En amont de la 17e journée de Nationale 2 qui voit le Sporting Club Graulhetois se déplacer en Rhône-Alpes au Stade Métropolitain, Gérard Gabet, le président de l’association du club rhodanien nous a accordé un entretien grand format pour faire le bilan après 3 ans d’existence de cette nouvelle entité englobant l’ASVEL et Rillieux la Pape, faire un point sur la saison et se projeter sur l’avenir .
Stade Métropolitain Vs SC Graulhet (J17 – Nationale 2) une rencontre à suivre en direct web TV et Radio via Le #MagSport et Impakkt Events ce dimanche dès 15h.

Il y a de cela trois ans, le Stade Métropolitain est né de l’union mais surtout de l’association entre Rillieux-la-Pape et l’ex ASVEL. Comme on dit pour un mariage, comment va le couple au bout de trois années communes ?
Le couple va bien, on va dire qu’on n’a pas fait d’enfant mais le couple se porte bien (rires). De mois en mois et de saison en saison, on avance dans la construction du projet.

Ce projet passait par la Nationale 2, cet échelon intermédiaire entre les quasi pros de la Nationale et le monde de la Fédérale 1 ?
Oui, c’était l’un des éléments du projet et c’est vrai qu’il était important la saison dernière d’atteindre ce niveau Nationale 2 puisqu’on voit bien que les divisions nationales ont fait une vraie différence avec les divisions fédérales. C’est d’ailleurs complètement dans la politique fédérale si on en croit l’ensemble des cahiers des charges, même si c’est un mot que n’aime pas employer la Fédération mais ça revient à ça, qui porte sur les clubs de Nationale. Je fais référence aux CEL, CFL ou à la sécurisation des enceintes et autres donc il y a tout un cahier des charges mais aussi un groupe d’arbitres qui est commun aux nationales. On voit que Nationale + Nationale 2 deviennent un sous-ensemble à part entière et c’est important pour nous d’en faire partie même si on n’est qu’au 2e échelon de ce sous-ensemble.

On a vu lors du séminaire qui a d’abord réuni les présidents de Nationale puis ceux de Nationale 2 que vous avez choisi le même intitulé pour faire une feuille de route commune ?
Absolument. Pour ce qui nous concerne aujourd’hui, on est très heureux d’être à ce niveau-là et on va déjà tenter de s’y stabiliser.

Pour appréhender cette première année de Nationale 2, comment est-ce que vous avez structuré votre club ? Avec que des pluriactifs ou un peu de contrats pros et des pluriactifs ou que des contrats pros ? Quel a été le budget alloué pour cette première année ?
On a un groupe qui est très, très majoritairement pluriactif, on ne doit avoir que trois joueurs qui sont pros à temps plein et c’est uniquement dû au fait que ce sont des étrangers pour qui il est difficile d’avoir un boulot à côté. Encore qu’on en est au 2e cas de figure d’étrangers arrivés en étant complètement pros et qu’après s’être bien intégrés et bien maîtrisé la langue, ils font le choix de trouver un job à mi-temps et de repasser en pluriactivité. C’est notre modèle et on va chercher à rester là-dessus encore le plus longtemps possible.

En termes de chiffre, de combien est le budget ?
Il faut toujours se méfier quand on parle de budget dans le sens où il faut regarder ce qu’on met derrière. On a un budget SASP, un autre association et un budget consolidé avec l’ASVEL Rugby et le RCR qui ont chacun toujours une école de rugby et une équipe de Fédérale 2. Si on raisonne au global, on est au-delà de 2M mais sur la SASP, c’est un gros million d’euros.

On va parler de la saison sportive du Stade Métropolitain. Depuis le début de la saison, vous êtes toujours quasiment dans le Top 6 et même dans le trio de tête, on peut donc parler d’une première saison réussie à ce stade de la compétition ?
Oui mais il faut être prudent dans l’analyse (rires). On a fait un très bon début de championnat, on s’est installé dans le trio de tête et, pour le moment, ça tient encore mais notre position est des plus fragiles dans le sens où il suffit de perdre un match et d’ailleurs, c’était bien relevé dans ton débrief de début de semaine, nous sommes sur 4 défaites sur les 5 derniers matchs ce qui n’est quand même pas très enviable. On voit la densité, on gagne deux matchs de suite, on est en haut et si on en perd deux de suite, on est en bas donc les points qui sont pris ne sont plus à prendre mais il ne faut quand même pas s’endormir sur nos lauriers.

Du côté du Stade Métropolitain, on accueille Graulhet ce week-end. Quel est le regard que tu portes sur ce club de Graulhet ?
Je crois qu’en début de saison, Graulhet cherchait tout d’abord à savoir s’ils étaient au niveau mais depuis, à l’exception de La Seyne qui a gagné le premier match, tout le monde s’est cassé les dents à Graulhet. C’est donc une équipe qui a démontré qu’elle avait largement le niveau de la compétition, elle a un peu plus de mal en déplacement et j’ai tendance à dire pourvu que ça dure (rires). Il faut aussi dire que, de ce point de vue-là, le fait d’être très excentré ne doit pas faciliter le sujet mais c’est donc une très belle équipe de rugby qui joue bien au ballon.

Si on revient sur le Stade Métropolitain, on voit au niveau du classement que c’est très serré car avec une ou deux défaites, on peut vite basculer dans ou hors des play-off. Si d’aventure vous n’étiez pas dans les play-off, est-ce que tu parlerais d’une désillusion ou d’un objectif non atteint ?
Oui et j’ai une théorie un petit peu simple : je pense que quand on rentre dans une compétition, à partir du moment où on considère qu’on a une équipe qui est au niveau de la compétition en question, l’objectif est de se qualifier. L’objectif qui était affiché pour nous en début de saison était d’être dans les 6 donc oui, si nous n’y sommes pas à la fin de la saison, ce sera une déception.

J’imagine que tu prépares déjà l’an II du Stade Métropolitain en Nationale 2, comment va t’il se construire ?
Dans la continuité, avec le même encadrement et la même ossature de joueurs. Il y aura forcément quelques mouvements de joueurs, 5 ou 6 probablement, comme dans tous les groupes car il y a toujours des gens qui arrivent en fin de course ou d’autres qui n’ont pas tout à fait su s’adapter ou donner satisfaction, en plus, je pense que c’est bien de régénérer les groupes de façon régulière. Autrement, ça se fera dans la continuité.

Merci pour ce tour d’horizon du Stade Métropolitain pour sa première saison en Nationale 2
Merci.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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