Pour nous fixer le contexte du déplacement des bourguignons de Dijon (6eme), sur les terres de Graulhet (7eme) pour le compte de la 13e journée de Nationale 2, Jérémy Bécasseau, le capitaine des stadistes nous a accordé un entretien d’avant match. Pour les ex pensionnaires de Nationale, ce déplacement dans le Tarn doit lancer la seconde partie de championnat avec l’objectif des playoffs voire de la montée dans un coin de tête et leur permettre d’obtenir le match référence à l’extérieur tant recherché depuis le début de saison.
Graulhet Vs Dijon (J13 – Nationale2) : Une rencontre à suivre en direct Web TV et Web Radio via Le #MagSport et Impakkt Events des 14h45 ce dimanche 15 janvier 2023 sur la page facebook du Sporting Club Graulhetois .

Depuis l’année dernière, tu es le capitaine du Stade Dijonnais. On va dire que tant par l’âge que par ta stature dans le vestiaire, tu es devenu le taulier du club ?
Honnêtement, on ne s’y attend pas aussi vite car dans la tête, on a toujours 20 ans et on ne voit pas le temps passer. Les joueurs m’ont élu pour être capitaine et je me retrouve donc capitaine, à la tête de l’équipe du Stade Dijonnais.

Pour toi qui, comme Kevin Amiot, est l’un des joueurs pur bourguignon, ce passage de Nationale à Nationale 2 a dû être dur à digérer. Vous avez quasiment été pas loin du firmament en n’étant pas loin de connaître une accession en Pro D2 il y a de cela presque 4 ans pour aujourd’hui vous retrouvez en Nationale 2. Tu as dû avoir un sentiment de frustration, de gâchis et même au-delà ?
Clairement oui, un beau gâchis car, avec Kevin, on était avec l’équipe de Dijon qui a connu des entraîneurs avant Renaud Gourdon qui n’étaient pas en corrélation avec l’équipe qui était en place ni non plus en corrélation avec les objectifs du club. On a connu une très belle montée en puissance avec Renaud Gourdon avec, comme tu l’as dit, ce quart de finale face à Albi et on était resté sur un bon niveau, une bonne hauteur et c’est vrai que la descente en Nationale 2 l’année dernière a un peu piqué.

Avec un truc en plus qui a dû te fendre le cœur à savoir la fin de ton groupe puisque ça a été la diaspora. On va dire que 3/4 des Dijonnais sont partis vers d’autres cieux et ça doit aussi être compliqué de reconstruire un nouveau groupe dans une nouvelle division, de repartir un peu à l’aventure sans horizon ?
Ça a vraiment été les montagnes russes. Même s’il y a eu des mouvements, comme dans tous les sports et dans toutes les équipes il y avait eu des mouvements tous les ans, on avait créé un bon groupe et là, pour le coup, je crois qu’il y a eu 30 départs et qu’il ne restait que 10 joueurs à la fin de la saison. C’est clairement compliqué à revivre mais il faut repartir de l’avant, remettre les ingrédients et relever la tête.

Pour faire une boutade, les joueurs qui ont participé à ce quart de finale contre Albi se comptent sur les doigts d’une seule main : Bécasseau, Amiot, Beaufils, Liabot ?
J’en cherche d’autres mais je ne suis pas sûr qu’il y en ait encore. Si, il y a Ben Nehme et je crois que c’est tout donc oui, clairement, ça se compte (rires).

On va parler maintenant du début de saison, un début de saison qui vous voit dans le Top 6 mais qui peut très vite dérailler si vous ne rembrayez pas très fort dès ce week-end à Graulhet car on le voit, cette Nationale 2 est très, très homogène. Deux défaites et on se retrouve à regarder vers le bas et deux victoires, on se retrouve à tutoyer le haut ?
Exactement, ça peut basculer dans un sens comme dans l’autre. Quand tu remanies une équipe complète, le temps que la mayonnaise prenne, tu as des résultats en dents de scie donc on a un classement qui est équivalent à ce qu’on a donné sur le terrain. Aujourd’hui, si on ne gagne pas, on va comme tu l’as dit rapidement basculer vers le bas et ne plus être dans le Top 6.

Vous avez un peu de mal à vous exporter. On est début 2023, période des bonnes résolutions et la bonne résolution des Dijonnais pour 2023 est de gagner à l’extérieur et ça commence ce week-end à Graulhet ?
Ce serait une très bonne chose, oui. On a préparé notre match, on sait que c’est une très grosse équipe de Graulhet donc on s’est préparé en conséquence et c’est après à nous de faire ce qu’il faut sur le terrain pour arriver à obtenir quelques points.

Par rapport à l’équipe de Graulhet qui était arrivée à Bourillot et qui découvrait la Nationale 2 et qui redécouvrait l’échelon Nationale, est-ce que tu trouves que le Graulhet d’aujourd’hui a progressé depuis ?
Franchement, moi je trouve que oui. Ils ont un très bon effectif, il y a des anciens d’Albi, on est quand même dans le bassin toulousain / albigeois et ils ont vraiment une bonne équipe. Ils m’ont bien surpris même pendant ce premier match et même pendant ce début de saison en Nationale 2 pour eux qui la découvraient. Ils ont été au niveau attendu.

Selon toi, quelle est la clé ce dimanche pour le Stade Dijonnais pour essayer d’aller faire un coup à Noël Pélissou à Graulhet ?
C’est le combat. Graulhet est une équipe qui ne lâche rien et aujourd’hui, si on ne met pas l’ingrédient dans le combat, ça sera perdu.

Pour revenir à ton rôle de capitaine, comment est-ce que tu appréhendes ce rôle dans le vestiaire ? Est-ce que tu es un capitaine qui fait de grandes causeries ou plutôt un capitaine par l’exemple ?
Je suis plutôt par l’exemple. Je n’aime pas trop parler, je préfère qu’on agisse plutôt que de parler pour ne rien dire, je préfère clairement montrer ce qu’il faut faire plutôt que de parler, faire des grandes phrases et que ça passe par une oreille et que ça ressorte de l’autre.

Dans un vestiaire, on parle souvent du collège des capitaines ou des leaders de vie. Est-ce que tu peux nous donner quelques noms que tu as en tant que bras droit ou lieutenants du capitaine ?
Il y a Lucas Liabot avec qui on discute pas mal, on est assis à côté dans le vestiaire, on échange pas mal sur l’équipe, sur la manière d’aborder les choses. C’est un échange de tous les jours même pour la touche ou la charnière avec Côme Caccia, Simon Veyrac ou Tom Lacroix. C’est un échange tous les jours et ça se construit comme ça.

On sait que le club a annoncé que l’objectif pour cette saison était de se qualifier pour les play-offs. A la trêve, pour l’instant, vous y êtes mais on ne va pas se mentir, si vous pouvez remonter en Nationale, ça ne sera pas plus mal non plus ?
L’objectif premier serait de remonter en Nationale mais on le sait, on va jouer avec les cartes que l’on a en main. On part avec un remaniement d’effectif quasi complet à l’intersaison donc on sait que ça sera difficile quoi qu’il arrive.

Comment est-ce que tu qualifierais ce match face à Graulhet ?
Je dirais que c’est un pied à l’étrier pour bien commencer cette année 2023.

On te remercie et on te souhaite une belle rencontre avec les Bourguignons dans le Tarn à Graulhet, en espérant que vous fassiez une très belle saison 2022 / 2023
Merci.
Propos recueillis par Loïc Colombié

Article en partenariat avec :
















