Marmande (9eme) après un second bloc 2023 compliqué se retrouve éloigné de la course aux playoffs et dorénavant faire attention au gruppetto qui arrive fort pour la lutte au maintien (6 pts d’avance sur le premier relégable Floirac). L’ex-dijonnais et nuiton, Andrea Rabago en est pleinement conscient et nous a décrit l’état d’esprit qui règne dans le Lot et Garonne avant le money time. Pour le 3/4 centre d’origine Bourguignonne, cette seconde saison à l’USM est une vrai renaissance après une première année dans le Sud Ouest gâchée par une grave blessure. Focus sur un club et un joueur qui découvrent cette saison cette division Nationale 2 qui risque en Poule 1 comme en Poule 2 d’avoir son lot de surprises jusqu’à l’épilogue des phases régulières.
On t’avait longuement eu en interview l’année dernière et c’était une saison un peu noire car tu avais eu une grosse blessure mais cette année, tu es relancé comme un frelon ?
On peut dire ça. Je me suis fait les croisés l’année dernière et je n’ai pas pris de risque pour revenir en fin de saison, ça se passe bien cette année au niveau perso comme au niveau sportif donc c’est cool. En plus, je peux enchaîner les matchs et ça fait du bien.
L’an dernier, tu as connu la Fédérale 1 avec Marmande et cette année, tu découvres une nouvelle division qu’est la Nationale 2. Cette dernière est aussi une belle aventure car, comme on le voit, c’est vraiment un championnat très homogène et très serré où, du jour au lendemain, on peut jouer le maintien tout comme la qualif pour les play-off ?
C’est ça, c’est un peu déroutant, deux matchs avant, on joue les qualifs et maintenant, on se retrouve à jouer le maintien. Si tu enchaînes 3 / 4 matchs à tout gagner, tu peux quand même te retrouver dans les 6 à la fin de la saison donc c’est bien, ça fait des matchs serrés avec beaucoup d’enjeu.
On va parler de la saison de Marmande où, comme tu le disais, vous n’étiez pas loin de jouer les 6 voire même être dans les 6 mais là, avec les deux défaites sur les deux dernières semaines, vous vous êtes un peu mis le mauvais karma ?
Je ne sais pas si on est déjà rentré dans les 6 mais en tous cas, on était près d’y rentrer par deux fois. On avait les deux matchs à la maison qu’on se devait de gagner pour atteindre cet objectif-là mais à chaque fois, on passe à pas grand-chose puisqu’on a la balle de match sur les deux rencontres mais qu’à chaque fois, on ne la met pas au fond. On paye un petit peu nos mauvais débuts de matchs et notre indiscipline.
Dans cette poule 2 du Grand Ouest, quelles sont les équipes qui t’impressionnent le plus ?
Honnêtement, il n’y en a pas qui m’impressionnent, il y en a qui sont plus organisées ou qui, en tous cas, gagnent plus de matchs. Il y a Périgueux, qui est 1er de notre poule, Saint-Jean de Luz avait fait un gros début de saison, ils jouent aérés, tu vois qu’ils adorent déplacer le ballon, ce sont des équipes qui ne sont pas forcément évidentes à jouer. Oui, il y a Périgueux et Saint-Jean pour le jeu qu’ils mettent en place, Périgueux est vraiment organisé et ça tape fort, Saint-Jean de Luz pour déplacer le ballon et envoyer du jeu.
Du côté de Marmande, on s’est maintenant mis en mode commando, c’est objectif maintien avant de penser aux 6 premières places ?
C’est ça, il n’y a pas d’autre solution, il faut que l’on aille chercher des points partout où on peut et qu’on maintienne le club. C’est ce qu’on disait tout à l’heure, tu peux avoir la qualif deux matchs avant et après, te retrouver à jouer le maintien donc maintenant, c’est cet objectif-là et pas un autre.
Parlons un peu de tes racines bourguignonnes avec Nuits-Saint-Georges et Dijon, tes deux clubs de cœur ?
Pour le coup et pour Dijon, le dernier club où j’étais, c’est aussi compliqué pour eux. Ils ont un peu la même trajectoire que Marmande et, au final, ils se retrouvent, à jouer le maintien ou, en tous cas, à se sauver pour le moment mais comme nous, ils peuvent jouer la qualif et rentrer dans les 6 s’ils gagnent 3 ou 4 matchs sur les 5 qu’il reste. Nuits tourne plutôt bien, ils vont jouer les phases finales donc c’est cool pour eux.
Tu as toujours gardé un regard acéré sur le rugby bourguignon. Bien que tu sois à l’autre bout de la France, tu gardes quand même de fortes attaches bourguignonnes ?
Il faut, surtout quand tu as des potes qui jouent encore dans ces clubs-là. Même s’il y en a pas mal qui sont partis, tu regardes toujours forcément les clubs dans lesquels tu as joué.
Dans ta poule, il y a un club qui s’appelle Fleurance dans lequel il y a Axel Ducellier, l’un de tes copains et ex-coéquipier de Dijon, qui joue. Est-ce que vous vous êtes mis des pièces pour les Marmande / Fleurance et Fleurance / Marmande ?
Oui, on s’est mis des pièces mais à chaque fois, il ne veut pas jouer, je ne sais pas s’il a peur ou quoi, s’il a peur des Marmande / Fleurance…. Après, je ne peux rien dire, on a perdu les deux matchs donc compliqué (rires).
On dira 1 / 1, balle au centre, lui ne joue pas et vous, vous perdez ?
C’est ça (rires).
On te remercie et on te souhaite une belle saison avec l’US Marmande, avec un maintien à la clé et, qui sait, comme ça va très vite dans ces poules, peut-être mieux
Je te remercie et bonne continuation à toi aussi.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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