L’ex ouvreur de Nevers a réussi une fort belle partie lors de la victoire (21-3) face à Rennes pour le compte de la 13eme journée de Nationale. Avec cette victoire les Berjalliens reviennent dans le top 6 et voient renaître leurs espérances de début de saison.

On a l’impression que tu as fait l’un de tes meilleurs matchs avec le CSBJ ce soir. Est-ce que c’est aussi ton sentiment ?
Je suis désolé mais non, j’attends d’apporter un peu mieux et qu’on joue un peu mieux les coups, qu’on se régale un peu plus derrière. On sent qu’on s’appuie beaucoup sur les avants depuis quelques matchs et je pense qu’on ne se rend pas compte de ce qu’on peut faire. Je ne sais pas si c’est un problème de confiance en nous ou de croire en ce qu’on fait mais je suis persuadé qu’on peut mieux jouer les coups et se faire plus plaisir.

Qu’est-ce qui manque ? De la confiance justement, est-ce que c’est purement mental ou aussi des aspects stratégiques et techniques ?
Au niveau de la technique, on fait des semaines de travail qui sont très bonnes. On a la technique tout comme les lancements et la communication et on le voit ce soir, le peu de choses que l’on fait, on le fait très bien et j’aimerai qu’on en fasse plus, qu’on arrête de s’appuyer sur les gros qui font déjà un boulot monstre et que nous aussi, on amène la pierre à l’édifice.

Est-ce que l’arrivée de Rokua, le nouveau fidjien ou le retour de Pieter Morton peuvent aider à ce niveau-là en amenant un peu de sang neuf ?
C’est toujours bien d’avoir de la variété. On voit que, quand on file un ballon à Roko, on ne sait pas ce qu’il est capable de faire, il met du danger partout, pour Pieter, c’est un registre autre qu’on n’avait pas encore où ça cabosse en milieu de terrain et que ça monopolise 3 mecs. On l’a vu, on fait un truc plutôt simple avec lui, on avance, ballon rapide, ce sont des choses simples mais que tout le monde aimerait faire mieux et plus souvent.

Rennes vous a aussi embêté sur les sorties de balles. Est-ce que ça a pu jouer sur l’absence d’animation ou sur les problèmes d’animation ?
On annonce des choses mais quand on voit que le ballon met du temps à sortir et qu’on a un rideau en face, on est obligé de changer, on ne veut pas jouer à la baballe pour jouer à la baballe, ça ne sert à rien. Je pense qu’il y a un gros axe de travail là-dessus pour les matchs à venir, je ne pense pas qu’on ait gagné la guerre du sol ce soir et je crois qu’on a une belle marge de progression.

Est-ce que tu peux nous parler de l’essai de Makalea Foliaki et de ton inspiration au pied, tu vois tout de suite la faille ?
Je le vois parce qu’on a une bonne com, on m’appelle, je tourne la tête et il me dit la bonne annonce au bon moment. On arrive à se trouver et c’est très bien pour moi et pour l’équipe, c’est chouette.

Les conditions ont quand même joué dans le jeu au niveau des ambitions dans le jeu. Est-ce que les conditions climatiques et notamment l’état du terrain peuvent faciliter un jeu plus restrictif ?
Honnêtement, on s’attendait à pire. On avait vu la pluie vendredi et un peu de neige samedi matindonc on s’était dit que ça allait vraiment être compliqué mais on a vu qu’on pouvait se faire 2 / 3 passes. Ça a forcément joué pour les appuis et les courses où c’est plus difficile mais je ne pense pas que ça ait joué dans la volonté.

100% dans le jeu au pied face aux perches, ça aussi c’est important. Même si Nicolas Cachet restera buteur N°1, c’est important que l’on sache que, derrière, il y a aussi du » secours » ?
Je n’ai pas fait 100%, j’en ai manqué une (sourire). Je ne suis pas là pour prendre la place de Nico ou de quiconque, je suis là pour aider et ce sera avec plaisir que je prendrai ce rôle à cœur quand Nico ne sera pas là.

Après une demi-saison au CSBJ, comment est-ce que tu te sens dans cette équipe ? Tu es bien intégré ?
Oh oui, je pense que l’intégration est tip top depuis un moment (rires). Je suis bien, on est une bande de copains, ça bosse bien les semaines et on a juste le sentiment de ne pas se payer comme il faut. On fait vraiment de gros efforts, on a de l’ambition, on se dit des choses toute la semaine et on veut aller chercher quelque chose de grand et je pense qu’on n’est pas payé donc il faut que l’on baisse la tête, qu’on travaille encore et qu’on aille chercher encore plus pour le futur.

Ne pas être payé et avoir encore des choses à travailler mais être tout de même dans le Top 6, c’est quand même positif ?
Bien sûr que c’est positif. Je ne veux pas ternir la victoire de ce soir mais c’est vrai qu’on sent qu’on peut mieux faire et si on se met tous dans le même bateau, je pense qu’on peut y arriver et faire de grandes choses.
Propos recueillis par Fred Charvet

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