Quelques secondes après leur 6eme victoire de rang devant leur public de Noël Pelissou, les pensionnaires graulhetois de Nationale 2 étaient bercé entre satisfaction et soulagement d’avoir fait chuter le stade Dijonnais, un ex participant à la division supérieure. Avec cette victoire (19-11) face aux bourguignons, les mégissiers se retrouvent dans le Top 6 de la poule 1 (Grand Est) mais l’entraîneur des lignes arrières, Benoit Bellot, ne veut pas céder aux enflammades. Avec ce succès lors de la 13eme journée, construit sur le respect intangible par les rouges et noirs, d’un plan méticuleusement orchestré durant 60 minutes : le Sporting Club Graulhetois s’est donné un petit pécule sur la zone de maintien. Tout en se donnanr le droit d’aller en Saone et Loire défier Mâcon ,ce dimanche, le « compteur victoires »débloqué en 2023.

Vous aviez mis un plan en place qui s’est quasiment déroulé sans accroc en 1ère mi-temps ?
Oui, tout à fait. Ça a été une 1ère mi-temps aboutie autant sur la conquête où on leur laisse 0 ballon, ils ne peuvent pas mettre leur jeu en plus, on était super en place défensivement, on n’a pas subi une seule fois sur les impacts, on a dominé toutes les collisions, l’alternance entre jeu au pied et jeu à la main était bien. On a quand même mis 10 minutes à rentrer dans le match mais je crains toujours ces matchs de reprise après un mois de trêve car c’est difficile de se remettre dans le bain et de retrouver les automatismes mais franchement, bravo aux joueurs.

La touche a aussi fait une grande part du travail car vous les avez sevrés de munitions pendant très, très longtemps ?
Pendant toute la 1ère mi-temps. Ils sont venus deux fois dans notre camp, on leur prend le ballon en touche, nous, on a été très performant sur les nôtres et sur les mauls de touches, on savait que la clé se jouerait là. On savait que les conditions allaient être compliquées et on avait mis un jeu en place, un jeu à une ou deux passes, on avait mis des costauds, de gros plaqueurs, et tout s’est déroulé comme on l’avait un peu prédit.

En touche, vous avez beaucoup axé sur le premier sauteur Vakhtang Maisuradze en 1ère mi-temps. Pour quelle raison était-ce prévu ? Vous aviez vu une faille chez l’adversaire ?
Non, on joue beaucoup en lecture. Cette zone-là était libre, ils nous l’ont laissé pendant pratiquement toute une mi-temps donc pourquoi changer ? Les leaders de touche se sont très bien adaptés, on prévoit des choses mais on aime bien jouer en lecture et quand les zones sont libres, autant y aller.

Par contre, le point noir est le gros trou d’air qu’il y a eu à partir de la 60e minute où vous vous êtes un peu relâchés et un peu regarder jouer. Cette histoire peut faire mal ?
On a commencé à baisser en intensité et eux ont commencé à avoir leurs ballons. C’est une équipe qui aime bien garder ces ballons-là et qui fait beaucoup de temps de jeu sur 2 / 3 minutes et à partir du moment où ils ont le ballon, tu te retrouves pris en défaut ou un peu sur le reculoir. Honnêtement, on n’est pas trop, trop mis en danger sur la partie et même s’ils ont breaké une fois ou deux en 2e mi-temps, c’était loin de nos lignes et on ne craignait presque rien.

Malgré l’absence de Kevin Boulogne, Pierre Tatre a tenu les clés du camion et pour son premier match après une très, très longue blessure, il a tenu son rôle et même plus que ça ?
On connaît les qualités de Pierre, surtout dans ces conditions, c’est un très gros plaqueur, très bon en surnombre, capable d’animer. Son petit point faible est le pied mais il l’a travaillé et ça va beaucoup mieux, ce sont des choses qu’il faut qu’il travaille encore. C’est vrai qu’après une absence comme ça, il avait envie, il devait reprendre avant les fêtes mais il n’a pas pu à cause d’une petite blessure. On connaît les qualités de Pierre, on sait que Kevin (Boulogne) est également important pour nous, on a encore d’autres joueurs qui peuvent jouer à ce poste-là et pour une équipe, c’est bien d’avoir 2 / 3 joueurs qui peuvent se suppléer.

Graulhet va maintenant pouvoir préparer sereinement le déplacement à Mâcon et on sait que la Bourgogne ne vous réussit pas trop ?
Les déplacements en général ne nous réussissent pas trop depuis le début de l’année. Comme on l’a dit aux joueurs, à nous de bien récupérer, de bien s’entraîner cette semaine et Mâcon est un concurrent direct car on joue encore le maintien même si on est dans les 6 premiers pour le moment mais il y a des clubs qui ont encore des matchs en retard. Allons à Mâcon en toute humilité parce qu’on sait très bien la force de cette équipe et à nous de jouer crânement notre chance pour espérer un petit bonheur.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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