A quelques heures du match de barrage entre Blagnac et Bourgoin en Nationale, Henri-Guillaume Gueydan, le président du CSBJ nous a livré son analyse sur cette saison qui voit les ciels et grenats revenir dans le bal des playoffs 4 ans après un double 1/4 de finale face … aux Caouecs Haut Garonnais. L’homme fort du CSBJ nous a affirmé sa volonté farouche de voir Bourgoin briller dans cette course à la Pro D2. Entre perspective d’avenir et ambitions les Isérois comptent bien dès ce samedi à 18h au Stade Ernest Argeles face à Blagnac renouer avec leur passé glorieux jonché d’épopées sportives.

Re-voilà Bourgoin en play-off. Après 4 ans sans phases finales, le CSBJ revient s’inviter dans ce qui fait le sel de ce sport qu’est le rugby à savoir les matchs couperets ?
Exactement. Ça fait 4 ans pile, c’était le 26 Avril 2019.

Ces matchs couperets sont quand même ce pour quoi on se bat toute une saison, que l’on soit dirigeant, joueur ou coach ?
Bien sûr, surtout pour nous puisqu’être en phases finales était l’un des objectifs donc c’est très bien. Maintenant, il faut réussir ce soir pour continuer l’aventure.

On sait que sur la feuille de route que vous aviez fixé à Sébastien Tillous-Bordes, il y avait le fait de se qualifier en play-off, ce qui est validé. J’imagine que maintenant, vous avez refixé une » micro feuille de route » avec des ambitions un peu réévaluées à la hausse ?
L’ambition est simple, c’est d’aller le plus loin possible et le plus loin possible, c’est le 27 Mai.

On peut donc imaginer Bourgoin remonter en Pro D2 à l’issue de ces play-offs ?
Oui, c’est l’objectif aujourd’hui.

En cas de remontée en Pro D2, est-ce que Bourgoin serait fin prêt financièrement, infrastructurellement et sportivement pour relever ce défi ?
Ça fait maintenant 5 ans que l’on travaille à tout ça et on est prêt. Si c’est cette saison, tant mieux, si c’est plus tard, on s’adaptera.

En tant que président, est-ce qu’il y a des regrets que vous avez sur cette saison ? Est-ce qu’il y avait possibilité de faire mieux pour Bourgoin ?
On essaye de ne pas trop regarder en arrière mais c’est vrai que ça se joue à tellement peu de choses. On aurait aimé jouer le match de ce soir à domicile mais il nous a manqué une victoire, c’est comme ça, il ne faut pas trop y penser et regarder devant maintenant.

Pour jouer un nouveau match à domicile, ça passe par une chose à savoir faire une victoire à Blagnac, chez les Caouecs. Un regard sur cette équipe de Blagnac dont on sait que vous vous appréciez grandement entre dirigeants ?
Oui, on est bien potes avec Benoît. Blagnac fait une saison de très haut niveau, on s’attendait à ce qu’ils baissent un peu le pied car ça avait été le cas les deux saisons précédentes où ils avaient un peu plus de mal à finir après Noël mais cette année, ils sont là jusqu’au bout donc bravo à eux. C’est un bel exemple de réussite avec moins de moyens que la plupart des clubs.

Clin d’œil de l’histoire, il y a 4 ans jour pour jour pour les dernières phases finales de Bourgoin, c’était contre Blagnac avec, on s’en souvient, un petit épiphénomène avec une grande panne de courant grandeur nature qui était venue un peu animer l’avant-match ?
On les soupçonne quand même de l’avoir fait exprès (rires). Ça avait beaucoup changé le match mais c’est comme ça, ça fait partie des aléas de la vie et j’espère qu’il n’y aura pas ce genre de problème ce soir. On nous annonce des orages à partir de 18h, j’espère qu’ils attendront 20h sinon, encore une fois, il faudra s’adapter.

Si l’aventure de Bourgoin s’arrêtait ce soir à Ernest Argelès à Blagnac, est-ce que cette saison serait quand même réussie ?
Oui mais ça serait quand même une grosse déception de ne pas aller plus loin parce qu’on a vraiment envie de rejouer un match à Rajon la semaine prochaine. C’est vraiment ça qui tient tout le monde en haleine, aussi bien les joueurs que les spectateurs que l’encadrement, on a vraiment, vraiment envie de jouer la semaine prochaine contre Dax à la maison.

On a vu hier soir que Carcassonne accompagnait Massy en Nationale. Qu’est-ce qu’il faut à un club de Nationale, comme l’était Massy l’année dernière, pour arriver à se maintenir en Pro D2 ?
Il faut sûrement plein de choses, beaucoup de réussite et être très fort chez soi. On s’amusait à regarder tout à l’heure une équipe comme Aurillac qui perd très, très rarement à domicile et ça leur permet de se maintenir, ils ont 15 victoires cette année, ils sont 10es et ils ont dû en gagner 13 ou 14 chez eux. Ça passe par là, par des victoires à domicile.

Carcassonne qui descend après 12 ans sans discontinuité en Pro D2, ça rappelle un peu Bourgoin qui, après une grande aventure en Pro D2, était descendu en Nationale. Qu’est-ce que tu souhaites aux dirigeants audois pour remonter au plus vite ? Quelles sont les erreurs à ne pas faire quand on descend de Pro D2 en Nationale ?
Il faut surtout que le club reste très uni. C’est ce qui ne s’est pas passé à Bourgoin avec, en plus, une liquidation de la société sportive au moment de la descente donc ça a entraîné forcément pas mal de problèmes. Et puis, tout le monde s’est un petit peu renvoyé la balle dans le club, c’est pour ça que c’est parti à l’envers donc il faut vraiment une unité globale la plus importante possible.

On revient au contexte et au présent : quel est le mot d’ordre pour Bourgoin pour ce déplacement couperet à Blagnac ?
Il faut faire les choses dans le bon ordre, jouer simple et tout faire pour gagner. On n’est pas là pour faire du jeu où pour se faire plaisir, on est juste là pour gagner ce soir.

Merci, bonne chance et bon match face aux Caouecs de Blagnac
Merci et bon match à Albi ce soir.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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