Nous sommes allés à la découverte d’un des nouveaux visages de cette saison au stade Laborie. En effet, après une jeunesse triomphante dans son Saint Affrique natal, Thomas Farret a suivit les pas de son frère Paul qui avait franchit quelques années auparavant les frontières de l’Aveyron pour venir tenter sa chance dans le rugby Tarnais. Lien fraternel oblige, Thomas Farret a rejoint les espoirs du SC Albi, sous les ordres de Mickael Abejean, avant cette saison de rejoindre l’UAG (Fédérale 2) en compagnie d’une ribambelle de jaunes et noirs (Dedieu, Breton, Aussibal, Alibert et Sicart). À Gaillac, au cœur de ce club aux vertus familiales, Thomas Farret, a trouvé rapidement sa place tant en 3e ligne dans le pack de l’UAG que dans le vestiaire des rouges et noirs. Il ne manque plus qu’a ce pluriactif qui poursuit ses études en alternance, à vivre de beaux playoffs sous ses nouvelles couleurs et qui sait une accession en fédérale 1, pour que son acclimatation dans la capitale de la viticulture soit parfaite.

Toi, l’enfant de Saint-Affrique qui a grandi au cœur du rugby aveyronnais, te voici maintenant à l’UAG après un passage chez les espoirs du Sporting Club Albigeois. Qu’est-ce qui t’a amené à signer dans le club de Gaillac ?
J’ai été contacté par Gaillac via Mickael Abejan, mon ex-entraîneur à Albi, qui connaissait très bien Jérémie Raffanel. J’ai longtemps parlé avec lui, c’est un club qui correspond beaucoup à mes valeurs, très famille, qui prône vachement les valeurs du rugby et qui est énormément suivi. C’est un club qui reprenait les valeurs que j’avais à Saint-Affrique avec un noyau très soudé et une très bonne ambiance.

L’acclimatation s’est bien faite à Gaillac, tu t’es vite intégré dans le groupe ?
Ça s’est très bien passé avec tout le monde, ils sont très accueillants, c’est une vraie famille, autant le club que tous les gens autour.

Surtout que tu n’es pas arrivé seul puisqu’il y avait une petite ribambelle d’Albigeois à tes côtés ?
Oui, de ne pas arriver seul a aussi un peu faciliter les choses, j’avais quand même quelques petits repères et connaissances mais j’essaie toujours de créer des affinités avec tout le monde.

Le risque aurait pu être qu’il y ait un petit clan albigeois au milieu des Gaillacois mais on a l’impression que tout ça s’est bien mis en branle et qu’aujourd’hui, on ne voit plus qui est albigeois et qui est gaillacois ?
C’est ça, ça a été un risque mais au vu des personnalités de chacun, ça a très vite matché avec tout le monde et on s’entend tous très, très bien.

Est-ce que tu peux nous parler de ce championnat de Fédérale 2 ? C’est quand même un championnat relevé cette année ?
C’est un championnat qui est très dur avec de très bonnes équipes. Toutes ont des jeux assez différents donc nous, on essaye de se montrer meilleur chaque week-end et de faire au mieux.

On l’a vu, vous avez fait un début de saison stratosphérique, invaincu pendant de longs mois mais là, depuis quelques semaines, ça coince avec trois défaites d’affilée. Qu’est-ce qui se passe à Gaillac ?
Ce n’est pas trois défaites d’affilée, la première était contre Pézenas il y a quelque temps. On avait très bien terminé la première phase, on rattaque la seconde avec un peu plus de difficultés, on a quand même rencontrer de très belles équipes mais à nous de nous recentrer sur notre jeu et de débuter cette 2e phase comme on a terminé la première.

Malgré cela, vous restez leaders et vous êtes toujours dans les clous de votre objectif de monter en Fédérale 1 ?
C’est ça, l’objectif ne change pas. On va tout faire pour y arriver, on en a les capacités et c’est maintenant à nous de le montrer sur le terrain.

On peut imaginer voir Gaillac faire les play-off et je suppose que pour toi, dans ta jeune carrière, faire tes premiers play-off avec les seniors va être un moment fondateur ?
Oui, ce seraient les premières phases finales que je jouerais avec un gros enjeu. Ce serait vraiment un plaisir de les faire à Gaillac cette année et de pouvoir aller le plus loin possible.

Bien entendu, tout le monde est pluriactif à Gaillac et toi, tu n’échappes pas à la règle, en plus, tu travailles chez l’un des partenaires du #MagSport, le Haig Club / Hashtag Club / Diez Club. Comment arrives-tu à organiser tes journées entre rugby et boulot ?
En effet j’ai la chance de m’occuper du marketing de toutes ces boites de nuits dans les quelles j’ai été clients. Je suis en alternance et je découvre et apprends vachement de choses. Après niveau rugby ça va l’organisation est assez simple vu que je fini le taff à 18h et les entraînements à 19h30 y’a pas de problème.

J’imagine que ce registre de la pluriactivité est le rugby que tu veux ? Le professionnalisme n’est pas ton credo, c’est plutôt le rugby pluriactif qui te plaît ?
C’est le rugby copains, le rugby famille, où l’on passe du bon temps et si en plus on peut avoir la victoire au bout et de bons résultats, c’est plaisant.

Parlons un peu de ton frère Paul Farret, qui a fait le bonheur du Sporting Club Albigeois, qui a joué à Aurillac l’année dernière et qui avait commencé avec Nice cette année. Lui aussi est revenu dans le rugby pluriactif et on va dire que c’est dans ce rugby de terroir qu’on retrouve les frères Farret au mieux ?
Voilà, nous, ce qu’on cherche, c’est à prendre du plaisir et à être heureux dans ce qu’on fait.

Est-ce qu’on peut imaginer Paul Farret à Gaillac avec son frangin ?
(rires). Je ne sais pas, je ne pense pas.

Il faut demander à l’intéressé ?
C’est ça, il faut demander à la personne en question.

On va terminer en parlant aussi de tes années albigeoises. Qu’est-ce que tu retiendras de ce passage au Sporting Club Albigeois avec les espoirs ?
Une très belle expérience et de très belles rencontres. J’ai découvert un tout autre rugby que ce que je connaissais et, franchement, j’ai vécu quelque chose d’extraordinaire que je ne regrette pas du tout.

Ce n’est pas trop dur d’être un Aveyronnais dans le Tarn ?
Non, je pense que je remonte un peu le niveau de ce département (rires).

On te remercie pour cette interview à la bonne franquette et on te souhaite une belle saison avec l’UAG
Merci.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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