mêmes. En plus, manquer de détails dans des matchs comme ça, dans des environnements un peu hostiles, ça ne pardonne pas. On ne peut en vouloir qu’à nous-mêmes.

Qu’est-ce que tu penses de l’adversaire, Bédarrides-Châteauneuf du Pape ?
Pour être honnête, on se concentre vachement sur nous. C’est une équipe agressive, on le savait, et très solide mais on est surtout centrés sur nous et sur toutes les erreurs qu’on a pu faire au match aller. C’est vraiment ça notre clé de préparation pour ce match.

Quelle a été un peu la semaine type que vous avez passée pour préparer ce match ?
Ça a été une semaine beaucoup axée sur la récup car avec le trajet, ça faisait quand même un peu long avec le retour en bus. Ensuite, il y a eu du travail par petits groupes, vraiment du travail de détail sur tout ce qu’on aurait pu faire de mieux et surtout quoi faire pour remporter ce match.

Quel est le mot d’ordre pour cette rencontre ?
C’est vraiment de conserver nos ballons et de rester attentifs et éveillés.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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