Philippe Caloni, le manager de l’Olympique Marcquois Lille Métropole est revenu sur la victoire de ce samedi (20-3 face à Graulhet) lors de la 19eme journée de Nationale 2. Le technicien des nordistes était bougrement satisfait de la prestation en 1ere période de ses hommes et savourait la bouffée d’air frais comptable qu’opèrent les ch’timis au classement. Désormais 8eme de la poule 1 (Grand Est), le club de la périphérie de Lille dispose désormais de huit unités d’avances sur le premier relégable (Dijon) à 3 journées du terme du championnat et peuvent encore envisager la qualification. Comme le stipule « Coach Caloni » dans cette interview, l’OMR doit faire un gros finish pour finir ce premier exercice dans l’antichambre de la Nationale, sans aucuns regrets.
L’OMR était dos au mur avant cette 19e journée de Nationale 2 et vous avez fait le taf à la maison ?
Tu l’as dit, on a fait le taf à la maison. On est irrégulier à la maison où on compte 4 défaites donc du coup, c’est vrai qu’on a toujours le petit doute quand on joue ici mais, au final, c’est un doute qui s’est vite dissipé car on fait une bonne entame de match voire même une très bonne 1ère mi-temps où on arrive à prendre le score. En 2e période, on a moins d’intentions, je trouve que Graulhet a pris plus d’initiatives, on se dérègle un peu en conquête et on laisse l’initiative à Graulhet qui, on le savait, est une bonne équipe. On a quelques regrets sur cette 2e mi-temps car avec deux essais à zéro à la mi-temps, on se dit que peut-être, si on enclenche bien le truc, on peut sortir avec un point de plus mais au final, au vue de la physionomie du match, on prend 4 points et c’est très bien comme ça.
C’est maintenant de notoriété publique que Graulhet a du mal à l’extérieur et, qui plus est, dans les débuts de rencontre. Est-ce que ça avait été analysé et isolé du côté de l’Olympique Marcquois, vous vouliez appuyer là où ça fait mal ?
Non car, très honnêtement, on a beaucoup de boulot à faire sur nous. Sur les résultats de l’adversaire, on avait bien évidemment vu qu’ils n’avaient pas gagné à l’extérieur mais comme je te l’ai dit, on en avait perdu 4 à la maison donc on avait surtout un gros travail à faire sur nous. Je pense que c’était psychologiquement important de bien réussir le début de match pour effectivement dissiper les doutes et c’est ce que les joueurs ont réussi à faire. C’est très bien, ça nous a bien lancé mais il est sûr qu’à la mi-temps, on s’est dit qu’il y avait peut-être quelque chose à faire. On a quelques possessions près des lignes qu’on ne met pas et c’est la marche qu’il faut que l’on arrive à gravir car, quand on a les matchs en main comme ça, il faut que l’on arrive à les tuer complètement et à prendre plus que 4 points. On ne l’a pas fait aujourd’hui et je dirais qu’au vue de notre saison, c’est normal, on a du mal à être constant et régulier sur 80 minutes et sur 3 matchs d’affilée.
On vous a beaucoup vu attaquer en 1ère mi-temps sur votre côté droit c’est à dire le côté gauche de Graulhet. Est-ce qu’il y avait quelque chose qui se passait sur ce coin du terrain pour que vous insistiez, insistiez, insistiez ?
Non, je pense que c’est Jeannick Ouassiero qui monte les ballons à droite et qui doit les demander (rires). Très honnêtement, il n’y a pas de stratégie d’attaquer les ballons plutôt à droite qu’à gauche, c’est le sens du jeu qui a peut-être voulu ça, tu me fais part de ton analyse mais je ne l’avais pas vu comme ça.
Est-ce que le seul point noir de la soirée est de ne pas avoir pris le bonus offensif car vous étiez » si près si loin » surtout que l’on sait que le maintien comme les play-off vont se jouer à la calculette ?
Exactement, ça va se jouer à la calculette mais on a tellement laissé de points en route depuis le début de saison, que ce soit des bonus défensifs ou des matchs qui nous tendaient les bras avec parfois 15 à 16 points d’avance et qu’on a perdu en début de saison. Il ne faut donc pas que l’on vive avec des regrets, il faut être factuel et se dire que cette année, même si année d’apprentissage n’est pas le terme, on a quand même que 50 matchs de Fédérale 1 en tout, on a fait 3 matchs l’année Covid et 25 l’an dernier et là, on se retrouve avec les meilleures équipes de Fédérale. Il est sûr qu’on a un joli et grand stade avec de belles installations mais on est un petit club national dans cet univers quand tu vois des Graulhet, Dijon, Mâcon, Aubenas qui ont une histoire dans cette division. Je te dirais qu’on est les petits poucets, on découvre et on essaye de vite se mettre au niveau. Donc, pas de regret cette année, on les a tous joués à fond, on sait qu’on a lâché des points à droite ou à gauche, peut-être qu’on en a lâché ce soir mais si tu m’avais dit avant le match » tu en prends 4 et ils en prennent 0 « , je te l’aurais signé des deux mains. C’est positif, on va dire que, pour nous, la soirée est comptablement positive et que le contenu est aussi rassurant.
J’imagine que tout Marcq-en-Barœul va avoir un regard sur le match entre Aubenas et Dijon à Dugradus ?
Non, pas du tout (rires). Si, tu regardes tous les concurrents directs, c’est une poule de ouf, si tu as un cycle de 3 victoires, tu es 4e et si tu en perds 3, tu es avant-dernier. Il y a des gros matchs à jouer tous les week-end, tu ne peux pas baisser la garde et c’est ce qu’on dit aux joueurs, dès que tu baisses la garde, tu prends des points et tu perds des matchs tandis que les autres en gagnent. C’est palpitant et c’est chouette.
Un regard sur l’adversaire de ce soir, le Sporting Club Graulhetois ?
Graulhet est invaincu chez eux, ils ne gagnent pas à l’extérieur mais par contre, ils font le taf chez eux. Tu sais que, quand on y va, c’est compliqué de s’imposer et je pense qu’en début de saison, toutes les équipes se disent » l’objectif est de rester invaincus chez nous » mais quand on voit l’irrégularité des résultats, garder une invincibilité à domicile est un sacré challenge mais eux tiennent ce challenge-là. Il y a de très beaux joueurs, une belle équipe, un staff très compétent et ça se voit. On a été très bien reçus quand on était venu, on espère qu’ils passeront aussi une agréable soirée chez nous en leur souhaitant un bon retour et une bonne fin de saison.
Quel sera le mot d’ordre pour la dernière ligne droite et ces trois derniers matchs pour l’Olympique Marcquois ?
C’est déjà de récupérer. Il nous reste 3 matchs, il ne faut pas regarder dans le rétro, être pied au plancher et attaquer chaque match pour le gagner et prendre des points, prendre un maximum de points sur les trois derniers pour valider l’objectif qui est de se maintenir.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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