En amont du déplacement des Graulhetois dans le nord de la France, à Lille, pour défier Marcq-en-Barœul, (19eme journée de Nationale 2) nous sommes partis à la rencontre de Simon Gely, l’une des nouvelles têtes du Sporting Club Graulhetois revenu dans son occitanie natale après un début de carrière en Nouvelle Aquitaine à Biarritz et Langon. Celui qui évolue à l’ouverture dans le XV Graulhetois, nous a donc parlé de son arrivée dans la capitale du cuir et de la saison de rouges et noirs qui pourrait prendre des contours divergents selon le résultat glané dans les Hauts de France.

Le rugby a commencé pour toi dans le Sud-Ouest, dans la banlieue toulousaine et en venant à Graulhet, tu as un peu bouclé la boucle ?
Exactement. De base, je suis originaire de Toulouse donc j’ai commencé dans les quartiers toulousains et mon père étant originaire du Tarn, je suis revenu dans le coin. J’ai trouvé Graulhet qui m’a ouvert ses portes et je m’y sens très bien.

Avec un parcours qui a quand même plutôt été axé sur l’Aquitaine dans ta jeunesse avec le centre de formation de Biarritz puis à Langon ?
J’ai évolué deux ans à Biarritz au centre de formation et par la suite, j’ai fait un an de Fédérale 1 où j’ai pu un petit peu me forger à un rugby un peu plus » rustre « .

Que retiens-tu de ces deux expériences, que ce soit au milieu du rugby professionnel à Biarritz ou dans le rugby fédéral semi-amateur à Langon ?
Principalement des expériences sociales sur la gestion humaine, j’ai beaucoup appris avec différents entraîneurs et grâce à différentes rencontres qui m’ont permis d’évoluer en tant qu’homme et en tant que joueur. En centre de formation à Biarritz, c’était plus sur un développement technique et physique et à Langon, en Fédérale 1, c’était plus un double projet vu que j’étais pluriactif avec un travail à côté. En termes rugbystiques, j’étais plus dans la dimension physique car je suis quand même jeune et j’ai commencé contre certains papas donc ça faisait un peu drôle au début mais on se met vite dans le bain.

Comment s’est faite cette venue à Graulhet ? Comme on dit dans le jargon, comment a sonné le téléphone ?
Ça ne se passait plus très bien avec Langon sur la fin de saison et j’avais envie de revenir vers chez moi, de me relancer et d’aller au niveau au-dessus. Vu que je connaissais un peu le coin et que j’avais des copains qui traînaient par là-bas, je me suis renseigné et je me suis rapproché de Jean-Christophe Bacca que je connaissais aussi un petit peu par l’intermédiaire de mon père. Il se trouve que Graulhet était à la recherche d’un demi de mêlée / demi d’ouverture un peu polyvalent donc j’ai postulé, ils ont été intéressé par mon profil donc voilà comment ça s’est fait.

Tu arrives à Graulhet dans un club avec une histoire et un groupe de copains qui avaient vécu une aventure commune ensemble à savoir la montée en Nationale 2. Comment es-tu arrivé à te fondre dans ce groupe et dans cette identité rouge et noire ?
Déjà, je trouve que la culture du rugby dans le Sud-Ouest est un peu commune à chacun donc il n’y a pas eu de soucis là-dessus. C’était une bande de copains qui se connaissaient depuis plus d’un an, j’en connaissais certains de par les sélections que j’avais pu faire avec eux chez les jeunes donc ça a facilité mon intégration. Ce sont tous des supers mecs, on allait vivre une aventure ensemble cette année et moi, j’avais tout intérêt à faire le nécessaire pour pouvoir m’intégrer et rentrer dans cette bande de copains tout comme eux l’avaient à venir vers moi. Après, tout s’est fait naturellement, les échanges sont supers, les mecs tout comme l’ambiance de travail, l’intégration s’est faite facilement et tout se passe très bien.

A quatre matchs de la fin du championnat, tu as maintenant un peu fait le tour de cette Nationale 2 que tu découvrais comme l’ensemble de tes copains. Que penses-tu de cette division ?
C’est bien, ça permet de réduire les fossés qu’il y a à chaque fois que l’on change de catégorie. On joue des équipes qui se valent quasiment de la première à la dernière place, on voit que les scores sont serrés tous les week-end, on peut gagner trois places comme en perdre deux à chaque fois. C’est une poule très homogène, un championnat intéressant et très relevé donc pour de jeunes joueurs qui veulent se relancer ou même se former, c’est bien, c’est un beau championnat.

Vous avez battu Beaune ce week-end et vous vous êtes donné des chances d’espérer une belle cerise sur le gâteau en fin de saison. Mais avant de penser à ça, il y a quand même le maintien qui n’est pas acquis et j’imagine que ça doit vous mettre une forme de pression ?
Exactement. Nous, pour le moment, on évite de penser à la qualification, ce n’est pas du tout notre objectif premier parce qu’on est toujours potentiellement relégables. Donc, on s’accroche à chaque match et on essaye d’aller chercher le maximum de points à la maison comme à l’extérieur pour pouvoir nous maintenir ce qui est l’objectif de cette saison. On fait des efforts tous les week-end pour prendre le maximum de points.

A un moment donné le week-end dernier face à Beaune, on vous pensait dans les clous et dans le tempo pour aller chercher un bonus offensif mais il y a ensuite eu un peu de fébrilité comme si vous étiez pris par la pression ou le stress. Est-ce que c’est ça qui vous a fait un peu déjouer ?
Non, je ne dirai pas ça. Je pense qu’il y a pas mal de personnes qui ont pu sous-estimer le potentiel de l’équipe de Beaune mais nous, on savait quelle équipe s’était et toutes leurs qualités. Ils ont monopolisé le ballon quasiment toute la 2e mi-temps et on a eu très peu d’occasions ce qui ne nous a pas facilité les choses. On avait moins d’occasions de scorer et on n’a malheureusement pas réussi à marquer d’essais sur celles que l’on a eu donc c’est un peu dommage mais je dirais que la force du groupe et la force de caractère que l’on a eue nous a permis de ne pas douter et de ne pas avoir peur de pouvoir perdre le match sur la fin. On est resté soudés et confiants jusqu’au bout mais il ne fallait pas sous-estimer cette équipe de Beaune, on a quand même fait un bon match et on a ramené la victoire ce qui était essentiel.

Le club met beaucoup de moyens en place pour ce déplacement dans le nord face à Marcq-en-Barœul ce samedi. Du coup, vous ne pouvez pas vous échapper, il va falloir obligatoirement faire un résultat pour remercier tous les efforts que font les dirigeants pour essayer de vous mettre au mieux qu’ils le peuvent ?
Tout à fait, ils sont à l’écoute depuis le début de la saison sur les déplacements, on dort à chaque fois à l’hôtel dans le confort. C’est vrai que, malheureusement, on n’a toujours pas de victoire à l’extérieur et cette fois, le club fait un effort supplémentaire puisqu’on prend l’avion plus l’hôtel. Il est sûr qu’on n’y va pas pour faire du tourisme donc ça va être à chacun de se prendre en main, d’être professionnel et, éventuellement, de changer quelque chose dans la préparation pour pouvoir espérer un quelconque résultat à Marcq-en-Barœul.

J’imagine que vous redoutez cette équipe de Marcq-en-Barœul car il y a de la qualité dedans ?
On regarde leurs derniers résultats et on sait aussi qu’ils ont un peu le couteau sous la gorge comme nous. C’est un concurrent direct donc on y va méfiants mais également sûrs de nos forces, c’est une équipe que l’on prend très, très au sérieux et on va faire le maximum pour faire le meilleur match possible.

Question un peu plus personnelle : on sait que ton père a été un grand joueur du Sporting Club Albigeois, le club voisin de Graulhet et porter ce nom dans le Tarn doit quand même en imposer un peu ?
En imposer, non. Je suis fier de ce qu’il a pu faire, ce n’est pas le problème, mais lui a fait son chemin et moi, je fais le mien sans me mettre de pression, sans vouloir suivre le parcours qu’il a pu avoir. Je crée mon histoire, mon réseau, c’est une histoire complètement différente, il est là pour m’épauler parfois et me conseiller sur certains choix mais c’est mon histoire avant tout.

Comme ton père a joué au Sporting Club Albigeois, est-ce qu’Albi fait partie de tes clubs de cœur que tu suis un petit peu ou attentivement ?
Pas spécialement. C’est un club dont je regarde les résultats parce-que c’est le club voisin et qui est en Nationale 1 mais ce n’est pas forcément un club de cœur pour moi.

On te remercie et on te souhaite une belle fin de saison avec tes copains graulhetois
Merci beaucoup et à bientôt au bord des terrains.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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