#Rugby – FFR / Dans un scrutin hyper serré, les clubs rejettent la nomination de Patrick Buisson.

La consultation de l’ensemble des clubs de l’ovalie Française concernant la désignation de Patrick Buison comme président délégué de la FFR vient de livrer son verdict à 12h (heure de clôture du scrutin) : le non l’a emporté avec 51,06%. Avec ce refus par les présidents de clubs qui ont massivement participé (environs 84% des clubs représentants 90% des votants), c’est un invétéré serviteur du rugby amateur qui n’arrivera pas à la tête de l’ovalie Française. C’est dans le TGV le menant à Marcoussis, que cette force tranquille du rugby qui s’était repliée dans ses terres gardoises en famille durant les 3 jours de vote, que le vice Pdt du rugby amateur français a appris les résultats.

Ce vote consultatif étant la résultante des souhaits combinés de la ministre des Sports et du comité éthique de la fédération, qui avaient demandé voir les instances du rugby hexagonal la mise en retrait de l’ex sélectionneur du XV de France (malgré l’appel de ce dernier suite à sa condamnation dans « l’affaire Altrad-Laporte ») et la nomination d’une personne ayant à charge les fonctions exécutives de la FFR; vient donner un énième rebondissement à une séquence mediatico-judiciaire qui assaille l’ovalie tricolore depuis de nombreux mois.

Avec ce désaveu de la candidature de Patrick Buisson (qui selon ses adversaires était le meilleur candidat du clan Laporte) dont le profil consensuel et fédérateur aurait pu rassembler une majorité autour de la perspective d’une direction apaisée et unie pour appréhender l’événement mondial qui attend le rugby français; c’est probablement la paix des braves qui vient de s’envoler avec la perspective d’une élection anticipée sous 6 semaines risquant d’être à couteaux tirés, à moins qu’une union sacrée salvatrice se dessine autour d’une liste commune . Malgré un prisme «coupe du monde 2023 » qui a incité bon nombre à opter pour la continuité, le rugby français pourrait se diriger vers une révolution de palais.

Le profil de Patrick Buisson, dont le parcours en tant que joueur à Vienne (Isère), puis comme entraîneur/président à Uzes (Gard) avant de devenir le patron de l’ex comité Provence, aurait pu sanctifier la volonté du rugby amateur de voir un des siens aux commandes de la FFR, n’a pas passé l’écueil de la représentation des clubs. Selon nos informations, ce dernier accusait le coup après avoir perçu la possibilité de voir son ascension toucher les hautes strates fédérales et voulait se laisser le temps de la réflexion. Un bureau fédéral devrait se tenir dans les prochaines heures pour tirer les conséquences de ce vote .

Celui qui est dirigeant à la FFR depuis 2008 et vice président en charge du monde amateur depuis 2020, est un fidèle lieutenant de Bernard Laporte tout en ayant un profil antagoniste à l’ex manager du RC Toulon, mais la démocratie interne du rugby Français en a décidé autrement et c’est désormais un autre serviteur du rugby amateur qui tient la corde : Florian Grill le président de la Ligue Île de France et ex président de l’AC Boulogne Billancourt.

Ce vote, dont le parquet national financier a probablement dénaturé la sincérité (selon la majorité) en mettant en garde à vue, Bernard Laporte, durant son déroulement puis en le libérant sans aucunes charges retenues contre lui (6% des votants se sont exprimés durant ce laps de temps de 4h), à le mérite de venir valider le travail de sape et de terrain effectué par Florian Grill depuis 7 ans dans l’opposition avec son collectif Ovale Ensemble. Il apparaît comme le vainqueur de cette consultation ultra serrée où les clubs ont choisi la solution du renouveau, plutôt que de donner un quitus au bilan de la majorité en place (obtention de la coupe du monde en France, démocratie participative, création de la nationale et nationale 2, réforme de la pyramide des compétitions, retour de l’équipe de France au firmament du rugby mondial).

Les hypothèses de la présentation d’un autre candidat par la majorité ou d’un recours concernant le contexte du vote (garde à vue de Bernard Laporte) sont des options, mais à l’heure où nous écrivons ces lignes l’optique d’un scrutin pour établir une nouvelle direction est la plus crédible. Dorénavant, les tractations vont aller bon train en cas d’élection générale anticipée, en espérant qu’un maul fédéral se construise autour d’un projet rassembleur jusqu’à à la coupe du monde 2023, pour que l’ensemble de l’ovalie Française sorte vainqueur de cet événement majeur pour l’avenir et le développement du rugby tricolore.

Article rédigé par Loïc Colombié

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