Avant un match chaud bouillant entre Graulhet (10eme) et Aubenas (6eme) lors de la dernière journée des phases régulières de Nationale 2 (Poule1) , le capitaine des Ardéchois nous a accordé un entretien pour nous parler de cette haletante fin de saison tout comme de l’épilogue de sa carrière. Le RC Aubenas Vals qui vient chercher sa qualification dans le Tarn va voir en face de lui une équipe de Graulhet luttent pour son maintien dans un match à haute dose d’adrénaline. Cyrille Andreu nous livre le contexte de cette rencontre typique des fins de championnat, qui va réserver au public, frissons, émotions et rebondissements.
Graulhet Vs Aubenas / Rumilly Vs Olympique Marcquois / Mâcon Vs Dijon / Beaune Vs Bedarrides – Chateauneuf du Pape à suivre en direct multiplex Web Radio et Web TV via Le #MagSport et Impakkt events dès 14h45 ce dimanche 16 avril 2023.

Quand Aubenas a commencé sa saison, un démarrage plutôt en mode diesel, vous étiez loin d’imaginer que vous joueriez la qualif à la dernière journée ?
Comme tu l’as dit, on a très mal débuté avec des résultats en dents de scie et on a eu un petit peu de mal à se relever de la descente de l’an dernier. On finit sur de meilleurs résultats qui nous permettent d’être 6es sur la dernière journée donc aujourd’hui, c’est une saison un petit peu mitigée mais si on arrive à se qualifier, ça ne sera que du bonus après.

Quel a été le déclic dans votre saison qui vous a permis de trouver le fil de ce championnat ?
Il y a eu pas mal de communication. Il y a aussi la valeur sentimentale qui a un petit peu joué avec l’arrêt de certains joueurs qui vont arrêter, dont notamment moi, il y a également un groupe qui vit bien ensemble. Il y avait vraiment de la qualité dans le groupe et quand ça s’est mis en place, on a eu des résultats qui ont été plus satisfaisants.

Est-ce que tu peux nous faire une analyse des dernières rencontres d’Aubenas ? Il y a eu de belles perfs mais aussi des regrets ?
Oui, il y a eu des regrets comme le match de Marcq-en-Barœul ou celui de La Seyne tous les deux à la maison, des non-matchs total à l’extérieur mais nos phases finales à nous ont commencé il y a déjà quelques week-ends auparavant. On a réussi à battre Mâcon à Mâcon dans un match compliqué, on a réussi à battre Nîmes à la maison et aujourd’hui, ces résultats nous ont permis d’être dans les 6. Il y a une journée cruciale qui arrive, à nous de ne pas être les dindons de la farce.

Ce match face à Graulhet a pour toi une valeur sentimentale particulière car tu vas revenir dans le Tarn mais c’est aussi un véritable 8e de finale pour vous ?
Carrément, c’est un 8e de finale pour nous mais on sait maintenant qu’il y a une équipe de Graulhet en face qui a fait une super saison et qui va jouer son maintien. Je connais un petit peu cette équipe et je sais que ça sera un match très, très compliqué pour nous. Ça me fait chier qu’ils jouent leur maintien sur cette dernière journée parce-que ça nous aurait peut-être permis de venir un petit peu plus tranquilles mais c’est comme ça et il faudra composer avec.

Avant ce match couperet, est-ce que tu as senti lors des deux semaines de repos et de pause du championnat que la tension, l’adrénaline et l’excitation montaient dans le groupe albenassien ?
La tension est déjà montée quelques week-ends auparavant pour nous puisqu’on jouait d’abord notre maintien dans un premier temps car on n’était pas sûr de se maintenir. Le fait d’avoir battu Nîmes nous a assuré le maintien, on est maintenant dans les 6, on est plutôt ambitieux tout en restant très modestes et respectueux des adversaires mais le fait que l’on soit 6es à l’aube de la dernière journée fait qu’on se met à espérer être qualifiés.

Qu’est-ce que vous redoutez le plus de Graulhet ?
C’est une équipe très complète, ils ont un paquet d’avants qui est monstrueux. Je ne pense pas dire de connerie sur les résultats mais je crois qu’ils n’ont perdu qu’un match à la maison et c’était lors de la première journée donc ce n’est pas trop représentatif. La défaite de la 1ère journée est un accident de parcours car on voit qu’ensuite, ils ont battu toutes les équipes à la maison. Il y a mon ami Kevin Boulogne qui fait un petit peu la pluie et le beau temps aussi, ils ont une ligne de 3/4 intéressante avec de bons joueurs. On sait que ça va être un match très compliqué, à nous maintenant de mettre tous les ingrédients pour pouvoir rivaliser et pouvoir se qualifier.

Quels vont être l’état d’esprit et le mot d’ordre dimanche à Pélissou ?
Très franchement, je crois qu’on sait le combat qui nous attend. Jean-Christophe Bacca a été l’un de mes entraîneurs, je sais qu’il aura les mots pour motiver son équipe et au-delà de ça, ce n’est pas une équipe qui n’est que sur le combat, c’est aussi une équipe qui joue bien au rugby donc on sait que ça va être un match compliqué mais nous aussi on est motivés. On sait que se qualifier ne passera que par un bon résultat donc si on veut continuer l’aventure, il va falloir faire un match parfait.

C’est l’un de tes derniers matchs et derniers vols dans l’arène rugbystique, que l’on souhaite le plus tard possible pour toi. Quand tu jettes un coup d’œil dans le rétro, ça passe vite une carrière ?
Ça fait parole de vieux mais oui, ça passe extrêmement vite. Je ne garde que de bons souvenirs de tout ça, je ne me rends peut-être pas compte non plus du fait que je vais arrêter mais la vie continue et il faut parfois passer un petit peu à autre chose et regarder un petit peu devant sans trop regarder derrière sinon tu deviens nostalgique. J’ai eu la chance de vivre de ma passion pendant des années, c’était quelque chose de merveilleux et maintenant, il y a le futur mais, avant ça, il y a ce match de Graulhet. Au fond de moi, je n’espère pas qu’elle s’arrête ce week-end mais si ça doit être le cas, ça s’arrêtera en terre tarnaise que je connais bien, là où tout a commencé mais j’espère quand même que ça s’arrêtera le plus tard possible.

Est-ce qu’il y a un après pour toi dans le rugby, tu vas y garder un pied après ta carrière de joueur ?
Pour l’instant, c’est encore un petit peu flou. Je serai peut-être entraîneur/joueur dans un petit club à côté d’Aubenas avec un ami à moi mais pour l’instant, ça reste un petit peu flou.

Le mieux que l’on puisse te souhaiter, c’est de faire la bringue avec Jean-Christophe Bacca et Kevin Boulogne dimanche soir car ça voudra dire que Graulhet est maintenu et qu’Aubenas est qualifié ?
Sans vouloir trop m’avancer, je pense que je boirai certainement une bière avec Jean-Christophe Bacca et Kevin car ce sont deux personnes que je respecte énormément. Après, si ça peut être dans la bonne humeur et pas dans les pleurs, ce serait top pour tout le monde. On ne peut pas arranger de matchs car ça serait Bernard Tapie qui est mon exemple mais si tout le monde est heureux et qu’on boit une bière qui a un bon goût à la fin, ça sera le top.

Merci et on te félicite pour l’ensemble de ta belle carrière
Merci beaucoup.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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