Focus sur la 19e journée de Nationale avec les Berjalliens (6eme) qui vont recevoir les Tarnais du Sporting Club Albigeois (3eme) dans un choc entre prétendants au Top 6. Nous sommes allés à la découverte du 3eme ligne Kevin Rivoire, pur produit de la formation ciel et grenat qui a le CSBJ chevillé au corps.
Comme on le disait en amont, tu es un vrai enfant de la Berjallie ?
C’est ça, je n’ai connu que ce club depuis 99. J’ai attaqué tout jeune ici et c’est un vrai plaisir que de continuer l’aventure.
J’imagine que c’est un plaisir de porter les couleurs ciel et grenat mais parle nous de l’ADN qui est inculqué dès l’école de rugby dans ce club du CSBJ ?
Déjà, c’est un club familial, un club de terroir. C’est plus qu’une équipe, c’est un peu une famille, une bande de potes et ça, c’est fondamental. Sur le terrain, ce sont des guerriers qui veulent se battre ensemble pour la victoire.
Est-ce que tu peux nous parler de ton premier match en équipe première à Rajon il y a quelques années de cela ? Ça a dû être un moment particulier pour toi et pour toute ta famille ?
Ah oui ! Je pense qu’il y avait pas mal de monde qui était venu, que ce soit ma famille ou mes amis, il y avait du monde qui était venu pour ma première. C’est un souvenir qui reste forcément gravé, à l’époque, c’était encore en Pro D2 et c’était incroyable.
On sent dans tes propos que tu as encore la voix qui tremble rien que d’y repenser ?
De toute façon, ce sont des souvenirs qui sont inoubliables. Quand on était tout gamin dans les tribunes et qu’on voyait l’équipe une sur le terrain, ça nous donnait forcément envie et quand on a la chance de pouvoir enfin y goûter, c’est un accomplissement. C’est un peu un rêve qui se réalise et c’est juste incroyable.
Bourgoin est en train de renaître de ses cendres tel le phénix. Raconte nous cette période après la Pro D2 car on avait de grandes inquiétudes pour Bourgoin puis, il y a eu l’arrivée d’une nouvelle équipe dirigeante autour d’Henri-Guillaume Gueydan et on a vu Bourgoin remonter en puissance. Pour toi qui étais un vrai enfant de la Berjallie, ça a dû être un véritable ascenseur émotionnel car vous avez dû vraiment vous poser des questions à l’époque ?
C’était un peu compliqué à l’époque, on a du coup un peu connu le pire. L’arrivée d’Henri-Guillaume Gueydan a fait du bien, la structure a vraiment évolué donc ce n’est que du positif. Tout a été mis en place dans les structures pour que le club puisse monter en gamme et en Pro D2 donc c’est vraiment le top.
Le fait qu’on vous ait mis bien du côté infrastructurel et financier oblige maintenant à avoir des résultats du côté sportif ?
De toute façon, l’un ne va pas sans l’autre donc si tout est fait du côté administratif pour que l’on brille, c’est maintenant à nous. On est forcément la vitrine du club pour attirer du monde et les partenaires, on en a conscience donc il faut gagner. C’est à nous de faire le boulot sur le terrain et il n’y a que comme ça qu’on va y arriver.
Le boulot sur le terrain passe par la première étape : le Top 6 ?
C’est l’objectif de la saison et faire ces phases finales. On est dans la course, on pourrait être mieux mais, en tous cas, on est dans la course, il y a de gros matchs qui nous attendent et celui de ce week-end est très important. C’est maintenant à nous de faire un gros match samedi et de ramener la victoire à Rajon.
On peut parler d’un match charnière ce week-end car c’est l’un des trois premiers qui débarque à Rajon et, en cas de victoire, ça vous permettrait de passer un cap au classement mais aussi certainement un cap dans la tête et dans l’expérience collective ?
Complètement et dans nos têtes, c’est un match de phases finales. C’est une équipe du Top 6 donc, pour nous, c’est très, très important de gagner, il faut que l’on gagne ce match, on est chez nous et on a laissé trop de points en route. Ce match-là est fondamental pour la suite de la saison.
Bourgoin / Albi, deux équipes qui sont descendues en même temps de Pro D2, deux équipes qui ont quand même un jeu axé sur la conquête, le pack et la mêlée, deux équipes denses. Ça risque de taper très fort ce week-end ?
Oui, ça risque de taper très fort, c’est une certitude. On connaît Albi, c’est une équipe très massive, très solide avec un très gros pack mais je pense qu’on n’a rien à envier à personne. C’est maintenant à nous de mettre l’intensité qu’il faut et le combat pour tout simplement passer devant et gagner de toi.
On va parler de toi, tu as eu un début de saison compliqué avec une blessure. Tu es revenu à pleine puissance maintenant ?
Oui, ça y est et ça fait du bien, j’ai réattaqué la semaine dernière avec le plus grand des plaisirs. Ça fait du bien, ça manquait et d’être sur le pré avec les copains, ça fait vraiment plaisir. Il faut maintenant prendre un petit peu de rythme et ça va rouler.
Question adhésion populaire : on a vu qu’il y avait beaucoup, beaucoup de monde à Rajon en début de saison et ça a dû te faire un bien fou à toi, l’enfant du pays ?
De voir les tribunes de Rajon pleines et d’entendre les supporters pousser et chanter, c’est juste incroyable. Pour nous, le 16e homme est très important, on sait qu’à Rajon, si les résultats sont là, il y a du monde et en plus, il va commencer à faire beau donc on aura besoin de tout le monde pour goûter à ces phases finales et essayer d’aller loin. J’espère qu’il y aura beaucoup de monde samedi et que ça va continuer comme ça jusqu’à la fin de la saison.
Merci de nous avoir parlé de ce club dont tu as les couleurs collées à la peau
Merci beaucoup à vous.
Propos recueillis par Loïc Colombié
Article en partenariat avec
Le #MagSport 