Le manager du Sporting Club Albigeois, Mathieu Bonello, est revenu en conférence de presse d’après match, sur le score de parité (32-32) glané à Bourg en Bresse (5eme) lors de la 24eme journée de Nationale. Face à 5000 bressan survolté dans un stade Verchère incandescent, les jaunes et noirs ont marqué les esprits dans la bataille à l’accession en Pro D2.

Est-ce deux bons points de pris à Bourg-en-Bresse ou deux points de perdus ?
A l’extérieur, ce sont deux points de pris. J’ai trouvé qu’on avait manqué un peu de maîtrise quand on menait de 10 points mais l’équipe a fait le dos rond et est revenue à la toute fin. Je ne pense pas que ce soit immérité et on est satisfait d’avoir pris deux points ici chez un gros. Ce n’est pas gagné mais on est content.

On peut dire que les 50 premières minutes étaient quasiment parfaites à l’extérieur ?
Presque (rires). Je vais dire presque à part ce carton au début qui me chagrine, on a essayé de faire le dos rond à certains moments mais aussi de prendre le jeu un peu à notre compte et j’ai trouvé qu’on avait été assez bien en place.

A chaud, Vincent Calas nous disait qu’il avait pris du plaisir à s’envoyer avec les copains de cette manière-là ?
Aujourd’hui, et ce n’est plus un secret pour personne, on a un effectif qui est très, très uni, ils s’entendent hyper bien, ils sont copains dans la vie et c’est important au rugby. Même si aujourd’hui, tout n’est pas parfait, on peut toujours progresser dans le rugby dans beaucoup de secteurs, l’esprit est hyper important. J’ai une équipe qui a une âme et ça se sent, ils s’aident les uns pour les autres, ils ne sont jamais dans la guéguerre entre eux, au contraire. On a un super collectif et ça, c’est toujours bien quand tu es entraîneur.

Vous aviez mis un ensemble en 3e ligne » très aérien » et ça s’est vérifié puisque vous avez pris beaucoup de ballons en touche. C’était clairement un axe fort de ce match-là pour vous ?
C’est une 3e ligne que je n’avais jamais trop fait jouer comme ça, il me reste peu de matchs et j’ai voulu l’essayer. Je trouve que prendre des ballons en touche à l’extérieur est hyper important, j’ai même envie de dire encore plus qu’à la maison, donc j’ai voulu tenter cette organisation-là.

Ça a plutôt bien marché ?
Oui, ça a été positif ce soir mais on sait que dans ces secteurs-là, ce sera aussi suivant les adversaires que l’on rencontrera et parfois, c’est bon un jour mais un peu moins la fois d’après. On va essayer d’axer sur la confiance que l’on peut gagner sur des matchs comme ça.

Il y a eu beaucoup, beaucoup de fautes et d’indiscipline des deux côtés ce soir. On a l’impression que c’est aussi dû au fait que c’est monté en intensité et qu’on était déjà un peu en mode phases finales ?
Oui, j’ai trouvé que l’intensité était montée et que ça ressemblait à ce que vous avez vécu sur certains matchs ici il n’y a pas longtemps à savoir la Pro D2. Peut-être que quand ça monte comme ça, les joueurs n’ont pas l’habitude de cette intensité-là et qu’ils n’arrivent pas à avoir de la maîtrise. J’ai trouvé que le match avait été haché plein de fois avec beaucoup de fautes, des deux côtés en plus, mais oui, l’intensité était élevée.

Il y a aussi eu des fautes directes, chaque équipe qui marquait se mettait tout de suite à la faute derrière ?
C’est vrai que c’était dans les deux camps. Nous, on a eu un secteur très déficient qui a été les coups d’envoi et je pense qu’on a fait match nul en partie à cause de ce secteur-là. On sait tous que ces sorties de camp sont hyper importantes dans le rugby actuel et on n’a jamais réussi à les faire, en prenant en plus beaucoup de points directs. Ça a été un secteur qui a été très négatif ce soir.

Tu dis souvent qu’il faut provoquer le destin. Sur l’essai que marque Benjamin Pehau, il t’a écouté ?
Oui, c’est bien, il est allé au bout de son action et il a été récompensé. Je suis content pour lui car il sort d’une longue blessure, il essaye de donner le meilleur de lui-même et c’est parfois bien d’avoir aussi des récompenses individuelles mais il était aussi content pour l’équipe.

A peine arrivé dans le Tarn, tu lances James Tedder dans le grand bain. Il est arrivé jeudi, il se retrouve ici, dans l’Ain, vendredi soir, à Bourg-en-Bresse dans la fournaise, comment est-ce que tu as jugé ce début ?
Bien ! Ça fait 48 heures qu’il est avec nous, j’essayais depuis le début de saison de compléter un peu l’effectif derrière, j’avais eu des occasions mais l’important, c’est que ça nous aide pour la suite. Je ne voulais pas du tout déséquilibrer mon groupe parce qu’ils s’entendent hyper et que je ne veux pas qu’il y en ait un qui pense qu’il ne va plus jouer parce-que je vais recruter. On l’a fait en totale transparence et avec des mecs au repos ou malades ou blessés, j’ai décidé qu’avec le peu de matchs qui restaient, il fallait le mettre de suite. Je ne peux pas le faire rentrer dans le bain petit à petit et aujourd’hui, il a pratiquement fait une mi-temps donc je dis bravo, en plus à ce poste-là.

Tu parlais d’intensité mais qui dit intensité dit aussi casse ?
Oui, on a cassé des mecs mais pas d’omelette sans casser des œufs. Ça fait partie du jeu, on est aujourd’hui une équipe qui s’envoie beaucoup, avec des moments à l’énergie et il y a de la casse, il faut l’accepter. On fera les comptes lundi ou mardi, c’est un groupe et il y en a d’autres qui prendront la place. Je l’ai déjà dit mais ce groupe est plaisant à entraîner.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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