Après une fracture ouverte du pouce le 12 février 2023 a Rumilly, beaucoup pensaient ne plus revoir Kevin Boulogne sur les terrains de Nationale 2. Mais c’était sans compter sur la capacité de résilience et de rebond de l’ouvreur de Graulhet. De nouveau opérationnel le week-end dernier pour la bouillante réception de l’AS Bedarrides Chateauneuf du Pape (Victoire 13-7), l’ex joueur de Biarritz, Pau, Perpignan où encore Albi a participé avec ses coéquipiers rouges et noirs (9eme) à la bataille pour le maintien. Celui qui a connu le Top 14, la Pro D2, et la Fédérale 1, découvre avec agréable surprise, à 37 ans, cette nouvelle division Nationale 2. Une chose est sûre, dans ce championnat fou et haletant qui n’a pas encore livré son verdict, Kevin Boulogne veut pleinement être acteur du combat que le SCG mène pour s’y inscrire une saison de plus .
Tu as un peu été la surprise du chef car c’était un secret bien gardé par Graulhet. Tout le monde pensait que tu reviendrais pour le dernier match face à Aubenas et, comme sur un terrain, tu nous as encore fait un coup de magicien. Tu es revenu un peu plus tôt, à l’envie, pour aider les copains ?
Je pense même que je reviens un peu trop tôt, je n’étais pas prêt et j’ai fait beaucoup d’erreurs aujourd’hui. J’ai essayé de reprendre plus tôt car, comme tu le dis, j’aimerai apporter quelque chose à l’édifice et j’ai essayé. Bien ou mauvais, on le verra à la vidéo, mais en tous cas, quand je vois le cœur énorme qu’ont encore mis les gros, l’équipe, aller chercher cette dernière pénalité où on était en danger. C’est un groupe énorme et c’est pour ça que je reviens plus vite car ce groupe me donne envie de l’intégrer tous les week-end.
Ça a été un match où ça a tapé très, très fort et on a vu d’entrée que les joueurs de Bédarrides-Châteauneuf du Pape te chassaient. Il ne fallait pas s’échapper aujourd’hui ?
Franchement, ça a été un vrai match de rugby, un de ceux pour lesquels on aime jouer. C’est sûr que ce n’est pas un match de phases finales et qu’à 13 à 7, ce n’était peut-être pas très joli à voir mais par contre, dans l’engagement, dans le combat, ça s’est rendu coup pour coup et ça s’est beaucoup chambré mais c’est vraiment un match que l’on aime jouer. Cette animosité était énorme, c’était très bien.
On parle du maintien car rien n’est acquis, il va maintenant falloir aller gratter peut-être un petit point de bonus défensif à Vienne et surtout verrouiller contre Aubenas ?
On le savait, j’ai rarement vu un championnat aussi serré. Chaque victoire compte, chaque défaite est très importante dans le bas de tableau, chacun veut défendre sa peau, on sait qu’en un match, on peut sortir de la zone rouge tout comme on peut y retourner en un match aussi. Je fais confiance à Dijon pour se battre jusqu’au bout tout comme Mâcon mais nous aussi on va se défendre. On a fait un pas aujourd’hui, ce n’était peut-être pas un beau match mais c’est gagné et c’est l’essentiel. Il y a Vienne, on verra ce qu’on peut faire, on ne va clairement pas y aller en victimes mais on va y aller pour tenter quelque chose. On verra, ils sont costauds, ils sont dans les 4 premiers, c’est très solide et ensuite, on recevra Aubenas donc prenons les matchs les uns après les autres. On va prendre tout ce qui se présente et on fera les comptes à la fin.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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