Alors que les ours tarbais rentrent dans le money time, le derby occitan face à Albi, est un véritable juge de paix pour des bigourdans ambitionnant la qualification et le Top 6. Anthony Fuertes nous a donc fixé le contexte de cette 23eme journée qui verra le Stado TPR affronter le club de la cité épiscopale (4eme) avant de défier VRDR, Dax et Bourg. Autant dire un menu copieux voire playoffs avant l’heure. Après le score de parité (20-20) concédé face à Suresnes sur leurs terres de Trelut le week-end dernier, l’originaire de Vinassan et ses coéquipiers sont dans l’obligation de faire un coup au Stadium d’Albi. Entretien avec l’ex ouvreur de La Rochelle, Oyonnax et Dijon qui nous donne au passage des indications sur son avenir.

On t’avait quitté après le match face à Albi où le Stado Tarbes avait fait une grosse partie dans l’engagement et aujourd’hui, c’est le round 2 ?
Oui, c’est exactement ça, c’est le round 2 comme tu dis. C’est vrai qu’on avait fait un très, très bon match à l’aller, très costaud mais de toute façon, comme chaque année, on sait qu’Albi est très, très solide devant et compact. A nous d’essayer de reproduire le match aller, on a la qualif qui peut être emportée même si on a 4 matchs compliqués. On va essayer de faire notre maximum à chaque match pour tenter de prendre le plus de points possibles.

Est-ce qu’on peut dire que le match aller face à Albi a été l’un des matchs déclic qui vous a permis de vous dire » on peut peut-être faire quelque chose cette année et peut-être envisager autre chose que le milieu du tableau voire la qualif » ?
C’est vrai car avant le match d’Albi, et sans vouloir manquer de respect aux autres équipes, on n’avait affronté que des équipes de la seconde partie de tableau. Ce match contre Albi avait mis en perspective le fait qu’on était capable de réaliser de grosses performances et, notamment, de taper les gros. Evidemment, c’était un match à domicile et quand on joue à la maison, c’est toujours un peu plus facile devant ses supporters mais c’est vrai qu’on avait fait un super match à l’aller et comme je te l’ai dit juste avant, on aimerait reproduire la même performance aujourd’hui.

En plus, le match contre Suresnes le week-end dernier vous oblige maintenant à aller grappiller des points chez les gros ?
On a 4 matchs qui, pour nous, vont être 4 finales face au Top 4 du classement et ça va évidemment être des matchs compliqués. On s’est mis dans le pétrin la semaine dernière face à Suresnes qui ne réalisait pas une bonne seconde partie de championnat. A nous de faire le maximum et si on le fait, on n’aura aucun regret à la fin de la saison.

On a vu que vous étiez allés faire un stade de cohésion cette semaine sur les flancs du Tourmalet. Est-ce que c’était nécessaire avant d’appréhender cette dernière ligne droite ?
Ce match de Suresnes nous a beaucoup marqué, notamment mentalement, car on ne s’attendait pas à faire un tel résultat, ce qui nous a un peu touchés. On avait besoin de se retrouver, de resserrer les liens et on a passé une super soirée avec nos partenaires et nos présidents. Je pense que oui, effectivement, c’était nécessaire pour aborder les 4 matchs qui vont être les 4 matchs les plus importants de la saison.

Fabien Fortassin, ton mentor, va partir à la fin de la saison. C’est lui qui t’a fait venir car tu es entre autres venu pour lui pour relever un nouveau challenge à Tarbes donc j’imagine que, quand tu as appris l’annonce, ça a dû te toucher un petit peu ?
C’est sûr, on ne s’y attendait pas. C’était la veille d’un match et il nous l’a annoncé car le VRDR voulait communiquer dessus donc il voulait nous l’apprendre avant tout le monde. Effectivement, pour les joueurs qui sont arrivés cette année et surtout pour moi, c’est lui qui m’a fait venir, il a fait beaucoup de choses et humainement, c’est le coach avec lequel je m’entends le plus depuis que je joue au rugby. C’est vrai que ça nous a touchés mais, en même temps, on a envie de finir cette saison pour le remercier de tout ce qu’il a apporté au Stado. Moi, je ne suis là que depuis cette année mais il a fourni un travail énorme auprès du Stado donc on aimerait le remercier.

Parle-nous de toi personnellement. On voit que tu es comme un poisson dans l’eau au Stado, tu vas être père de famille dans quelques mois, tu es un homme accompli ici en Bigorre ?
C’est vrai, j’avais besoin d’un nouveau challenge après Dijon et grâce notamment à Fabien qui m’a fait venir en Bigorre, ça se passe en effet super bien. Au niveau tant du sportif que de l’humain, c’est exactement ce qu’il me fallait, avec ma compagne, ça se passait tellement bien qu’on a décidé cet enfant (rires). Il naîtra tarbais et c’est la preuve que cette étape et cette aventure à Tarbes se passent super bien.

Tu es donc Tarbais la saison prochaine ?
Oui, je suis Tarbais la saison prochaine, c’est une info exclusive pour Mr Loïc Colombié. (Rires) .

On va évoquer ton ancien club, Dijon, qui lutte pour le maintien. J’imagine que tu as un œil sur eux ?
Bien sûr, je regarde toutes les semaines pour voir un peu où ils en sont au classement ainsi que mes anciens collègues dont j’étais le plus proche. Ça m’embête évidemment fortement pour eux, j’espère qu’ils vont relever la tête en cette fin de saison pour se sauver car il y a pas mal de personnes dans ce club que j’apprécie vraiment beaucoup et dont j’ai apprécié le travail donc je ne leur souhaite pas du tout de descendre.

On revient au match de ce week-end, à ce derby occitan entre Albi et Tarbes. Quel est le mot d’ordre ?
C’est évidemment combativité car on sait qu’Albi est la plus grosse équipe en termes de combat et d’intensité et ensuite, c’est de tenter des choses. Comme je l’ai dit depuis le début, ce match est comme une finale pour nous et on va l’aborder comme ça donc on donnera le maximum et on fera les comptes à la fin. En tous cas, on va tout donner ce soir.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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