Nous sommes aller prendre le pouls du côté du stade Bourillot, avec le manager du Stade Dijonnais qui était en pleine préparation d’un match en retard face à Nîmes, Ô combien important pour la suite de la saison des bourguignons. Après avoir subit une défaite dans le derby de Côte d’Or (29-19 à Beaune), le Stade Dijonnais qui est a ce jour en position de premier relégable, doit impérativement garder son antre invaincue si les Bourguignons ne veulent pas accentuer la pression qui les envahit actuellement. Thomas Kohler a donc débriefé ce début d’année 2023 ponctué de deux défaites à l’extérieur (Graulhet et Beaune) avant de se projeter sur les 2 beaux challenge qui attendent les Dijonnais face à Nîmes ce week-end puis face à l’Olympique Marcquois. La situation des dijonnais est loin d’être désespérée mais elle passe impérativement par un sursaut d’orgueil sur ses terres bourguignonnes, face à un Rugby Club Nîmois qui sera en quête de récupérer son fauteuil de leader de la Poule 1 de Nationale 2.

Pour le Stade Dijonnais et la Bourgogne, il y avait un grand moment le week-end dernier avec le derby de Côte d’Or face au voisin du CS Beaune. Malheureusement pour Dijon, vous êtes un peu passé à travers ce derby ?
Effectivement, on est surtout passé à travers la 2e mi-temps et en particulier les 20 dernières minutes avec beaucoup de fébrilité et des Beaunois pragmatiques, réalistes et qui ont réussi à mettre un peu d’envergure à ce match.

Parlons un peu de l’adversaire, cette équipe de Beaune qui, pour l’instant, est lanterne rouge de Nationale 2 mais qui ne lâche rien et se bat tous les week-end pour essayer d’accrocher le maintien malgré le retard qu’ils ont au classement ?
Exactement, c’est une équipe qui, déjà, a des valeurs humaines importantes, on sait que, dans ces moments-là, se resserrer autour du projet, du club et de la ville est important et ça, ils ont très bien su le faire. Depuis le début de la saison, on voit que c’est une équipe qui a du mal mais qui est toujours dans les matchs jusqu’à la dernière minute, en particulier à domicile. Ils avaient perdu la semaine d’avant contre Aubenas dans les arrêts de jeu, ils ont failli faire un coup à La Seyne le week-end qui précédait dans un match avec beaucoup de points.

Après cette défaite face à Beaune, on peut dire que vous êtes un peu dos au mur avec la réception de deux gros calibres de la division, le RC Nîmois, l’un des leaders quasiment depuis le début de la saison, suivi de l’un des gros budgets du championnat, l’Olympique Marcquois ?
On s’est mis sous pression mais, de toute façon, quel que soit le résultat du week-end dernier, on aurait été sous pression à domicile car c’est un vrai objectif pour nous de ne pas perdre à domicile et de garder notre invincibilité qui court depuis le début de saison. On a effectivement un peu plus de pression mais on aurait quand même eu cette pression face à cette équipe nîmoise qui a démarré le championnat sur les chapeaux de roue. Il y a ensuite Marcq-en-Barœul qui alterne le plus et le moins mais en ce moment, ils sont plutôt dans le plus donc ça va aussi être un beau challenge.

Après ces deux réceptions, il y aura le déplacement à Bédarrides-Châteauneuf du Pape où on sait qu’il est toujours compliqué de s’y déplacer ?
Exactement, Bédarrides-Châteauneuf du Pape qui est leader et qui, comme nous, n’a jusqu’à présent pas perdu un match à domicile. Ça va déjà être un long déplacement car ce n’est pas tout près face à une équipe qui, quand elle a décidé de jouer, a des individualités et un collectif qui font la différence.

Après cette défaite à Beaune, vous vous trouvez de nouveau dans la zone de relégation. Quels ont été les mots que tu as tenu aux joueurs soit juste après le match soit quand tu les as retrouvés mardi ?
Juste après le match, ça a été assez bref car c’est toujours compliqué à chaud et, avec en plus un peu d’agacement et l’émotion de la défaite du derby, il faut savoir ne pas forcément dire grand-chose dans ces moments-là. Mardi, par contre, on leur a à la fois exprimé notre déception et notre agacement car on revient souvent sur les mêmes choses. C’était aussi leur dire que c’était derrière nous, qu’il fallait regarder devant et que si on fait deux bons coups à domicile et deux bonnes performances, on est toujours dans la course car, jusqu’à maintenant, le delta matchs à domicile / matchs à l’extérieur est plutôt positif. On a ces réceptions à valider contre des gros puisqu’après, on va recevoir La Seyne et le Stade Métropolitain soit des équipes du haut de tableau et contre qui il faudra être performant et faire de gros matchs.

A l’intersaison cet été, tout le monde disait que les deux équipes qui descendaient, Dijon et Aubenas, allaient survoler la poule et la Nationale 2. Quand on voit maintenant la réalité et l’homogénéité de ce championnat, ça n’est pas si simple que ça ?
Non, ce n’est pas si simple et j’ai toujours dit qu’Aubenas et nous sommes sur une descente qui est toujours traumatisante pour le club, les joueurs qui restent et le staff en place. Ce n’est pas simple de gérer une descente, tous les autres clubs de la division sont sur des projets et des dynamiques opposés puisqu’ils valident une montée et un objectif donc ils sont dans une construction vraiment différente. Ce sont généralement des équipes qui ont pris le temps de bien recruter et de monter leurs projets alors qu’Aubenas et nous avons certainement été un peu plus dans l’urgence car ça s’est aussi fait au dernier moment. Il était sûr, en tous cas à nos yeux, que ça n’allait pas être une saison aussi simple qu’on nous l’annonçait et quand tu regroupes tous les meilleurs de la Fédérale 1, il était certain qu’il y allait avoir beaucoup de densité dans cette poule mais c’est pareil quand tu regardes l’autre, il n’y a pas grand espace entre le premier qualifié et le premier non relégable. C’est donc une division qui tient toutes ses promesses.

Quand vous êtes arrivés à Graulhet, du fait du match reporté face à Nîmes et avec la trêve de Noël, vous n’aviez pas joué depuis deux mois et à Beaune, vous n’aviez pas joué depuis deux semaines suite au match reporté contre le Stade Métropolitain. Est-ce que tu penses que ce manque de rythme est aussi l’une des explications de ces deux défaites que vous avez subies ?
Oui et non car ce serait trop facile de dire que c’est parce qu’on n’a pas joué qu’on a perdu. Graulhet n’avait pas forcément non plus joué depuis un petit moment, Beaune avait joué deux matchs donc ce n’est pas forcément la différence mais on sait que plus on joue mieux c’est, ce qui est valable pour toutes les équipes. Ce n’est pas une excuse, c’est vrai que ça aurait peut-être été un peu plus simple d’avoir un peu plus de continuité mais ce n’est absolument pas une excuse que l’on peut mettre en avant par rapport à notre performance.

Quel va être le mot d’ordre pour ce bloc de 3 matchs en Février ?
Encore une fois, c’est de tout donner dans l’état d’esprit, d’être le plus précis possible tout en s’engageant le plus fort possible car c’est ce qui nous a fait défaut à Graulhet, ce qui nous fait défaut à Beaune et ce qui nous a fait un peu défaut à l’extérieur depuis le début de saison. Il y a notre capacité à tenir le ballon, à être précis et avec une discipline correcte, ça va être vraiment ça car c’est la première partie d’une 2e partie qui va être déterminante pour la suite.

Merci pour ce point de passage de la saison dijonnaise
Avec plaisir.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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