#Rugby – Nationale / Clement Praud (Cognac) : «Je suis fier d’avoir fait partie de cette équipe…j’ai tout donné 6 jours sur 7 pendant 6 ans pour que ce club avance!»

Clément Praud a tiré sa révérence ce samedi à l’issue de l’ultime journée de Nationale face aux tarnais du SC Albi. Ce seconde ligne de devoir originaire de Saint Jean d’Angely, aura donc finit sa carrière à l’Union Cognac Saint Jean d’Angely en portant fièrement le maillot frappé de la salamandre et des 2 tours durant ses 7 dernières saisons sur des terrains de rugby. L’émotion et la fierté du devoir accompli était palpable pour celui qui a aussi tenu le rôle de commercial au sein du club pendant 6 années. Congratulé par sa famille, ses proches et ses coéquipiers, l’ex joueur de La Rochelle et Nevers est sorti sous les ovations du public d’un Parc des Sports de Cognac reconnaissant envers ce taulier du vestiaire. Dorénavant tourné vers l’avenir et sa reconversion, Clément Praud malgré une année galère pour l’UCS ponctuée d’une relégation, était un joueur satisfait hier au coup de sifflet final, avec le sentiment du devoir accompli. Dorénavant, il regardera avec un œil avisé la métamorphose du club qui va prendre un nouveau virage avec le projet porté par Jean Charles Vicard, et garder dans la boîte aux souvenirs toutes les émotions vécues durant sa belle carrière. Hier au crépuscule de cette saison, Cognac-Saint Jean d’Angely a vu partir un guerrier et un leader qui aura marqué la genèse de l’UCS version Lacombe/Tessendier.

Crédit photo Union Cognac Saint Jean D’Angely

On est avec un guerrier du rugby qui va tirer sa révérence ici, à Cognac-Saint Jean d’Angély, dans son club formateur. Quand tu es sorti à la 70e minute, j’imagine que les émotions se sont mélangées ?

 

Oui, c’est vrai. Je ne suis pas quelqu’un de très émotif à la base mais il y avait beaucoup d’anciens coéquipiers qui étaient venus, je n’ai pas trop pensé à ça cette semaine mais quand on sort, on se dit que c’est la dernière fois qu’on sort du terrain, c’est forcément un petit peu bizarre après 17 ans de rugby à être payé à jouer au ballon. C’est comme ça mais j’ai bien préparé l’après-rugby, je savais que ça serait vraiment la dernière car ça fait longtemps que je dis que j’arrête mais il faut savoir dire stop et je n’ai aucun regret. 

 

17 ans, c’est long mais ça passe vite aussi ? 

 

C’est ce qu’on vient de me dire et c’est fou, je me souviens de mes premiers matchs en équipe première et c’était il y a 17 ans, c’est incroyable. Mes entraîneurs m’ont toujours dit d’en profiter, que ça passait très vite et ça y est, cette fois, c’est moi qui suis arrivé au bout. Malgré la saison très compliquée, j’ai toujours pris du plaisir dans cette division Nationale qui est exceptionnelle, ce ne sont que des gros matchs, c’est quasiment toujours disputé sauf, malheureusement, les matchs cette année où on n’avait pas l’effectif suffisant pour pouvoir rivaliser. Sur les 4 derniers matchs, on a prouvé qu’on était au niveau et que, peut-être à part aujourd’hui, on aurait pu gagner les 3 derniers matchs et d’ailleurs, on doit les gagner. C’est quand même bien de se dire qu’on a rivalisé jusqu’au bout alors qu’au mois de Décembre, tout le monde pensait qu’on allait déclarer forfait général. Je suis fier des coéquipiers et fier d’avoir fait partie de cette équipe même si les résultats ne sont pas positifs et on ne garde que du positif de tout ça.

 

Dans le vestiaire, est-ce que tu as un peu passé le flambeau ? 

 

J’espère. C’est une situation particulière au club parce qu’il va changer, je suis très attaché à mes deux tours et à Saint Jean d’Angély. Ça va changer un peu l’année prochaine donc je ne souhaite que du bonheur à Cognac et on va regarder un petit peu du côté de Saint Jean d’Angély où je suis né. Je souhaite le meilleur pour ce club qui va changer un petit peu et je vais suivre les copains qui vont rester au club, il n’y en a pas beaucoup, je pense qu’il y en a 7 ou 8 qui vont rester et je leur souhaite de jouer le haut de tableau en Nationale 2 et de remonter dans cette merveilleuse division. 

 

Quels sont tes plus beaux souvenirs et tes plus belles émotions sous ce maillot ? 

 

Le maintien l’année dernière reste une journée exceptionnelle car on écoutait la radio jusqu’à la dernière pénalité réussie par Dax. Je pense aussi à ce match à Albi à huis-clos où on fait un match exceptionnel et qu’on gagne à Albi contre une très grosse équipe avec cette bande de copains qu’on avait à l’époque, avec Fabrice Landreau, on avait fait un match génial. Il y a les phases finales en Fédérale 1 Yves du Manoir où on se fait un petit peu voler la finale dans les arrêts de jeu sur un essai de pénalité. Sincèrement, ce ne sont que de beaux souvenirs, ça fait six ans que je me donne corps et âme pour cette équipe de l’UCS, j’ai été commercial, j’ai été capitaine, j’ai tout donné 6 jours sur 7 pendant 6 ans pour que ce club avance. On va garder ce dernier maillot en souvenir et ne pas trop penser au passé tout en étant fier de ce qu’on a réalisé car c’est quand même dur d’être dans cette Nationale. Je pense qu’on a plus que rivalisé pendant trois ans sauf cette dernière année où on a joué de malchance avec des choses improbables qui nous sont arrivées, on a perdu 5 ou 6 joueurs dans l’année, des choses qu’on ne peut pas imaginer avant de démarrer. C’est du positif et je suis très fier du parcours réalisé par l’équipe, de mon parcours, pas de regret et on va avancer maintenant.

 

Que va devenir Clément Praud maintenant ? 

 

J’ai monté ma société il y a un an et demi, j’ai découvert le monde des spiritueux sur Cognac et j’ai créé deux marques de whisky et une marque de vodka. Ça fait un an que l’on travaille avec un ami à moi qui distribue à l’export et on a de très bons résultats donc je pars aussi confiant car, dès demain, ça travaille dur et j’ai vraiment une entreprise à faire tourner avec de très belles perspectives. J’ai toujours eu très peur de l’arrêt du rugby car j’ai très peur de cette coupure nette de l’euphorie que l’on peut connaître sur le terrain et de se dire du jour au lendemain que c’est terminé mais j’ai un autre challenge très intéressant qui m’attend. C’est pour ça que je pars le cœur léger et très optimiste pour la suite des choses. 

 

Qu’est-ce qu’on peut souhaiter à Cognac et à Saint Jean d’Angély ? 

 

Je souhaite à Cognac de réaliser les objectifs, c’est à dire de viser le haut de tableau sur la Nationale 2 et aux nombreux pros qui jouent à Saint Jean d’Angély d’aller déjà très loin en phases finales de Régionale 3 et de se régaler en Régionale 2 l’année prochaine. Ils auraient aimé que je fasse une saison avec eux mais mon corps ne peut plus jouer au rugby, il faut savoir arrêter, je viens d’avoir 36 ans et je ne terminerai pas avec eux mais je les soutiendrai et j’espère qu’ils feront une très belle saison. Ils ont tous nos anciens de la Fédérale 1 et de la Fédérale 2, je pense qu’ils peuvent faire un très beau parcours Régionale 3. 

 

Merci et bravo pour ta carrière

 

C’est très gentil, merci beaucoup.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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