Focus sur la fin de championnat de Nationale 2 avec le SC Graulhetois et Romain Bourgine,l’un des grands blessés de guerre de la bataille des tranchées qui a eu lieu entre Graulhet et Bédarrides-Châteauneuf du Pape le week-end dernier. A deux journées de la fin des phases régulières, les rouges et noirs (9eme) vont devoir valider leur maintien en grappillant des points lors du déplacement à Vienne et lors de la réception d’Aubenas. L’ex seconde ligne du Stade Bagnerais a une petite idée sur la méthode à employer….
On va rentrer de suite dans le vif du sujet : le week-end dernier, entre Graulhet et Bédarrides-Châteauneuf du Pape, ça a plus été une guerre que du rugby ?
Dans l’ensemble, et pour les deux équipes, je pense que ça a été le pire match de la saison. Ca ne s’est pas joué que sur le terrain mais aussi en-dehors car je pense qu’on a un peu débordé sur la piste d’athlétisme donc oui, ce n’était pas le rugby moderne mais plutôt celui de l’époque.
Il y a eu des dommages collatéraux pour toi puisque tu es sorti avec un genou dans la boîte à gants ?
Je suis sorti sur, je pense, un plaquage un peu moyen. J’ai fait des examens et il y a eu plus de peur que de mal donc je suis content car, à mon avis, ça peut faire un retour assez rapide et que ça va peut-être faire des déçus au niveau des images qui ont tourné.
Même si on ne va pas revenir sur le contexte qui était assez houleux voire guerrier, ce match contre Bédarrides-Châteauneuf du Pape a été un pas de plus fait vers le maintien par Graulhet. Et surtout, un pas en plus fait à la solidarité et, passe moi l’expression, » de grosses couilles » ?
C’est ça, tu as raison. De toute façon, on sait qu’il faut garder notre invincibilité à la maison, hormis le faux pas que l’on a fait contre La Seyne, on a gagné ce match, ça fait 4 points de plus et je pense que si on perdait ce match le week-end dernier, on se plongeait vraiment la tête au fond du seau. Maintenant, c’est fait, on a ramené les 4 points donc on va vite oublier la manière dont ça a été fait et on bascule dès ce week-end à Vienne où, comme Jean-Chris Bacca l’a dit, il va vraiment falloir garder les couilles que l’on a eues, faire beaucoup plus de rugby et essayer d’aller chercher quelques points là-bas.
Dans votre apprentissage de la Nationale 2, ce genre de match élargit votre palette car vous savez que ça peut aussi exister ?
On sait maintenant qu’on est capable de rivaliser avec des équipes comme ça et, comme tu le dis, ça élargit la palette d’apprentissage de cette Nationale 2, surtout pour la saison prochaine où on va déjà tout faire pour se maintenir car on aura des billes pour rivaliser avec les plus grands.
Quel a été l’état d’esprit cette semaine à Pélissou après cette victoire qui a donné une bouffée d’air frais à Graulhet ? Mais on le sait, le travail n’est pas encore fini
J’ai l’impression que le groupe a vite basculé car il a réalisé que Bédarrides-Châteauneuf du Pape était un gros morceau et, du coup, on s’en est vite débarrassé. Le groupe a donc vite basculé sur les deux finales qu’il nous reste car, il faut qu’on se le dise, ce sont deux finales qui arrivent. Pour moi, les gars ont vite eu envie de basculer et ils sont prêts pour aller à Vienne.
Une équipe de Vienne qui est redoutable en mêlée. Ça va être l’un des axes forts et l’une des clés du match ?
De toute façon, la conquête est importante dans tous les matchs de rugby. Il est certain que Vienne, c’est vraiment gaillard en mêlée donc il va falloir être capable de les tenir bas et de faire quelque chose contre eux si on veut avoir de bons ballons et espérer faire quelque chose chez eux.
C’est aussi une équipe de Vienne complètement métamorphosée par rapport à ce qu’elle avait produit à Graulhet au match aller ?
C’est sûr qu’ils ont changé d’image mais, de toute façon, les équipes évoluent toutes dans cette poule. Si je prends l’exemple du dernier, Beaune, ils ont fait à mon avis une fausse route en début de saison mais là, ils montrent un autre visage d’eux et c’est pareil pour Vienne. C’est différent, c’est un autre jeu et une autre mentalité donc on sait que ça va être un match très accroché, on sort de Bédarrides-Châteauneuf du Pape pour aller à Vienne, ce sont deux énormes gros morceaux donc on sait à quoi s’attendre.
Est-ce qu’on peut dire que maintenant, Graulhet est en mode commando pour ces deux dernières journées ?
Ah oui, là, il n’y a pas de question à se poser. Il faut poser la tête pour le côté calcul et la garder pour le côté rugby mais il n’y a pas de question à se poser.
Malgré cela, il va falloir faire avec les forces en présence car il y a eu de la casse après Bédarrides-Châteauneuf du Pape. Tu en fait partie mais d’autres joueurs sont sortis un peu » fourbus » du terrain ?
La plupart sont sortis un peu mâchés. J’en paye un peu les pots cassés et du coup je ne pourrais pas être là ce week-end mais le groupe en général est un peu mâché donc on va compter sur ce qu’il nous reste physiquement. C’est surtout dans la tête, on veut gagner, on veut ramener des points donc la tête va l’emporter sur le corps et on va essayer de faire quelque chose là-bas.
On regarde un peu dans le rétroviseur : depuis cet été où tu es arrivé à Graulhet, qu’est-ce que tu retiendras de cette première saison sous les couleurs rouge et noire ?
Moi, je me suis régalé. Je t’avoue qu’en début de saison, j’avais un peu l’appréhension de connaître cette nouvelle division car la Nationale 2, c’était nouveau pour tout le monde et je pense que tous les joueurs avaient un peu ça. Mais je me suis régalé, j’ai vachement appris, ça change quand même de la Fédérale 1, il y a un niveau au-dessus, ce n’est pas la même intensité de jeu et de contact. C’est vraiment une belle découverte et j’espère que ça va réussir pour moi à ce niveau l’année prochaine voire à des niveaux au-dessus, on verra ce que ça donne.
Ça veut dire que tu restes au Sporting Club Graulhetois l’année prochaine ?
(rires). Je ne vais pas faire d’avancée sur tout ça mais je n’ai ni signé ailleurs ni signé à Graulhet donc oui, pour le moment, je suis graulhetois.
Merci et on te souhaite une bonne convalescence pour te revoir très prochainement sur les terrains
Merci.
Propos recueillis par Loïc Colombié
Article en partenariat avec
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