Dans un match à couper le souffle face à Bourgoin (6eme), les Albigeois sont venus mourir à un petit point des Berjalliens (24-23) dans une fin de partie au scénario Hitchcockien. Les tarnais ne feront donc pas la passe de 9 rencontres sans défaites, mais repartent de Rajon avec la certitude d’avoir un mental à tout épreuve et une force collective indéniable. Alors que les jaunes et noirs ont poussé dans cette 19eme journée de Nationale , le CSBJ dans ses retranchements, le manager du SCA (3eme), Mathieu Bonello a tenu à souligner le côté un brin aléatoire du résultat et surtout sa fierté face au comportement de ses gars dans ce véritable match de boxe entre prétendants à la Pro D2.
C’est une défaite sur le gong, le match aurait pu vaciller d’un côté comme de l’autre mais comme je le disais avec les joueurs qu’ils soient de Bourgoin ou d’Albi, ce sont des matchs qu’on aime car ce sont vraiment des rencontres où il y a les tripes, l’émotion, où il y a tout ?
Oui, il y a tout mais on l’a perdu, c’est comme ça et il faut accepter les résultats.
Tu avais quand même un groupe très remanié, tu as relancé des gars qui étaient à court de jeu et ils ont répondu présents. Comme le disait Titouan Pouzoulic en conférence de presse, tout le monde a récupéré le flambeau et a porté haut les couleurs des jaune et noir ?
Je pense qu’on n’a pas démérité et, qu’au contraire, on a fait un grand match. On a fait un bon match et on a complétement été dans l’investissement, bravo à eux. Ça, c’est notre équipe, on fonctionne nombreux et ce soir, je suis fier des joueurs. Je crois que certains appellent ça les Dieux du Rugby mais ils n’ont pas été avec nous, c’est comme ça.
C’est une bonne préparation pour les play-offs car des matchs comme ça, il va y en avoir en phases finales et vous commencez à emmagasiner un peu d’expérience ?
Je suis très fier, c’est vrai qu’on ne ramène pas les 4 points mais, c’est comme ça. On était venu remanié, ça fait du bien à l’équipe car ça veut dire qu’on est nombreux et qu’avec cet état d’esprit-là, tout le monde peut jouer et, en tous cas, les garçons ont un super état d’esprit. Ils étaient déçus de la semaine dernière, ils ont donc eu à coeur de se racheter et bravo à eux. On va dire que la pièce est tombée du mauvais côté mais il faut apprendre de ces matchs-là.
On va faire un point sur l’infirmerie car c’est quand même le sujet actuel au Sporting. Rassure-nous, il n’y en a pas deux ou trois de plus ?
Un de plus avec Enzo Marzocca donc on sera à 15, on verra au retour. J’ai bien aimé l’équipe mais maintenant, il y a des choses que je ne comprends pas trop dans le rugby en fin de match. La Nationale a un très bon niveau donc il va falloir que tout le monde soit au niveau, il faut arrêter de choisir ou de driver les fins de matchs. Les fins de match sont comme elles sont, j’en suis bien témoin la semaine dernière, s’il y a faute, il y a faute. En contrepartie, je suis très fier et très content des garçons et ce n’est pas un buteur que l’on doit incriminer à la fin.
A ton avis, sur quel détail ou quel moment charnière est-ce que tu perds ce match ?
Je trouve qu’on a été beaucoup sanctionné dont une pénaltouche qu’on a, celle où on râle et qu’il retourne la pénalité. Ça, c’est cadeau, on ne devrait pas donner ça mais à part ça, j’ai trouvé qu’on avait quand même pris le match par le bon bout dans ce qu’on veut faire. Maintenant, il faut continuer parce-que franchement, on a fait une belle performance mais ça ne ramène pas suffisamment de points donc il faut continuer à travailler.
C’est quand même un bloc positif sur l’état d’esprit ?
Ah oui ! C’était dur de reprendre la semaine dernière après la coupure et à la fin, j’avais un peu peur du contrecoup mais non, les deux matchs ont encore fait grandir l’équipe. Je trouve que l’équipe est super positive et, en tous cas, elle est super agréable à entraîner et à coacher. Après, les Dieux du rugby n’étaient pas là ce soir.
Toi comme moi, un au micro l’autre sur le bord de terrain, j’ai l’impression qu’on a laissé un bout de voix à Rajon ?
Oui, je sais que tu es rempli d’envie et d’enthousiasme sur tous les terrains par tous les temps (rires). Je suis un peu comme toi, je me mets dans ta roue ou tu te mets dans la mienne mais on a un peu la même philosophie. Je suis fier de l’équipe, c’est ce que je retiendrai.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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