Marine Imbert et ses coéquipières du Sporting Club Albigeois vont avoir maille à partir face à Labruguière lors de la finale de Fédérale 2 féminine qui se déroulera ce dimanche à 15h à Lavaur. Dans ce derby tarno-tarnais, la suprématie locale et l’envie de venir placer un premier jalon dans l’aventure collective des jaunes et noires sera prédominante avant d’être venir défier le gratin français lors de playoffs hexagonaux.

On est avec Marine Imbert, joueuse emblématique du SCA féminin. On va revenir sur la demi-finale contre Auch que vous avez gagné 32 à 22, quelle est ton analyse de cette victoire ?
La victoire n’a pas été facile. On ne prend pas la tête au score dès le début ce qui ne nous arrange pas car on sait qu’on est une équipe qui aime bien prendre le score à son compte dès le début. Malgré ça, on n’a pas baissé les bras, on est resté un groupe soudé et même si Auch était toujours devant à la mi-temps, on n’a jamais baissé les bras. A force de motivation, je pense qu’on avait peut-être plus envie qu’elles à ce moment-là ce qui explique qu’on arrive à 22-32 à la fin du match alors qu’à la 50e, on était toujours à égalité 22-22.

Vous avez marqué deux essais en 5 minutes. Est-ce que tu expliques ce regain par le mental et le côté solidaire que tu évoques ?
C’est ça. Je pense qu’on n’a pas réinventé le rugby ce jour-là, on a juste fait des choses simples toutes ensemble et même s’il y a eu de mauvaises décisions prises, tout le monde est allé au soutien et était là. Il y a eu une très grosse défense mais aussi le petit plus à savoir les supporters qui étaient là et qui ont su nous aider tout au long du match. A la fin, quand on sent que c’est compliqué, qu’on entend tout ça en plus de notre motivation, je pense que c’est un mélange de tout qui a fait qu’on n’a pas baissé les bras et qu’on y est allé physiquement.

Cette victoire succède à celle contre Montauban, que vous aviez gagné chez elles, et confirme du coup votre bonne forme. Comment est-ce que tu sens le groupe à quelques jours de la finale ?
Je sens que le groupe a encore besoin d’être rassuré car on sait qu’on n’est pas les favorites. En début d’année ni même en milieu de saison, et même si on fait une très bonne saison, personne ne nous attendait en finale de l’Occitanie donc on sait qu’on va devoir tout prouver. Pour nous, ce n’est que du plus, c’est la première année où on remonte à 15 et on s’était donné pour objectif, même si on n’y croyait pas trop en début de saison, de se qualifier pour les phases finales. Je pense que c’est chose faite et du coup, maintenant, ce n’est que du plus dans tous les cas. Là, il y a la finale, ensuite il y aura les matchs pour tout ce qui est France, ce n’est que du plus à ce jour dans ce qu’on fait donc pas de pression à se dire qu’on doit prouver. Je pense qu’on se l’est prouvé à nous-mêmes et on continue cette belle histoire tous ensemble.

Même si vous avez besoin d’être rassurées, vous l’abordez quand même plutôt sereinement ?
Ça reste une finale et je pense que personne n’est serein avant la fin du match. On n’est forcément pas sereines mais on essaye déjà de se dire que d’être là où on est exceptionnel, qu’on peut encore grandir d’échelon et on va essayer de tout faire pour encore marquer les esprits et continuer notre histoire au maximum.

On a bien compris que vous montiez en puissance pour rencontrer une belle équipe de Labruguière qui finit 1ère de sa poule et qui réalise de beaux matchs avec des scores assez conséquents. Selon toi, quelles seront les armes dimanche à Lavaur face à cette très belle équipe de Labruguière ?
Je pense que ça restera toujours les mêmes armes à savoir surtout de l’envie et un groupe. On sait que les seules fois où les matchs nous ont paru difficiles et ont été perdus, ce sont les fois où le groupe avait du mal à se retrouver donc là, on sait qu’on va surtout y aller au mental. D’être monté à 15 cette année fait qu’on ne se connaît pas toutes parfaitement mais peut-être qu’en jouant simple … Pour nous, les finales, c’est en jouant simple, pas besoin d’avoir du grand rugby, ça va surtout être au mental et ne jamais rien lâcher jusqu’à la fin. En regardant notre match contre Auch, si on lâche avant la fin, on ne serait pas en finale à ce jour donc ça nous a bien prouvé que si on ne lâche rien, tout est possible jusqu’au dernier coup de sifflet de l’arbitre.

Est-ce que tu as peut-être un dernier mot pour le groupe et pour le staff avant cette finale ?
Non à part dire qu’on va jouer cette finale et tout donner. Ce qu’on veut, c’est juste sortir du match sans aucun regret.

Propos recueillis par Nathalie Andrieux

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