#Rugby – Nationale 2 / Julien Caramel (Dijon) : «Il faut qu’on rentre avec la rage et qu’on se sorte de cette zone un peu rouge qui nous fait peur!»

Focus sur un ancien grand blessé de guerre du Stade Dijonnais qui a subi l’année dernière face à Albi (Janvier 2022) une grave blessure au tibia / péroné. Julien Caramel, le 3/4 millavois des bourguignons, revient en forme dans le money time et apprécie d’enfin voir le bout du tunnel. Entretien à quelques heures de la réception capitale du CS Vienne à Bourillot, avec une des armes offensives des Côte d’Oriens.

Crédit photo Lea Jaime Pomares / Stade Dijonnais

 

2022 est une année à un peu mettre au tiroir car tu as subi une grave blessure contre Albi début Janvier qui t’a éloigné des terrains pendant l’année complète ? 

 

Oui, je n’ai fait qu’un seul match à Albi, dans tes terres où, en plus, je me suis blessé en début de match. J’ai essayé de revenir un peu cet été mais ça ne passait pas, j’avais toujours des douleurs donc j’ai dû me faire réopérer, ce qui m’a fait deux opérations en 2022.

 

Comment est-ce qu’on prend ça dans une carrière comme la tienne où c’était vraiment le premier gros coup dur que tu subissais, qu’on arrive à garder le fil conducteur et à rester focus sur le rugby ? 

 

En fait, disons que je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi  » grave « , c’est peut-être aussi ça qui m’a fait rester tout le temps au bord des terrains. Au début, on m’avait dit que ça ne serait que trois ou quatre mois mais, au fur et à mesure, je voyais que ça ne passait pas et ça a été à la fois dur et ça m’a aussi donné la carotte pour me dire que ça n’était pas trop loin. Mais bon, au final, ça a duré beaucoup plus de temps que prévu jusqu’à cet été où j’ai compris que ça ne passerait pas et qu’il fallait que je repasse sur le billard. 

 

On peut dire qu’il y a maintenant un avantage pour toi puisque depuis deux mois et demi et deux matchs de retour comme titulaire, tu arrives pour la fin, pour le money-time et le moment le plus important avec beaucoup de fraîcheur ? 

 

Ça, c’est sûr que de la fraîcheur, j’en ai à revendre (rires). Je ne sais pas si ça changera tout pour nous cette année mais en tous cas, moi, je suis très, très content de revenir et de refouler le terrain. 

 

Parlons un peu de la saison passée. Des bords de terrains, tu as vécu la descente de Dijon de Nationale en Nationale 2 ce qui doit être à la fois frustrant et rageant ? 

 

Oui, ça a été un petit peu compliqué car, du coup, je l’ai vécu en spectateur puisqu’à partir de Janvier, c’était cuit pour moi et je savais que je ne rejouerais pas cette année. Petit à petit, j’ai vu l’ambiance devenir de plus en plus compliquée parce qu’on ne savait pas trop où on allait. J’ai vécu la descente de l’extérieur mais au final, j’étais quand même dans le bateau puisque j’étais encore lié à Dijon pendant un an. 

 

Cette année, Nationale 2 où tu as quasiment découvert un nouveau championnat et même une nouvelle équipe puisque le Stade Dijonnais de 2022 n’est pas du tout le Stade Dijonnais de 2023 ? 

 

Il y a eu un bon petit roulement d’effectif, c’est vrai qu’on a perdu pas mal de joueurs et que d’autres sont arrivés mais les nouveaux se sont très, très bien intégrés. Il n’y a pas eu de souci par rapport à ça. 

 

On parle de cette saison du Stade Dijonnais. On sait que le président Verney vous avait donné comme objectif les 6 premières places et, pour l’instant, vous n’en êtes pas si loin mais, malheureusement dans ce championnat, même quand on n’est pas si loin, on voit le maintien qui klaxonne derrière. Passe-moi l’expression, c’est un peu le cul entre deux chaises ? 

 

C’est ça. C’est assez compliqué à gérer parce qu’au final, tu es obligé de regarder en bas car tu es en bas mais tu ne peux pas non plus t’empêcher de regarder en haut car tu n’es pas si loin. Tu as un match de retard, tu as beaucoup de matchs à domicile mais quand tu regardes le classement, c’est vrai que tu es tout en bas et que ça met une pression supplémentaire. 

 

Avec ce week-end à domicile, à Bourillot, devant votre public, la réception de Vienne, une équipe qui tourne bien pour le moment, ça peut être un carrefour de votre saison ? 

 

De toute façon, il ne reste que 6 matchs et tous vont être des phases finales. Franchement, il va falloir gagner les 4 matchs à domicile quoi qu’il arrive et engranger le plus de points possibles à l’extérieur, c’est certain. 

 

Qu’est-ce que vous redoutez le plus de cette équipe du CS Vienne ? 

 

Honnêtement, ce que l’on redoute le plus, c’est nous, il faut qu’on se regarde nous et pas les autres. Il faut arriver à produire un bon jeu, faire de bons lancements, avoir une bonne conquête, une bonne mêlée, être propre, scorer parce-que c’est un peu ce qui nous fait défaut depuis quelques matchs. On ne score pas assez, on est beaucoup dans la zone de marque mais on n’arrive pas forcément à scorer donc ce n’est pas sur l’adversaire qu’il faut mettre le focus mais vraiment se concentrer sur ce que nous on a à faire et ça ira. 

 

A 72 heures de ce match face à Vienne, quel est l’état d’esprit du vestiaire ? 

 

On n’a plus de choix, on n’a plus de chance, il faut gagner. Il faut qu’on rentre avec la rage et qu’on se sorte de cette zone un peu rouge qui nous fait peur alors qu’on ne doit pas y être.

 

Et quel est l’état d’esprit de Julien Caramel, celui de croquer à pleines dents dans toutes les minutes que tu peux ? 

 

C’est ça. Déjà il y a deux semaines, à Bédarrides-Châteauneuf du Pape, arriver à tenir 80 minutes était mon objectif et, au final, ça s’est quand même assez bien passé donc j’étais content. Ce week-end, ça va être savourer mon premier match à domicile comme titulaire. 

 

On te remercie et on te souhaite une très belle fin de saison avec le Stade Dijonnais

 

Merci beaucoup.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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