Direction les Deux-Sèvres au Niort Rugby Club avec Albain Méron qui après avoir arpenté les terrains alpestres (Chambéry) et Pyrénéens (Tarbes) a décidé de se rapprocher de sa Touraine natale. Après 4 saison fondatrice tant humainement que sportivement au Stado Tarbes, ce 3eme ligne de devoir a adhéré au projet Niortais. Dans un club en plein développement malgré des résultats hivernaux compliqués (6eme de la poule 2), Albain Méron a relevé un nouveau défi avec la Nationale dans le viseur. Agréablement surpris par le niveau de la naissante Nationale, l’ex Tarnais espère vivre en Nouvelle Aquitaine une fin de saison en boulet de canon et qui sait des playoffs galvanisant.

Tu as décidé cette année de revenir quasiment aux sources en remontant dans les Deux-Sèvres et dans ce club de Niort. Qu’est-ce qui a amené ce choix de faire un saut de Tarbes jusqu’à Niort ?
Il y a eu deux points forts qui m’ont amené vers ce club. Le premier est qu’avec ma compagne et nos deux enfants, on avait besoin de se rapprocher de nos familles, c’était primordial car le besoin était de plus en plus grand. Après 4 saisons à Tarbes, on avait envie de se rapprocher de la région tourangelle et le deuxième point est que ce club de Niort grandit plutôt bien. Ca faisait un petit moment que j’en entendais parler en étant passé par La Rochelle, d’anciens rochelais qui ont fait un passage par là-bas ne me disaient que du bien de ce club-là et c’est pour ça que j’ai contacté Niort et que ça s’est fait.

Une question à la fois rétro et présent : qu’as-tu retenu de la parenthèse tarbaise de 4 ans ?
Ça a été 4 saisons riches en événements et en émotions où j’ai pu rencontrer de belles personnes avec qui j’ai pu tisser des liens et que je garde encore actuellement. Il y a aussi eu des moments pas forcément évidents où tout le monde parlait un peu de soucis d’argent, je suis arrivé la même année que Lionel Terré qui avait pris la présidence et qui a remis le club dans le droit chemin côté financier même si le club n’a jamais roulé sur l’or pendant ces 4 saisons. Sinon, sportivement, c’était vraiment intéressant. Tarbes aura été une étape importante de ma vie de rugbyman et aussi sur le plan prive puisque mes 2 filles sont nées à Tarbes. J’aurai souhaité une autre fin après les 4 saisons passées au Stado car je me suis luxé le coude en mars et donc je n’ai pas pu jouer un dernier match avec ce club qui compte pour moi

Quel regard portes-tu sur la saison de tes ex-coéquipiers tarbais?
Je suis vraiment enthousiaste et content pour eux car ils font quand même une bonne saison. Il y a pas mal de joueurs d’expérience de l’an dernier comme Filipe Manu ou Junior Maninoa qui étaient des joueurs très importants dans l’effectif qu’il a fallu remplacer, en plus de ça, le budget n’était pas forcément énorme pour le recrutement donc Fabien Fortassin a dû recruter surtout sur la jeunesse, il a remplacé ces joueurs expérimentés par des jeunes. Force est de constater que les choix ont été très, très bons car ces jeunes-là ont vraiment apporté une plus-value à l’équipe et je crois que ça se ressent par rapport à leurs résultats. Ils sont allés chercher des victoires et des points de bonus défensifs à l’extérieur, ils arrivent à assurer à la maison donc je suis très content de voir que l’équipe évolue dans le bon sens.

Tu as signé à Niort cet été et, paradoxalement, tu descends de division en passant de Nationale à Nationale 2 mais tu arrives dans un club qui a plus de budget que ton ancien club qui était dans la division au-dessus ?
Oui, plus de budget et mieux structuré rugbystiquement et même en extra rugby. Je pense que le club de Niort est un peu une référence aux niveaux Nationale 1 et Nationale 2 par rapport à l’organisation, je pense que je suis tombé dans un club qui est vraiment bien organisé, qui a un joli projet et qui va de l’avant.

Avoir un club aussi structuré et aussi armé financièrement incombe aussi des obligations sportives et malheureusement, depuis quelques semaines, vous n’êtes pas au rendez-vous des objectifs sportifs ?
Exactement, on n’a pas gagné depuis le 18 Décembre. On enchaîne trois défaites à l’extérieur et deux nuls à la maison qui ne sont évidemment pas en cohérence avec les ambitions affichées ni avec l’organisation du club. C’est une passe qui est difficile à vivre et, comme je te le disais tout à l’heure, on a très envie de renouer avec la victoire rapidement.

Pour toi et pour toute l’équipe, ça passe par un match électrochoc qui vous redonne de la dynamique ?
Tout à fait. On n’est pas loin de tenir cette victoire mais il nous manque toujours quelque chose donc on espère retrouver la victoire très rapidement. On se déplace à Fleurance ce week-end suivi d’un week-end off puis on recevra Marmande et on a très envie de prendre 4 points très rapidement.

Selon toi, quelles sont les forces en présence de cette poule 2 de Nationale 2, les équipes qui sont le mieux armées et le plus redoutables ?
A priori Périgueux qui est en tête au classement et qui, je pense, a l’équipe la plus solide, surtout physiquement. Après, on a deux équipes comme Auch et Saint-Jean de Luz qui sont peut-être moins costauds physiquement mais qui ont une très, très belle qualité de rugby. Ce sont les trois équipes que j’ai en tête et qui produisent vraiment soit un beau jeu soit un jeu efficace.

En parlant de choses que tu as en tête, même si vous êtes 6es pour l’instant, toute l’équipe a dans un coin de la tête la potentielle montée en Nationale qui pourrait s’envisager si vous êtes en play-off et que vous faites un beau parcours ?
Absolument. Comme on s’était dit en début de saison, ce qu’on souhaite est se qualifier, finir la saison dans les qualifiés pour pouvoir jouer les phases finales et espérer se rapprocher le plus possible de cette Nationale 1.

Merci et on te souhaite une belle fin de saison avec le Niort Rugby Club
Je te remercie, bonne saison à Albi également.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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