#Rugby – Nationale 2 / Christophe Schneider (Lannemezan) : «On sait d’où on vient et on sait ce qu’on va chercher!»

Actuel 4eme de la poule 2, le Cercle Amical Lannemezanais vit une première saison en Nationale 2 quasi parfaite. Avec un des plus petits budget du championnat, les gars du plateau rivalisent avec les Niort, Perigueux ou encore Auch qui font offices de prétendants à la montée. Nous sommes donc partis à la rencontre du Co-Président Haut-Pyrénéen,Christophe Schneider pour s’enquérir des objectifs du CAL lors de cette dernière ligne droite des phases régulières.

 

Crédit photo CAL Officiel

 

Lannemezan est arrivé en Nationale 2 sur la pointe des pieds, en disant que vous vouliez jouer le maintien mais, tout compte fait, l’aventure est bien plus belle qu’escomptée ? 

 

C’est vrai qu’on est arrivé sur la pointe des pieds, on s’est longtemps demandé si on devait y aller. Aujourd’hui, ça nous a donné raison, on fait une belle saison, on n’espérait pas être au mois de Février au classement que l’on a pour le moment donc oui, c’est très bien pour le club, pour les joueurs, le staff et l’ensemble des supporters.

 

4es à la 16e journée pour un club comme Lannemezan qui est l’un des plus petits budgets de la poule, c’est quand même fabuleux ? 

                                                                       

Oui, c’est fabuleux. On regarde le classement tous les lundis et on a du mal à y croire mais ce ne sont que de bonnes surprises donc oui, c’est fabuleux. On a un bon groupe, on passe d’excellents moments, on a une très bonne ambiance et c’est bien aussi pour l’ensemble du club car derrière, ça draine les jeunes. On a pas mal d’espoirs qui montent au niveau de la première, je crois qu’on a pratiquement utilisé entre 35 et 40 joueurs cette année donc on est super content pour l’ensemble du club. 

 

Comment s’est construite cette belle épopée sportive qui est en train de naître ? Tu as peut-être un, deux ou trois matchs clé qui ont fait basculer cette saison du bon côté ? 

 

Je pense que ça s’est enclenché déjà avec l’arrivée de l’entraîneur Sam Brethous qui a mis beaucoup de rigueur et de convivialité avec Sébastien Pettigiani sans oublier non plus les deux entraîneurs des espoirs mais je pense que le premier déclencheur a été Sam Brethous. On s’est également affairé à faire un recrutement intelligent, on a essayé de prendre des mecs qui avaient envie de jouer à Lannemezan, qui étaient aussi revanchards par rapport à leurs carrières. L’osmose a bien pris entre anciens et nouveaux et je pense qu’au départ, c’est déjà la qualité de Sam Brethous qui a fait que. Pour les joueurs, c’est plus facile quand tu gagnes et que tu as des résultats positifs car tout s’enclenche bien mais on a aussi eu de la baraka avec des moments forts comme notre première victoire à l’extérieur, la victoire avant la trêve à Marmande, deux matchs difficiles à la maison que sont Limoges et Saint-Jean de Luz gagnés, dans la douleur mais gagnés. Ça a continué avec la phase retour où on reçoit l’ogre niortais et on arrive à les battre, ce sont des matchs et des moments dans la saison qui font basculer une saison et c’est pour ça qu’aujourd’hui, on se retrouve là où on est. 

 

Nouveau virage dans cette saison, c’est ce week-end avec le match contre Anglet. Là, ça peut sentir bon en cas de victoire mais sinon, en cas de défaite, il va encore falloir regarder dans les rétros ? 

 

Nous, on reste lucide. Comme je l’ai dit aux joueurs après la défaite de Périgueux, on sait d’où on vient et on sait ce qu’on va chercher et aujourd’hui, c’est le maintien. La cerise sur le gâteau, c’est pour eux, pour le plaisir et l’aventure humaine donc si on perd contre Anglet dimanche, il y aura zéro problème au niveau du club, des dirigeants et des co-présidents, ça fera partie du rugby et de la saison. On sait d’où on vient mais il est sûr que si on gagne, on se positionne dans le bon wagon et s’ils veulent aller chercher une qualif, ça leur appartient. Effectivement, pour les supporters, les partenaires et pour nous, ce serait quelque chose d’inespéré et de magnifique.

 

Où en est-on économiquement du côté de Lannemezan ? On sait que vous êtes le plus petit budget mais quel sera le budget quasi définitif à la fin de la saison et est-ce que la Nationale 2 a permis de fédérer de nouveaux partenaires ou de nouveaux champs d’actions ? 

 

On n’avait pas caché qu’on était monté de 550 000€ à 625 000€, on a été très prudent. On est à Lannemezan donc dès qu’on monte le budget de 70 000€, c’est compliqué mais il y a de l’engouement, nos partenaires historiques ont joué le jeu, on en a de nouveaux qui sont arrivés donc on devrait boucler notre budget, bien sûr pas sans mal avec le contexte actuel, mais on arrivera à le boucler. On est assez confiant pour la fin de la saison. 

 

Niveau ferveur au stade Sarrat, on ne s’inquiète pas, on sait que vous savez faire mais niveau chambrée et nombre de spectateurs, est-ce que la Nationale 2 attire plus que la Fédérale 1 ? 

 

Je serai tenté de te dire que non à aujourd’hui car quand on a une poule comme on avait l’année dernière en Fédérale 1 avec des Auch, des Fleurance, des Bagnères mais aussi tout le Pays Basque, Oloron, Nafarroa, Mauléon, ils se déplacent beaucoup. Aujourd’hui, quand tu as des Niort, Périgueux ou Limoges, il n’y a pas de supporters de clubs adverses présents à Lannemezan. Ça a donc été compliqué, il a fallu que l’on cherche des solutions car je pense que le gros mal dans cette division-là est qu’il n’y a plus les espoirs en lever de rideau ce qui nous enlève 100 à 150 personnes. On a trouvé des parades en invitant des clubs de Régionale 1, 2 et 3 en lever de rideau, ça s’est bien passé avec des clubs comme Capvern et on est assez content de ça mais c’est vrai qu’au niveau de la Nationale 2, pour moi, la fréquentation niveau supporters est en deçà de ce que c’était en Fédérale 1. 

 

On va revenir dans les rétros : été 2018, vous montez de Fédérale 2 à Fédérale 1 et si à l’été 2023, 5 ans après, vous êtes en play-off d’accession en Nationale 2 c’est à dire pour accéder à la Nationale, on pourra dire qu’un long et beau chemin aura été parcouru par Lannemezan ? 

 

Oui, c’est certain. C’est le travail de tous, celui d’une aventure de copains début 2015 jusqu’à ce que nous, on reprenne la présidence et d’un gros travail qui a été fait. On essaye de se tenir sur ce qui a été fait, on essaye aussi d’amener notre patte et notre touche dans la convivialité et dans un recrutement intelligent. Il est sûr que c’est un grand pas et c’est même inespéré, quand on a repris la présidence avec Lionel Bégué, on voulait stabiliser le club en Fédérale 1, être digne de ce nom au niveau financier mais on n’espérait pas monter en Nationale 2 et encore moins espérer jouer la qualification sur cette fin de saison. 

 

Merci pour nous avoir fait ce tour d’actualité sur le plateau de Lannemezan

 

Avec plaisir et à bientôt.

 

Propos recueillis par Loïc Colombié

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