Vincent Calas avec une décennie en jaune et noir, fait figure de joueur emblématique au sein de Sporting Club Albigeois. 3eme ligne aérien et rapide, le natif de Béziers, a mangé son pain noir durant quasi 10 mois, suite à sa rupture des ligaments croisés lors du match face à Tarbes début mai 2022. Mais «cailloux » comme le surnomme ses coéquipiers, est dorénavant fin prêt pour ré-arpenter les pelouses de Nationale, et espère rapidement amener sa pierre à l’édifice dans l’aventure humaine et sportive que doing en train de construire les Tarnais. Ce samedi, face à Nice, Vincent Calas pourrait de façon effective enclencher sa 11 saison sous la tunique du SCA.
Tu as vu de l’extérieur cette dynamique se construire puisqu’on est sur une série de 7 victoires consécutives. Ça a aussi dû te donner du baume au cœur pour revenir car quand une équipe tourne, on est content et on a envie d’être dans le groupe ?
De toute façon, j’avais déjà envie de revenir au début de ma blessure (rires). J’ai aussi été bien préparé par l’équipe médicale du club ainsi qu’à Capbreton où tout s’est très bien passé. Forcément, de l’extérieur, et même bien à l’extérieur puisque quand tu es blessé, tu es à l’écart du groupe, quand tu vois les potes sur le terrain les samedis ou les dimanches faire les prestations qu’ils font ou qu’ils sont en train de faire en ce moment, ça te donne envie de revenir. C’est sûr qu’il y a de la concurrence en 3e ligne, il y a du monde, mais je crois que la concurrence est saine. Moi, il faut d’abord que je me prépare à revenir dans le groupe, dans les entraînements et le reste mais ce qui est sûr, c’est que je vais bien dans ma tête, je pense être prêt, pas encore totalement mais je pense être prêt.
Rien ne vaut le terrain ?
Oui, rien ne vaut le terrain comme on dit. J’ai été en entraînement physique en salle, prépa, cardio mais rien ne vaut le terrain, quand tu es sur le terrain, ça n’a rien à voir.
Quand on voit la dynamique qu’il y a actuellement, j’imagine que tu as dû charbonner pour raccrocher le wagon ?
Non car c’est mon travail de charbonner. Comme Mathieu le disait aux joueurs blessés, il faut que ça bosse dur et je pense que j’ai fait le nécessaire pour revenir au top. C’est normal qu’il faille charbonner, Mathieu donne le maillot aux joueurs et c’est à eux de le garder, pour l’instant, ça tourne bien, c’est à moi de taper à la porte et quand Mathieu me donnera ma chance, ce sera à moi de prouver et de garder ce maillot-là.
Parfois, quand il y a de grosses blessures, il y a des joueurs qui font appel à un prépa mental pour un peu enlever les appréhensions qu’il peut y avoir. Est-ce que tu es passé par cette phase ?
Pas du tout parce-que je me suis fait la même blessure au même genou il y a 10 ans, je savais où je mettais les pieds. Je ne vais pas faire le vieux mais à 32 ans, tu ne gères pas les blessures comme quand tu en avais 18, tu ne te prends pas la tête. Je pense qu’il faut voir le bon côté, certes ça a pris 8 mois et c’est long mais j’ai été bien encadré que ce soit au club ou par les équipes médicales, le chirurgien, à Capbreton. Tout s’est très bien passé donc franchement, il n’y a pas d’appréhension, il n’y a rien donc pas besoin de préparateur mental (rires).
Parlons de ce rôle de » vieux » dans le vestiaire, c’est un nouvel attribut que tu as ?
Il y a plus vieux que moi, vous le savez (rires). Je n’étais pas trop dans le vestiaire car j’étais blessé mais j’étais quand même parmi eux quand on faisait des activités et même si j’ai 32 ans et que ça fait 10 ans que je suis au club, je ne suis pas ce genre de mec, je le ferai si on me le demande. J’aime bien aussi filer des conseils aux jeunes mais j’étais un peu à l’écart et je laisse bosser les mecs, c’est plutôt à moi de me greffer à eux, je suis pour l’instant un peu en recul et on verra par la suite.
Pour toi le Biterrois d’origine, cette victoire face à Narbonne a dû te faire bougrement plaisir ?
Oui, je suis content et en plus, moi, je n’ai de toute façon jamais gagné à Narbonne. Il nous fallait ce match, ça nous permet de coller les deux premiers mais maintenant, il y Nice ce week-end et celui-là aussi, il nous le faut.
Est-ce que tu as hâte d’être à samedi ?
Oui, à condition que je joue (rires). En plus, reprendre au Stadium, ça serait bien, ça serait cool.
On a vu que Charly Trussardi avait fait des piges à l’aile ce qui t’était aussi arrivé. Est-ce que tu es prêt à reprendre en 3/4 aile ?
Oui, j’y serai bien mais pour l’instant, Charly y est bien (rires). On va le laisser là, chacun à sa place mais comme je le dis à chaque fois, s’il faut dépanner, c’est avec grand plaisir que je le ferai, en plus, c’était contre Nice l’année dernière, j’avais joué 30 minutes à l’aile.
C’est un poste où tu as été testé en jeunes ?
Oui mais pas longtemps parce-que j’étais plus grand que les 2es ou les 3es lignes donc il fallait que j’aille sauter. Ça a été testé, je me suis moi-même régalé mais je me régale aussi de prendre les ballons en touche.
Quel est l’état d’esprit pour accueillir ces Niçois ?
Tous concernés. Que ce soient les mecs blessés ou ceux qui vont jouer samedi, on est tous concerné mais je pense qu’on est bien parti en début de semaine pour préparer ce match et il faut que ça soit sérieux jusqu’à la fin. A mon avis, il n’y pas de souci sur ce point-là, on est quand même assez grand pour prendre conscience que samedi est un match très important au Stadium avec une belle équipe de Nice.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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