Un petit tour en Savoie pour prendre des nouvelles de l’ex arrière et Septiste Paul Altier, qui après une arrivée aux pieds des Alpes grevée par les blessures, regoûte aux joutes de Nationale. Quelques heures avant la victoire contre le RHCC et à la veille du coup d’envoi de la 21eme journée face à Narbonne, les chambériens opèrent une course contre la montre pour tenter d’accrocher une place de barragistes en playoffs d’accession Pro D2, comme cela fut le cas lors du précédent exercice.

Tu as découvert la Nationale l’année dernière du côté de la Bourgogne avec le Stade Dijonnais et tu as voulu rester dans ce championnat, qui est haletant, cette année en signant au SO Chambéry ?
C’est ça. Je suis arrivé à Dijon l’année dernière et, de base, j’avais prolongé avec eux en Janvier pour une autre saison mais avec la descente, j’ai été libéré de mon contrat et j’ai pu trouver le SOC qui m’a pris pour un contrat de deux ans.

Que retiendras-tu de cette première année à Dijon en Nationale ?
Il y a eu des hauts et des bas mais, pour moi, c’était quand même une très belle expérience malgré la descente. Le club et la ville m’ont vraiment plu, j’ai rencontré de bons copains que, je pense, j’aurai à vie et pour moi, ça a vraiment été une grosse année par rapport à ma carrière sportive. Je pense que ça m’a vraiment lancé dans le rugby professionnel ici en France et j’espère pouvoir utiliser ça pour ensuite découvrir le championnat Nationale et pouvoir voir plus haut.

Qu’est-ce qui t’a amené à choisir Chambéry ?
Déjà, j’avais deux autres collègues dijonnais qui ont aussi signé à Chambéry, Colin Lebian, le capitaine de l’année dernière, et Thibault Dufau. Du coup, j’avais déjà un contact avec eux par rapport à Chambéry, je connaissais aussi Hugo Alonso qui avait joué ici et j’avais entendu plein de bonnes choses. C’est surtout l’avenir qu’il y a au SOC, le nouveau stade va bientôt être prêt, il y aura un nouveau centre d’entraînement et j’ai trouvé ce club très ambitieux. Moi qui avais joué contre eux à la maison l’année dernière, c’était une équipe qui jouait vraiment, qui déplaçait beaucoup le ballon et ça m’a vraiment plu. Ils ont fait une très belle saison l’année dernière et je voulais pouvoir un peu essayer de rester sur cette dynamique car pour nous, à Dijon, ça a quand même été très compliqué l’année dernière. Je trouvais que Chambéry était un club très ambitieux et j’étais très content de signer pour un club qui visait vraiment le Top 4.

Qu’est-ce qui diverge entre le rugby bourguignon et le rugby savoyard, entre le Stade Dijonnais et le SO Chambéry ?
Il y a eu cette année un afflux d’argent dans le budget du SOC, je pense qu’on est vers 4M et des poussières, ce qui est le double de ce qu’on avait à Dijon. Il y a beaucoup plus de moyens et pas que financièrement, sportivement aussi. Le rugby reste plutôt pareil car ce qui me plaisait à Dijon est qu’on jouait beaucoup, on tentait beaucoup et ça me plaît d’avoir pu retrouver ça à Chambéry. Sinon, au niveau du club, je ne vais pas dire que Dijon n’était pas très ambitieux mais je trouve qu’au SOC, il y a vraiment une envie et un projet en commun pour monter en Pro D2.

En parlant d’ambition, le SOC était l’année dernière dans les 6 premiers, a fait des barrages et des play-offs. Pour l’instant, vous n’êtes pas dans les clous de ce que vous avaient fixé les dirigeants et le staff donc j’imagine que ça doit être un leitmotiv que d’essayer de rattraper ce grand wagon du Top 6 ?
On est vraiment beaucoup à essayer de rester dans ce Top 6, il y a beaucoup de concurrence. Malheureusement, il y a eu quelques contre-performances cette année qui ont fait qu’on n’a pas vraiment pu se lancer. On a pu gagner de gros matchs à l’extérieur, comme par exemple Nice ou Valence-Romans pour ce qui était ma première, mais derrière, on n’a pas pu vraiment se lancer et avoir une constance dans les résultats ce qui est frustrant. Rien n’est impossible, on vise quand même la qualif malgré nos deux dernières défaites sur le bloc contre Blagnac et Rennes. Il y a encore plus de concurrence cette année que l’année dernière mais on ne va rien lâcher pour essayer de choper cette 6e place pour les barrages.

D’après toi, d’où vient ce manque de constance et ces résultats un peu en montagnes russes ?
C’est dû à plein de choses. Il faut aussi féliciter les autres équipes contre qui on joue parce qu’il n’y a pas un match facile dans ce championnat. Je ne peux rien critiquer ici à Chambéry, on travaille très dur dans la semaine, on fait tout pour avoir cette constance mais, malheureusement, parfois, surtout en fin de matchs, on n’arrive pas à basculer les choses dans notre sens et on n’arrive pas, par moment, à gagner ces matchs très serrés qui basculent dans le sens de l’adversaire.

Quel est le mot d’ordre pour ce bloc de deux matchs ?
Gagner absolument. Il y a 10 points à récupérer et on s’est fixé 9 points contre une équipe de Hyères-Carqueiranne La Crau qui joue plutôt son maintien et contre Narbonne qui sera une équipe concurrente directe qu’il va falloir absolument gagner.

J’imagine que tu profites pleinement de ta venue à Chambéry depuis quelques mois puisque le début de saison a été compliqué pour toi en raison d’une blessure ?
C’est ça, je profite de la ville, j’aime beaucoup la région Savoie. J’ai pu emménager avec ma copine, on a un chiot qui nous prend beaucoup de temps et ça m’a beaucoup aidé pendant cette période difficile en début de saison. Là, je suis content, je commence à vraiment bien m’installer pas que dans la ville mais aussi dans l’équipe et j’espère pouvoir un peu enchaîner ça sur l’année prochaine vu que je suis en contrat de deux ans.

On te remercie et on te souhaite une bonne fin de saison avec le SO Chambéry
Merci beaucoup.
Propos recueillis par Loïc Colombié

Article en partenariat avec






















