#Rugby – Nationale 2 / Thierry Brana (Bedarrides Chateauneuf du Pape) : «On a à cœur de faire une belle prestation, d’essayer de gagner devant notre public!»

A quelques heures d’un quart de finale de Nationale 2 pour l’AS Bédarrides-Châteauneuf du Pape, Thierry Brana, l’un des joueurs les plus expérimentés du club vauclusien nous a accordé une interview pour nous parler tant de sa carrière riche en émotions sportives que de la belle aventure qu’il vit avec l’ASBC depuis 2017. Membre imminent de la montée en Fédérale 1 à l’été 2018, cheville ouvrière de cette belle et haletante première année en Nationale 2, l’ex joueur de Dax, du Stade Français, d’Auch où encore de Montpellier, Carcassonne et Toulon ce 3/4 polyvalent friand de 7´s attend avec appétit la joute en 1/4 de finale face à Perigueux. Dans cette rencontre aller face au mastodonte de la division le petit club de village du Bord de l’Ouvéze va tenter de faire de sa forteresse des verdeaux avec le concours de son bouillant public, d’écrire une page de plus dans son histoire émaillée de faits d’armes.

 

AS Bedarrides Chateauneuf du Pape Vs CA Perigueux (1/4 de finale Aller – Nationale 2), une rencontre à suivre en direct dès 14h45 en WEB TV et Web radio via Le #MagSport et Impakkt Events ce dimanche 7 mai 2023 :

https://le-mag-sport.com/2023/05/07/directrugby-suivez-des-14h45-le-live-web-tv-radio-as-bedarrides-chateauneuf-vs-ca-perigueux-nationale2-playoffs-1-4-de-finale/

Crédit photo Yves IMPINNA

 

Avant de poser tes valises dans le Vaucluse à l’AS Bédarrides-Châteauneuf du Pape, on va dire que tu as eu une carrière bien remplie qui a commencé dans l’un des berceaux du rugby, l’US Dacquoise ? 

 

C’est ça, tout à fait, j’ai commencé dans les Landes à Dax où j’ai fait toute mon école de rugby. 

 

Cette école dacquoise est quand même quelque chose qui doit laisser une empreinte indélébile ? 

 

C’est une terre de culture de rugby et c’est là où j’ai commencé avec mes copains d’enfance, qui ne jouent d’ailleurs plus à l’US Dacquoise mais qui jouent encore. Ce sont des souvenirs d’enfance, ça reste ancré. 

 

Après l’US Dacquoise, tu as fait un petit tour chez les espoirs de Bayonne puis à Marcoussis au Pôle France. C’est là aussi quelque chose qui est fondateur ? 

 

J’ai été au Pôle Espoir à Bayonne, c’est comme un sport études et qui fait partie de la formation haut niveau jeunes fédérale, pendant mes trois années de lycée. Ensuite, dans la suite logique, j’ai eu la chance de pouvoir intégrer le Centre Nationale de Marcoussis en région parisienne. 

 

Une belle carrière s’en est suivie qui t’a amené au Stade Français, à Toulon, à Montpellier ou à Carcassonne. Qu’est-ce que tu retiens de ces années fastes ? 

 

J’en retiens le bonheur de pouvoir faire de sa passion un métier, de côtoyer de grands joueurs, de jouer dans des stades à plus de 50 000 / 80 000personnes, de remporter des titres puisque j’en ai eu pendant ces années que ce soit avec l’équipe de France jeunes ou avec Auch, par exemple, en Pro D2. Je suis content de mon parcours, ça aurait pu être mieux mais j’ai eu la chance de pouvoir le faire sachant que je m’en suis quand même donné les moyens. 

 

Parlons de cette épopée que tu as vécu avec Auch, la dernière montée d’Auch en Top 14 sous la férule d’Henry Broncan mais aussi de Pierre-Henry Broncan. Que retiens-tu de cette épopée à Auch mais aussi de ces deux personnages du Gers ? 

 

Ce sont deux méthodes complètement différentes mais deux énormes passionnés du rugby. Henry a un certain âge mais est toujours dans le rugby, il est très fort sur l’humain, il savait galvaniser et tirer le meilleur de chacun de ses joueurs, il a une grande connaissance du rugby et des joueurs de rugby ainsi que de la culture. Pierre-Henry est un grand technicien, un perfectionniste, ce sont deux grands monsieurs du monde du rugby et de l’entraînement. 

 

Cette épopée avec Auch restera quand même dans tes plus beaux souvenirs de rugby ? 

 

Ça a été une grande épopée où tout nous réussissait, une bonne bande de copains, tout se passait bien, on enchaînait les victoires avec un titre de Pro D2. J’étais jeune et j’ai aussi eu de la chance puisqu’il y a eu un blessé en 1/4 de finale en espoir et j’ai enchaîné 1/2 finale et finale avec les espoirs donc, j’ai soulevé 2 boucliers en 3 semaines. C’était un régal. 

 

Tu as une autre passion que le XV, on ne va pas se mentir, c’est le rugby à 7 ? 

 

Le 7 est une grande passion, je suis un féru du 7. J’ai dû le mettre de côté pour privilégier ma carrière à XV car, à l’époque, ça n’avait pas l’ampleur que le 7 a aujourd’hui, ce n’était pas aux JO et, à l’époque, il n’y avait pas tout l’accompagnement qu’il y a aujourd’hui mais c’est ce qui m’a permis de basculer dans le monde professionnel et d’être à l’aise avec les adultes car ça démultiplie les qualités de passes, de technique, de vitesse, d’appuis et d’endurance. Ça m’a fait franchir un cap, j’ai eu la chance de pouvoir faire les circuits RB plusieurs fois et de voyager un peu dans le monde entier. 

 

Après cette carrière bien remplie, tu as posé tes valises à Bédarrides-Châteauneuf du Pape avec de suite une nouvelle aventure humaine, la montée en 2018 de Fédérale 2 à Fédérale 1 ? 

 

C’est ça. J’ai posé mes valises ici car ma compagne est de Bédarrides-Châteauneuf du Pape donc question pratique pour les enfants et la reconversion professionnelle, c’était plus simple pour nous de venir ici. Je connaissais quelques joueurs puisque cela faisait une dizaine d’années que je venais passer quelques vacances sur les bords de l’Ouvèze. Ce fut une super année avec un groupe magnifique, de belles valeurs ainsi que des qualités rugbystiques et humaines où on a fait une saison incroyable. 

 

Après cela, il y a eu deux saisons où vous vous êtes stabilisés en Fédérale 1 suivi de cette accession en Nationale 2, une Nationale 2 qui vous a permis de montrer tout l’étalage de votre talent puisque vous finissez dans les 4 meilleures équipes de la poule alors que pas grand-monde ne vous prédisait ces résultats en début de saison ? 

 

Ça s’est fait dans la continuité de la saison passée qui n’était pas trop mal avec une fin de saison un peu compliquée puisqu’on a des points en moins par rapport aux arbitres et autres problématiques de club. On accède à cette Nationale 2 où on nous pronostiquait dans les relégués avec Graulhet mais finalement, on a réussi à faire une bonne entame de saison et à rester en haut de tête du classement. On s’est battu jusqu’à la fin pour être dans les 4 premiers et ça nous a souri, on passe le barrage et là, on est en 1/4 donc la saison est déjà réussie mais maintenant, on est gourmand, on a envie de plus même si on tombe contre l’ogre et premier national de la Nationale 2 et on va vendre cher notre peau. 

 

Un petit retour sur ce barrage face à Lannemezan où ça a tapé très fort et où ça a été un vrai match d’hommes ? 

 

Oui, ça a tapé très fort et ça a été un match d’hommes. Il y a un peu eu un faux rythme en 1ère mi-temps, on n’a pas réussi à concrétiser bien qu’on ait eu une domination territoriale. On n’est pas récompensé par l’arbitre mais, en même temps, on ne fait pas non plus ce qu’il faut tandis qu’eux sont venus deux fois dans notre camp et nous mettent deux fois 3 points donc on part à la pause avec 3 points de retard. On a un peu plus réussi à mettre en place et exposer notre jeu ainsi que mettre notre rythme en 2e mi-temps et c’est passé. Ça a été un peu fébrile, on aurait pu tuer le match plus tôt mais c’est passé, on ne va pas se plaindre. 

 

On parle maintenant de ce 1/4 de finale aller, à Bédarrides-Châteauneuf du Pape, au stade des Verdeaux face à Périgueux. Est-ce que tu peux nous parler un peu de cette équipe de Périgueux, de ses points forts et de ses points faibles ainsi que de la clé de ce match selon toi ? 

 

C’est une belle équipe qui a clairement annoncé ses ambitions en début de saison. Ils ont un gros effectif de qualité, des ailiers très rapides, un centre qui est la plaque tournante de l’équipe, un 8 très puissant qui avance et classe les plaquages et toute l’autre partie de l’effectif qui est aussi de qualité. Il y a également un entraîneur, Richard Hill, qui a l’habitude du haut niveau et qui a fait de belles années avec Rouen. C’est donc une équipe qui, je pense, par rapport à nous, est bien plus professionnelle dans la préparation et autres, des joueurs mieux préparés, un schéma de jeu plus précis, une analyse vidéo plus pointue. On le voit sur les vidéos, c’est carré, c’est clean, plus  » récital  » mais ils mettent aussi les ingrédients qu’il faut donc ça va être compliqué. 

 

Quel est l’état d’esprit du groupe avant ce match qui risque d’être l’un des sommets de votre saison ? 

 

Je pense que c’est l’une des semaines où l’on est le plus concentré. Il y a de la qualité dans l’entraînement, on sent de la tension, de l’excitation aussi et un engouement de la ville qui est en train de monter au fur et à mesure. On est donc concentré sur ce match, on a à cœur de faire une belle prestation, d’essayer de gagner devant notre public et après, on verra.

 

Quel est le mot d’ordre pour ce choc face à Périgueux ? 

 

On vous attend tous au stade en espérant que ça nous sourit à la fin. 

 

Merci et on te souhaite un bon match mais surtout de prendre du plaisir dans ces play-off qui sont toujours quand même un moment particulier pour les rugbymen

 

Oui, un moment particulier parce qu’on vit pour ça, pour jouer des titres et des phases finales. Tout le monde n’a pas la chance d’en vivre et pour un joueur, c’est quelque chose de fabuleux.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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