Frustration, colère et déception étaient les maîtres mots d’Adrien Vert après la défaite face au Stade Métropolitain(26-15). Le 3eme ligne et ses coéquipiers ont produit une copie conforme de la défaite en Haute Savoie face à Rumilly (31-18), en laissant les locaux prendre un ascendant certain dans le premier 1/4 d’heure. Celui qui était capitaine lors de cette rencontre, a mis en exergue le déchet technique rédhibitoire des mégissiers, face à une équipe qui ambitionne les haut de classement. Pour Adrien Vert, l’heure est à l’alerte générale, car à 5 rencontres du terme des phases régulières de Nationale 2, les mégissiers sont dans une inconfortable position de première équipe non relégable. L’ex joueur du centre de formation du Castres Olympique, en appelle à un sursaut collectif autour des valeurs du SCG, car la relégation n’est encore qu’une hypothèse, mais pourrait en cas d’un nouveau faux pas, devenir une véritable épée de Damoclès.

Le mot est déception car on sait que vous cherchez cette victoire à l’extérieur mais aujourd’hui, c’est encore passé à côté ?
On n’y arrive pas, c’est toujours pareil. On n’est pas dedans, on donne les points au début et ensuite, on peut courir après le score, on n’y arrivera pas. On le voit, c’est super serré, tout le monde veut chercher vers le haut et nous, maintenant, il est certain qu’on regarde vers le bas. Je pense que, techniquement, on n’est pas du tout au niveau.

A chaque fois à l’extérieur, ces 10 premières minutes sont totalement rédhibitoires ?
Oui, à chaque fois, on prend 10, 13 ou 20 points en 20 minutes donc eux sont dans un fauteuil après pour jouer. Nous, on a du mal à mettre notre jeu en place, on n’avance pas devant, il suffit que l’on soit contrarié sur quelques touches et on court derrière le score pendant tout le match donc ce n’est pas possible. Même quand on arrive à recoller un peu et à rentrer dans le bonus défensif, coup d’envoi, on n’arrive pas à sortir de notre camp donc c’est facile pour les autres.

On a vu que vous vous étiez réunis entre joueurs pour vous causer dans le blanc des yeux, entre quatre yeux comme on dit. Sans trahir le secret des joueurs, qu’est-ce que vous vous dîtes ? Vous essayez de trouver la solution, la clé ?
Ça fait plusieurs semaines et plusieurs mois qu’on se dit les mêmes choses mais on n’y arrive pas. Ce que je leur ai dit avant le match, c’est que ça fait plusieurs mois qu’en fait, on s’entraîne et on joue ni pour jouer les qualifications, où on était dedans à un moment, ni pour le maintien. Donc, en fait, on s’est laissé vivre et là où les équipes étaient dans le dur, elles ont absolument voulu remonter et les équipes qui voulaient se qualifier voulaient absolument rester dans les 6 mais nous, on s’est laissé vivre. Je leur ai dit parce qu’il faut en prendre conscience et maintenant, il est clair qu’on est passé en mode maintien donc il faut être plus méchants, plus tueurs et élever le niveau techniquement.

Là, vous ne pouvez plus vous laisser vivre, il y a un peu le feu à la maison. On voit que ça pousse derrière et que ça revient fort, avec en plus Dijon qui a un match en retard ?
Oui Beaune a perdu de très peu contre Nîmes donc ça revient fort. On a encore deux déplacements, il faut espérer qu’on arrivera à mettre les ingrédients à l’extérieur pour ramener une victoire et faire ce que l’on fait à domicile mais il ne faut pas passer à côté.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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