Le 3eme ligne du Sporting Club Albigeois, Mohsen Essid, après de longues semaines à se remettre d’une commotion cérébrale subie lors de la rencontre face à Bourgoin (J6) est enfin de retour depuis 15 jours sur les terrains de Nationale. Reconvertis en seconde ligne cette saison, celui qui entame sa 5eme saison dans le Tarn, se méfie de la réception de la lanterne rouge au Stadium ce samedi à 18h30. Lors du point presse, l’international tunisien a mis garde ses coéquipiers face à un relâchement dans la dernière ligne droite avant la trêve, qui pourrait être coupable.

Pourquoi est-ce qu’on vous laisse le choix ? Est-ce que c’est important pour vous, groupe, d’avoir un certain contrôle sur le terrain dans les décisions que vous prenez ?
Bien sûr, c’est important pour nous. Parfois, on sent des choses, on se met en confiance et de chercher la touche, ça peut faire quelque chose, surtout qu’on travaille beaucoup les ballons portés. On travaille la semaine pour le faire en match et, du coup, on prend parfois la décision entre nous pendant le match d’aller chercher une touche plutôt que de prendre 3 points si on est sûr de nous. On discute entre nous, il y a de la communication mais quand c’est un peu loin, on parle entre nous et on choisit la touche pour, pourquoi pas, essayer d’aller chercher quelque chose.

Est-ce que cette première victoire à l’extérieur a été une prise de conscience ? Mathieu disait que, si on ne s’engage pas, on ne peut pas s’investir donc avez-vous senti cette prise de conscience-là à Chambéry ou pas ?
Évidemment, il faut toujours de l’engagement, s’il n’y a pas d’engagement, on ne peut pas gagner un match de rugby et ça, c’est très important. On sait très bien que tous les matchs à l’extérieur sont des matchs difficiles pour nous, comme pour toutes les équipes, et il faut avoir plus d’envie, être plus discipliné, il faut vraiment bien préparer les matchs. On le fait tout le temps y compris sur les matchs à domicile mais les matchs à l’extérieur sont toujours plus compliqués pour nous et il faut toujours avoir beaucoup envie et surtout être prêt dans l’engagement et le combat pour ramener quelque chose.

Est-ce que ça vous soulage d’avoir enfin réussi à gagner à l’extérieur, ce qui n’était pas encore arrivé pendant la phase aller ?
Oui, ça nous fait du bien. On est jamais très, très loin, on perd les matchs à l’extérieur sur de petites choses et on sait qu’on a une équipe capable de gagner des matchs à l’extérieur comme on en gagne à la maison. On prend match après match, on travaille à chaque fois, on travaille sur les erreurs que l’on fait et ça payera un jour.

On voit que l’un des meilleurs marqueurs d’essais du Sporting Club Albigeois est JB De Clercq. Ça montre aussi que vous êtes très dominant dans le secteur de la conquête et dans les groupés pénétrants ?
Bien sûr mais que ce soit JB ou quelqu’un d’autre, les essais comptent pour le collectif et c’est bien. Tous les essais, les 3 points et les points que l’on marque comptent pour nous, c’est important donc que ce soit JB ou quelqu’un d’autre, c’est bien, les points, ça compte toujours.

On va parler de ta saison. Tu as été replacé en 2e ligne par Mathieu Bonello, même si tu y avais un peu joué avant, tu étais bien lancé avant qu’il n’y ait cette grosse commotion face à Bourgoin. Les commotions, c’est le sujet du moment donc comment en es-tu revenu ? J’imagine que c’est en faisant quand même attention
Je me sens très bien, j’ai bien pris mon temps, c’était la première commotion pour moi donc j’ai bien suivi ce que le staff m’a dit. Pour moi, comme je voulais reprendre un peu trop tôt, j’ai un peu fait » le con « , je n’ai pas les choses comme il fallait (rires). J’ai vraiment reparlé avec Mathieu qui m’a dit de reprendre les choses à zéro et de suivre les étapes comme il faut pour, quand tu reviens, revenir à 100% et pas à 50% ou 60%. J’ai fait les choses bien et maintenant, ça va.

Est-ce que ce poste de 2e ligne te plaît autant que celui de 3e ligne ?
Ça ne me dérange pas que ce soit 2e ou 3e ligne. J’ai plus l’habitude en 3e ligne pour être un peu plus libre mais je me suis rendu compte que c’est un peu pareil à part pour les mêlées. Pour le reste, tu peux bouger plus, toucher plus de ballons et pour moi, c’est mieux d’être en 2e ligne pour jouer plus devant et toucher plus de ballons.

Est-ce qu’être avec un garçon comme Jacques Engelbrecht t’aide à t’acclimater à ce nouveau poste ?
Jacques aussi était en 3e ligne (rires). C’est bien, Jacques est quelqu’un d’expérience qui montre l’exemple sur le terrain, qui te met dans le combat et la motivation, quand tu vois qu’il prend le ballon et qu’il avance, tu as envie de faire la même chose. Ce sont des concurrents mais aussi des joueurs qui te montrent l’exemple et ça fait bien sûr du bien de jouer à côté de lui.

On dit souvent que le meilleur ennemi du SCA est le SCA lui-même. Après avoir fait l’effort de gagner à l’extérieur, il faut faire attention à ne pas se relâcher pour les deux réceptions face à Cognac-Saint Jean d’Angély et Blagnac qui ne viendront pas en touristes ?
C’est certain. Cognac-Saint Jean d’Angély est un match piège pour nous, on sait très bien qu’ils ne viendront pas ici pour juste passer le week-end ou s’amuser, ils vont venir pour faire un gros match. C’est à nous de vraiment bien préparer la rencontre et de la prendre très au sérieux. On sait que c’est une équipe costaud et qui ne lâche rien, ils vont tout jouer donc je pense que c’est à nous de vraiment bien préparer les choses pour être prêts samedi et faire un gros match contre eux.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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