En amont de la réception des Bourguignons du CS Beaune pour le compte de la 18eme journée de Nationale 2, nous sommes partis à la rencontre d’une figure du SC Graulhet. Pierre Jean Pauthe est de ces dirigeants dont le cuir est tanné mais la passion intacte. Véritable enfant de Pelissou, celui qui a porté le maillot rouge et noir durant l’épopée du «Grand Graulhet » est aujourd’hui coprésident du club tarnais. Ce personnage du club des mégissiers nous a livré avec sa verve inimitable son analyse sur la saison en cours et sur le match bouillant de ce dimanche. Une chose est sure , PJP a un point de vu bien à lui sur la question.
Tu es maintenant co-président avec Pierre Grand, une aventure à Graulhet qui, bien entendu pour toi, a commencé sur le terrain ?
Oui, elle a commencé très jeune sur le terrain au Sporting Club Graulhetois.
Cette amour du Sporting Club Graulhetois t’est chevillé au corps. On va dire que, pendant toute ta jeunesse, tu as grandi avec ces couleurs rouge et noir qui sont portées sur le cœur ?
Déjà, je suis dans une famille de rugby, j’habitais à 200 mètres du stade et je n’allais que là pour mes loisirs.
Un amour que tu as transmis à ton fils Julien qui a été capitaine du SCG. Ça doit être l’une de tes fiertés que de voir le fiston gambader sur les terrains de Pélissou ?
Grâce à moi mais aussi grâce à sa mère quand même (rires). Ça a été une aventure extraordinaire même si j’ai arrêté le rugby prématurément du fait de ma profession qui ne me permettait pas d’y jouer à l’époque.
On va parler de ton engagement à Graulhet en tant que dirigeant. Comment s’est faite cette histoire ?
Ça a commencé en 2005 en haut du Sporting Club Graulhetois. Je me suis mis en co-présidence avec 5 copains et c’est là qu’ont commencé les grosses responsabilités puisque j’y étais déjà avec une génération de gamins dont j’avais pour rôle de m’occuper.
On peut citer un homme qui a été prépondérant dans ton rôle de dirigeant, Guy Laporte ?
Bien sûr, je ne devais pas continuer et c’est lui qui est venu me chercher. Pour moi, Guy a été un grand personnage même dans ma carrière rugby puisqu’il a tout fait pour que je puisse continuer à jouer au rugby mais ça n’a pas pu se faire. Ça a été un homme super avec moi.
On parle maintenant du Graulhet des temps modernes en Nationale 2. J’imagine que de voir Graulhet re-titiller les échelons nationaux t’emplit de fierté ?
Je n’étais pas pour la Nationale 2 car je craignais certaines choses mais là, ça nous a fait un bien énorme, du bien parce-que ça me fait plaisir d’entendre reparler de Graulhet car partout où on va, tous les déplacements qu’on a fait, c’est » Graulhet, Graulhet « . Au niveau de la position que l’on a au classement, c’est vrai qu’on est pas dans le haut du tableau mais on n’est pas loin d’arriver à faire quelque chose de bien.
Ça passe par un beau match à Pélissou ce week-end car après deux défaites à l’extérieur, il faut que Graulhet réenclenche la belle dynamique si vous voulez encore peut-être espérer quelque chose de beau mais surtout acquérir le maintien ?
Un bon match mais surtout un gros match. Il nous faut les 5 points dimanche d’autant plus que Beaune est une équipe que, je pense, on aura à cœur de faire repartir dans un esprit cauchemardesque. Il faut qu’ils repartent chez eux en faisant un peu des cauchemars parce qu’ils n’ont pas été fort sympathique chez eux.
On va aussi évoquer le maintien car il n’est pas encore acquis et avant de voir autre chose, il faut déjà verrouiller l’essentiel qui est le maintien pour que Graulhet enchaîne une seconde saison en Nationale 2 ?
C’est l’objectif, il faut que l’on concrétise ce que l’on a fait et ce que l’on a pensé, pour tout ce qu’on fait les dirigeants pour trouver des finances pour pouvoir se battre à ce niveau. Ce niveau est quand même très haut financièrement pour nous, on n’était pas habitué à être dans ces budgets financiers. On est resté là où on était, on a un peu augmenté le budget mais on est quand même l’un des plus bas de la division pourtant, on tient la route et c’est ça qui est super, c’est l’esprit graulhetois (rires). Le dernier dimanche, on est allé au Stade Métropolitain et, en partant, il y a des dirigeants qui m’ont dit » restez ce que vous êtes à Graulhet » et ce n’était pas le premier club qui nous disait ça.
Quand tu entends ça de la part des clubs adverses, c’est le meilleur remerciement que tu puisses avoir ?
Ah oui, ça fait plaisir. Il faut quand même comprendre qu’il y a beaucoup de gens au club qui travaillent, beaucoup plus qu’avant mais il le faut. Il est sûr que le niveau du club a augmenté, on n’est pas loin du semi-professionnalisme pour nous et il y a des gars supers qui ont fait que Graulhet puisse lutter dans cette division.
Ton comparse Pierre Grand et toi-même voyez une jeune génération de dirigeants monter, je pense à Jérôme Montbroussous, Renaud Martinet, Romaric Maurel, à ton fiston et à bien d’autres. Il y a peut-être une volonté de la part de vous deux de peut-être trouver des successeurs et de commencer à passer le flambeau ?
C’est ce qu’on recherche. On est resté un an supplémentaire pour pouvoir montrer la direction, comment diriger un club et donner une passion aux Graulhetois.
Quel va être le mot d’ordre que tu vas donner à tes joueurs avant le match dimanche à Pélissou ?
Je ne vais pas te le dire là (rires). Je vais leur dire qu’il faut qu’ils pensent qu’ils ne sont pas tout seuls, ils sont bien sûr seuls sur un terrain mais ils ne sont pas tout seuls au club. Il y a du monde derrière eux qui pousse et il faut qu’ils prouvent qu’on est bien là où on est, que c’est normal que l’on soit en Nationale 2.
Merci
Merci à toi.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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