Petit bilan de la saison en Fédérale 2 avec l’UA Gaillac et son co-président, Pascal Cathalau, alors que le club tarnais arrive dans la dernière ligne droite et peut vivement espérer obtenir les objectifs initiaux : la montée en Fédérale 1.
Pour Gaillac, cette année était une saison marquée sous le signe de l’ambition avec un recrutement qui a été remarqué avec pas mal d’anciens joueurs du Sporting Club Albigeois qui ont débarqué en terre gaillacoise mais surtout avec une volonté de monter en Fédérale 1 ?
Tout à fait, c’était l’objectif annoncé en début de saison. Nous avions changé de manager en faisant venir Jérémy Raffanel qui a un peu plus orienté son recrutement avec des Albigeois car il les connaissait très bien et ça a facilité la chose.
Ce recrutement entre autres de Bastien Dedieu, Alexandre Alibert, Thé Aussibal, Benoît Sicart, Thomas Farret, Thomas Breton et j’en passe a quand même fait causer dans le petit monde de la Fédérale 2 ?
Oui, je pense que ça a fait causer surtout parce qu’ils étaient attendus ailleurs vu le niveau auquel on jouait. Ça a fait causer mais je pense que le projet de jeu que leur a proposé Jérémy leur a plu, ils ont tenté leur chance et au jour d’aujourd’hui, ils n’en sont pas mécontents.
Le risque aurait été d’avoir un petit groupe dans le groupe mais là, on a l’impression que le greffon a vraiment bien pris ?
Non, pas du tout, ce sont des gars qui se sont très vite acclimatés au rugby amateur car certains ont été pros. La mayonnaise a bien pris, ils en sont très fiers et même très contents donc tout marche bien.
Il y a bien sûr une ossature qui est restée du côté de Gaillac, une ossature que l’on peut qualifier de sécurité sociale du club ?
On revendique et on forme pour ça. On est quand même la 3e école de rugby du Tarn, 80% de l’effectif est passé par l’école de rugby donc c’est notre ligne de conduite avant tout et on ne recrute que là où il manque vraiment du monde.
Il y a quelques années de cela, lors du grand confinement, lors de la création de la Nationale et de la réorganisation de la Fédérale 1, on sait que les instances du rugby vous avaient proposé d’intégrer la Fédérale 1. Vous aviez refusé à l’époque donc qu’est-ce qui a changé pour que Gaillac ambitionne aujourd’hui de monter en Fédérale 1 ?
Ce qui a changé, c’est que la Nationale 2 a surtout mis les clubs qui avaient du budget et une grosse ossature à pouvoir être semi-pros. Là, on retrouve vraiment le rugby Fédérale 1 du haut de tableau du rugby amateur donc il y a quand même un écart entre la Nationale 2 et la Fédérale 1. Il y a aussi nos voisins que sont Lavaur, Mazamet avec qui on joue au même niveau sur l’école de rugby et les cadets / juniors donc pourquoi pas être nous aussi en Fédérale 1 ?
Gaillac / Mazamet, Gaillac / Lavaur, c’est le trésorier qui se frotterait les mains ?
C’est surtout ça car, sans dénigrer la Fédé, on en a marre de faire de l’Hérault jusqu’au P.O. Ça fait déjà trois ans, il y a le transport et sur le retour, on n’a aucun visiteur de l’équipe d’en face, surtout cette année où on a vite été premier et qu’ils se sont vite fait un sort donc on n’a pas non plus eu trop de public. Ce côté-là nous amène de un beaucoup de transport et de deux pas beaucoup de recettes ni de buvettes.
Bien entendu, l’objectif premier pour Gaillac est d’acquérir la montée en Fédérale 1 et après, si l’aventure est belle, peut-être aller chercher un nouveau titre de champion de France comme à une certaine époque ?
Oui, tout à fait, les années glorieuses que l’on a eues avec les juniors, les reichels et bien sûr la Fédérale 1 que l’on a connue avec les années Jean Prat. Mais c’est un autre championnat qui va commencer, on s’est mordu les doigts l’année dernière donc il va falloir s’y préparer et bien prendre les choses. On a quand même un 16e et un 8e retour à la maison, ce n’est pas non plus que sur un match donc je pense que oui mais on va commencer par voir notre premier objectif qui est la montée et après, adviendra ce qu’il adviendra. On prendra tour après tour et pourquoi pas, bien sûr.
Dans l’avenir, et à moyens termes, quand on voit ce que Graulhet réalise en Nationale 2, est-ce qu’on peut imaginer voir un jour Gaillac monter en Nationale 2 ? Est-ce que ça vous intéresse ou est-ce que ce n’est pas du tout à l’ordre du jour pour l’instant ?
Non, ce n’est pas à l’ordre du jour pour l’instant. Si on y arrive, je pense qu’on va commencer par bien se comporter en Fédérale 1 et on verra ce qu’il adviendra après mais il y a aussi l’aspect financier qui joue pour beaucoup par la suite.
En parlant de Graulhet, on sait que certains joueurs Albigeois étaient aussi sur leurs tablettes l’année dernière. Est-ce qu’il y a un modus operandi entre Graulhet et Gaillac, un pacte de non-agression comme ça peut parfois exister entre clubs qui sont dans un bassin proche ?
On se connaît, on s’apprécie et on s’appelle, que ce soit avec Roma ou les autres, mais s’il y a transaction, ce sera intelligent. On ne va pas se piquer les joueurs juste pour se les piquer, on est avant tout » co-villes « , on se connaît tous. Ça s’est passé comme ça avec Albi, les joueurs sont venus parce qu’ils étaient libres, on n’est pas allé les chercher.
Mathieu Bonello est un ancien gaillacois, il est manager d’Albi. Est-ce que ça favorise les passerelles entre Gaillac et Albi ?
On a Mathieu au téléphone mais je pense que c’est plus Jérémy qui gère ça avec surtout Micka Abejean qui avec les espoirs, un ancien gaillacois dont je sais qu’il parle beaucoup avec Jérémy, on a aussi un ancien qui est aux espoirs de Montauban, Florian Durand. Jérémy a pas mal d’antennes et ça facilite la chose mais pas plus que la normale.
Pascal Cathalau sera un co-président heureux avec quel résultat sportif en fin de saison ?
La montée ! Cerise sur le gâteau si on est champions de France mais avant tout la montée.
Merci pour ce tour d’horizon à Gaillac, en Fédérale 2, en espérant vous voir ferrailler l’année prochaine avec Mazamet et Lavaur en Fédérale 1
Merci beaucoup.
Propos recueillis par Loïc Colombié
Article en partenariat avec
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