#Rugby – Nationale 2 / Santiago Iglesias (Olympique Marcquois) : «Je garde chaque match que j’ai joué dans ma mémoire!»

Focus sur le talonneur de l’Olympique Marcquois Rugby Lille Métropole, et sur son parcours l’ayant mené des Pumas argentins, à Béziers en passant par Beaune avant de poser ses valises dans le Nord. Santiago Iglesias nous raconte comment sur un coup de téléphone de son agent il a traversé l’Atlantique pour découvrir le rugby Européen, sans oublier d’ouvrir la boîte à souvenir de ses 14 capes avec la sélection Nationale Argentine. Celui qui a passé 3 saisons en Bourgogne chez les « viticulteurs Beaunois » va renouer ce week-end avec la Côte d’Or lors du déplacement ô combien important de l’OMR (7eme avec 37 pts) à Dijon (8ex æquo avec 35 pts) pour le compte de la 16eme journée de Nationale 2.

Crédit photo Eric Morelle – OMR Lille Métropole

 

On va commencer par revenir sur le passé et le début de ta carrière qui s’inscrit dans ton pays natal, cette terre de rugby qu’est l’Argentine ? 

 

L’Argentine est en effet le début de ma carrière et de bons souvenirs, j’ai commencé assez jeune avec les équipes juniors de ma province suivi des moins de 19 et moins de 20 en équipe d’Argentine. J’ai fait 2011, 2012, 2013 avec les juniors et en Novembre 2013, j’ai été appelé par l’équipe première d’Argentine. C’est là que ça a commencé à devenir beaucoup, beaucoup plus professionnel, je suis resté en contrat avec la Fédération de 2013 à 2016, je suis passé par pas mal d’équipes argentines comme Pampas XV, les Pumas, Tucuman, pour jouer dans toutes les différentes compétitions. J’ai aussi fait 14 matchs officiels avec les Pumas et en 2017, j’ai décidé de commencer l’aventure en Europe, surtout en France où j’ai eu l’opportunité de venir grâce au club de Béziers qui m’a fait signer en tant que joker médical en 2017. 

 

Comment se passe ce contact avec Béziers ? C’est ton agent qui t’appelle en te disant  » Béziers a besoin d’un joker médical, il faut traverser l’Océan Atlantique et venir en France  » ? 

 

Oui, ça s’est passé comme ça. J’ai travaillé avec un agent qui m’avait été recommandé par d’autres amis qui avaient travaillé avec lui et c’est lui qui m’a appelé en me disant  » il y a une opportunité en France pour que tu puisses faire ton expérience à l’étranger « . Ça m’a tout de suite séduit, je n’ai pas beaucoup réfléchi et j’ai dit  » oui  » parce-que de jouer au rugby en France était quand même un rêve que j’avais quand j’étais petit. La décision a été un peu facile à prendre. 

 

Après cette première saison en Pro D2 à Béziers, tu pars pendant trois ans à Beaune. Cette équipe de Beaune t’a permis de finir un peu à apprendre le rugby français ?

 

Exactement. Après mon passage à Béziers, j’ai eu une blessure à l’épaule, je me suis fait opéré, j’ai fini la rééducation en Argentine et je suis allé à Beaune où je suis resté trois ans. On a fait deux belles saisons et demi parce qu’il y a ensuite eu le Covid suivi de la reprise et du reste. C’est un club qui m’a permis de découvrir beaucoup de choses et pas que sur le rugby mais également sur la culture française et différentes autres choses, je pense que ça a été deux belles années pour ma carrière. Pendant le Covid, tout s’était arrêté sauf le Top 14 et la Pro D2 qui continuaient à jouer et du coup, j’ai encore eu un appel de Béziers pour être à nouveau joker médical et j’y suis allé en 2021. J’ai donc fini la saison 2020 / 2021 à Béziers. 

 

De tes deux passages à Béziers, lequel as-tu préféré ? Le premier ou le second ? 

 

Je ne sais pas, c’étaient deux passages très différents donc je ne peux pas choisir l’un des deux. Je pense que le premier était cool. 

 

On parle maintenant de ta signature à l’Olympique Marcquois, un club qui est ambitieux. Est-ce que c’est ça qui t’a amené à signer dans ce club de l’OMR, parce qu’ils ont de l’ambition et qu’à long terme, ils veulent aller loin ? 

 

Oui, c’est ça. Franchement, c’est un projet très intéressant, j’en avais beaucoup discuté avec le coach avant la signature. Pour moi, c’est un projet tout à fait faisable, ce n’est pas à court terme mais à long terme et c’est ce que j’aime bien car faire partie d’un projet est intéressant. Pouvoir aider un club avec mon expérience est une chose qui me plaît et en plus, ici, c’est un club qui fait très attention à tout le côté extra-sportif, la famille et tout le confort du joueur donc c’est vraiment intéressant. 

 

Tu as connu la Fédérale 1 avec Beaune, la Pro D2 avec Béziers et maintenant, tu découvres la Nationale 2. C’est un championnat qui est aussi très serré et très intéressant ? 

 

On est tous en train de découvrir la Nationale 2 et on se rend compte que c’est un championnat très serré au niveau du rugby. On peut le voir au niveau du classement mais surtout dans tous les résultats de matchs, il n’y a pas beaucoup de matchs avec beaucoup de différence de points, ça se joue toujours entre 5 et 10 points d’écart sur toutes les rencontres. Je n’ai pas beaucoup vu l’autre poule mais dans la nôtre, c’est assez serré. 

 

Ce week-end, vous allez à Dijon, en Bourgogne, une terre que tu connais bien et c’est un match très important pour Marcq-en-Barœul pour basculer du bon côté ?

 

C’est vrai que c’est un match très important. On a mal fini l’année 2022 où on en a enchaîné 5 défaites d’affilée, ça nous a mis presque dans le fond du tableau dans un championnat qui, comme on l’a dit, est très serré. On a eu l’opportunité de se remettre en place avec les trois premiers matchs 2023, on a très bien commencé l’année avec trois victoires de suite donc on est vite remonté sur le classement. Je pense que ce match sera un match référence pour nous. 

 

Parlons de tes racines et de ces 14 sélections avec les Pumas, l’équipe d’Argentine. C’est quelque chose qui va te rester gravé dans le cœur à vie ? 

 

Franchement, oui. Je garde chaque match que j’ai joué dans ma mémoire, ce sont vraiment de très bons souvenirs.

 

Et puis des frissons quand il y a l’hymne national ? 

 

Ça, c’est très particulier. Je pense que, quand tu représentes ton pays, ça te fait penser à tout, à ton club, ta famille, tes amis, le moment de l’hymne est vraiment quelque chose de très particulier. 

 

Ça n’a pas été trop dur de regarder en France la finale Argentine / France ? 

 

Si, ça a été vraiment dur (rires). Par contre, je l’ai regardée avec beaucoup d’amis argentins et c’était sympa de gagner le match. C’est vrai que c’était une finale très difficile, il y a tout eu et j’étais très content à la fin. 

 

La fête a dû être belle ? 

 

Oui, très, très belle (rires). On a ajouté une étoile et ça aussi, ça a été quelque chose de très, très beau. 

 

On te remercie de nous avoir parlé de ta carrière et de ta saison avec l’Olympique Marcquois

 

Merci beaucoup à toi.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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