Auteur du second essai de cette rencontre ayant fait passer les Berjalliens et les 4000 supporters de Rajon par tous les états, Quentin Lefort était un joueur soulagé mais surtout ravis de travail accompli lors de cette 19eme journée de Nationale face au SportingClun Albigeois. Avec cette victoire sur la plus petite des larges qui n’a tenu qu’à un fils dans les ultimes secondes de la rencontre, le CSBJ et son 3/4 aile se sont affirmés comme des redoutables prétendants au Top 6 et aux playoffs d’accession. L’ex joueur de Cognac a aussi énormément goûté la ferveur du public ciel et grenat qui a porté les Isérois lors des temps fort comme des temps faibles de Bourgoin dans une rencontre qui sentait bon les joutes entre clubs câblés pour la Pro D2.

On paye pour vivre des matchs comme ça car il y a eu un suspens insoutenable, vous avez eu des temps forts, vous vous êtes vus pas loin du bonus offensif mais Albi est revenu derrière. C’était un match qui sentait un peu la Pro D2 ?
Oui, c’était un match avec une grosse intensité, on peut dire que c’était un petit avant-goût d’un match de phases finales. Je ne sais pas si en vivre des comme ça tous les week-end est bon pour le cœur parce qu’il ne faut pas être cardiaque (rires). C’était un gros match, on sort gagnant et tant mieux car c’était important pour nous de gagner aujourd’hui.

Quelles sont les émotions qui t’assaillent quand vous êtes acculés dans vos 5 mètres pendant quasiment 10 minutes ?
On est forcément tendu, il ne faut pas qu’ils marquent ou, du moins, faire en sorte qu’ils marquent en coin donc c’est tendu. Ils sont à 5 mètres de la ligne mais nous, on se dit qu’il ne faut rien lâcher, qu’il faut défendre notre terre et notre terrain donc on prend l’essai mais on le prend en coin et après, on essaye de se jeter pour que la transformation ne passe pas. Elle ne passe pas donc tant mieux.

Quand tu marques ce second essai, est-ce que vous pensez un petit peu au bonus offensif ?
Non, on n’a pas du tout eu la prétention de penser au bonus offensif. On voulait d’abord gagner et, sur cet essai, on reprend un petit peu de terrain sur eux donc non, on n’a pas pensé au bonus offensif mais à gagner, ce qui était déjà très bien.

Vous envoyez un message à la Nationale et vous revenez bien placés dans le Top 6, en disant » Bourgoin s’inscrit pour imaginer des play-off et peut-être mieux encore » ?
En fait, c’est ce qu’on voulait aujourd’hui, prouver et montrer qu’il fallait compter sur Bourgoin. C’était important pour nous de gagner pour rester dans les 6 premières places mais on sait qu’on a encore de gros matchs à jouer. Je crois qu’on va à Valence-Romans dans 15 jours, il faudra aussi prendre des points mais on a fait le job aujourd’hui et on a montré qu’on était présent et qu’on pouvait compter sur nous.

On a vu que, comme d’habitude, il y avait un 16e homme qui était derrière vous mais il n’y avait pas encore guichets fermés. C’est avec des matchs comme ça que vous allez peut-être faire venir le restant qu’il manque pour remplir ce stade de Rajon ?
C’est ça, ce n’était pas plein mais, malgré ça, on a vu qu’il y avait un soutien incroyable. On le sent sur le terrain et je pense que, sur certaines actions, ça nous a poussé et ça fait du bien, on a vraiment plus qu’un 16e homme à Bourgoin.

On peut dire que c’est un match » frissons » ?
Oui, c’est un match frissons, un match avec beaucoup d’émotions.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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