A quelques heures du 1/4 de finale Aller d’accession en Nationale opposant Périgueux face à l’AS Bédarrides-Châteauneuf du Pape, Francis Roux, le président du club de Dordogne nous a dressé le bilan de cette saison tout en posant le contexte de se déplacement au cœur du Vaucluse. Celui qui depuis quelques années tente de redonner ses lettres de noblesse au rugby périgourdin, appréhende ses playoffs de Nationale 2 avec appétit, ambition mais aussi avec un part d’humilité.

On connaît l’objectif initial de Périgueux qui est la montée en Nationale et le chemin passe par le Vaucluse et par ce 1/4 de finale aller face à l’AS Bédarrides-Châteauneuf du Pape ?
L’objectif est toujours de gagner ses matchs, que ce soit en championnat ou en phases finales mais le chemin est long et chaotique.

Surtout que vous aviez eu une mauvaise surprise l’année dernière face à Rennes où tout le monde vous donnait favoris, voire même grandissimes favoris pour l’accession en Nationale mais le sport avait fait l’un des soubresauts dont il a le secret ?
Ces deux défaites contre Rennes ont été une déception et c’est pour ça que nous allons être extrêmement prudents et qu’on y va avec beaucoup d’humilité. Ça donne des leçons.

J’imagine que des leçons ont dû être tirées de l’année dernière et que des choses ont été pointées et modifiées pour préparer ces phases finales ?
On essaye toujours de faire le maximum. Il y a sûrement eu quelques imperfections dans la préparation l’année dernière, je pense que des leçons ont été prises et retenues.

On va parler de votre adversaire de ce dimanche, l’AS Bédarrides-Châteauneuf du Pape. C’est l’un des plus petits budgets, un club 100% pluriactif qui va défier Périgueux où vous êtes quasiment tous professionnels. C’est un peu le choc des cultures et le choc sociologique ?
On a quand même aussi des pluriactifs. Nous sommes un club qui revient de loin et qui remonte petit à petit les marches donc on verra bien. Bédarrides-Châteauneuf du Pape aura sûrement un gros cœur mais nous aussi.

A propos de cette remontée des marches de Périgueux, est-ce qu’on sent derrière le CAP une adhésion populaire qui revient et une flamme qui renaît ?
Oui, ça commence à prendre. C’est un club qui a beaucoup souffert, un club qui était moribond et qui, petit à petit, retrouve des ambitions et renaît de ses cendres que ce soit tant chez les jeunes qu’un peu partout, à tous niveaux. On ne cherche pas à brûler les étapes, nous aussi on est un club associatif et pour le moment, c’est comme ça, nous sommes pareil que Bédarrides-Châteauneuf du Pape, il n’y a pas de problème.

En ce qui concerne la structuration de Périgueux, quel est le budget ?
Le budget est aux environs de 2M d’euros sachant qu’on met beaucoup d’argent sur l’association qui représente quand même à peu près 700 000 € pour les jeunes.

Et en termes de contrats, quel est le nombre ?
Il y a contrat et contrat, ce ne sont pas des contrats qui sont mirobolants et on doit être entre 25 et 30 contrats.

Comme vous le disiez au début, l’objectif est de monter en Nationale. Si vous montez, est-ce qu’il va y avoir une puissance qui en découlera tant financièrement qu’au niveau structurel ?
Si on avait la chance de monter en Nationale, alors qu’il y a un peu d’engouement et qu’on commence à être pris au sérieux sur Périgueux et aux alentours, on en récupérera les fruits, du moins je l’espère. Il y aura donc sûrement un petit peu plus de budget mais ça ne sera pas délirant, on est à 2M et si on arrive à 2,5M, ce sera très bien.

Avec l’objectif de faire un peu comme Hyères-Carqueiranne La Crau cette saison en Nationale ? On va dire que c’est un club qui peut vous inspirer
Absolument mais pour le moment, on n’y est pas encore. On va d’abord essayer de passer les quarts et quand ça sera fait, on rêvera à la demi-finale et à la Nationale et si on y est, on dira » maintenant qu’on est en Nationale, il faudra essayer d’y rester « . Voilà nos ambitions pour le moment.

On revient sur le contexte de cette rencontre et de ce quart de finale aller face à Bédarrides-Châteauneuf du Pape. Ce rugby du sud-est qui est connu pour avoir beaucoup de ferveur est un rugby que Périgueux va un peu découvrir car vous êtes plutôt habitués à croiser avec les équipes du grand-ouest ?
Oui mais ils sont 15 sur le terrain et nous serons 15 également. L’inconnu est que c’est une poule qui était très sud-est et la nôtre très sud-ouest, on ne connaît pas trop le niveau, ça va être une découverte donc on verra bien mais ça reste 15 joueurs contre 15 joueurs.

Quel est le mot d’ordre présidentiel pour ces phases finales 2022 / 2023 de Nationale 2 ?
C’est déjà d’essayer de prendre du plaisir, le rugby, c’est du plaisir donc on va essayer de prendre du plaisir. Il est évident que l’on fait tout ce qu’on peut pour essayer de gagner et de monter en Nationale mais si on n’y arrive pas, c’est au moins que les joueurs prennent du plaisir, qu’ils nous en donnent et qu’ils donnent du plaisir au public. Voilà l’ambition.

Merci, bons play-offs et bonne double confrontation face à l’AS Bédarrides-Châteauneuf du Pape
Merci.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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