#Rugby – Nationale / Nicolas Cachet (Bourgoin) : «Ça se joue sur le gong!»

L’arrière et serial buteur du CSBJ a délivré les ciels et grenats dans les ultimes secondes du derby Rhonalpin face à Chambéry. Auteur d’un essai rédempteur dans ce déplacement savoyard de la 10eme journée de Nationale, qui ouvrait l’ultime bloc de l’année 2022, Nicolas Cachet a participé activement à mettre fin à la disettes de 5 matchs sans victoire de Bourgoin.

Crédit photo : Christophe Joigneau – CSBJ Rugby

Tu as vraiment permis au CSB de remporter ce match sur le gong, un match difficile où les deux équipes se sont rendu coup pour coup. Personne n’a vraiment réussi à prendre le score et, finalement, vous arrivez à marquer cet essai sur le gong. Ça a quand même été un match rugueux et difficile ?

 

Oui, difficile et rugueux mais on s’y attendait, on venait à Chambéry qui est une belle équipe du championnat donc on savait à quoi s’attendre. Je pense qu’on fait un gros match sur l’ensemble de la rencontre, on a eu quelques petits laps de temps un peu compliqués où on a été un peu indisciplinés. Ça se joue sur le gong mais des gros matchs comme ça se jouent souvent dans les 10 ou 5 dernières minutes et là, pour une fois j’ai envie de dire, ça nous sourit donc c’est super cool.

On a eu l’impression que le CSBJ avait peut-être été un peu chahuté en mêlée mais très, très bon en touche où vous avez volé beaucoup de ballons. Ça aussi, ça a peut-être donné de la confiance à cette équipe ?

 

La touche a été performante, très performante et du coup, on a eu beaucoup de munitions pour pouvoir les exploiter. Grâce notamment au travail des avants, on a pu se faire plaisir derrière et créer quelques brèches donc ça, c’est intéressant pour la suite. 

Comment fait-on pour oublier ces deux pénalités et à aller chercher cet essai ? On va chercher des ressources mentales au fond de soi ou peut-être une envie de revanche ? 

 

J’en rate deux dans mes cordes donc j’étais un peu frustré de ça. Mon but était de rester dans le match et on a eu cette opportunité, après notamment un gros travail des avants sur le ballon porté. Ce qui est bien, c’est qu’on a réussi à enchaîner les temps de jeu et là, l’action est parfaite jusqu’à la fin, c’est une action collective et c’est ce qui est à retenir. 

Vous avez un avantage sur cette dernière action, l’arbitre tend le bras mais vous le jouez quand même. Est-ce que c’est vraiment une volonté de jouer ? 

 

Je pense que sur le match, on a montré dès le début l’envie de déplacer le ballon, chose qu’on avait eu du mal à faire sur le précédent bloc donc, même sur l’avantage, on s’est dit qu’on y allait quoi qu’il arrive. L’arbitre a aussi été bon là-dessus car, parfois, ils sifflent un peu tôt mais il nous a laissé l’opportunité d’aller chercher cet essai et tant mieux, ça nous sourit. 

Lors de beaucoup d’interviews, Sébastien Tillous-Bordes regrettait souvent l’absence du côté  » tueur  » du CSBJ sur certaines rencontres où vous aviez justement la balle de match, je me souviens aussi de Chambéry l’an dernier où il y a deux balles de match à la fin. Est-ce que ça peut être un petit déclic psychologiquement ? 

 

Il faut l’espérer, il est certain qu’il faut que ce soit fondateur. Là, je pense que mentalement, de gagner à Chambéry qui est notre 3e victoire à l’extérieur, ce sont des points positifs pour la suite. Il va falloir enchaîner à domicile la semaine prochaine et on verra à ce moment-là si on est redevenu ce qu’on était en début de saison. 

Avec un bloc qui, justement, peut peut-être être plutôt favorable pour le CSBJ quand on regarde les oppositions. C’est peut-être l’occasion de prendre des points ? 

 

Oui mais je pense que tous les matchs vont être compliqués. Là, on s’est un petit peu remis la tête à l’endroit mais essayons de prendre match par match, si on se voit trop beau … Ce qui est bien, c’est qu’on a 3 réceptions sur 4 donc il va falloir engranger des points. 

Quel était l’état d’esprit avant de venir ici ? Est-ce que tu sentais l’équipe, pas forcément en mal de confiance mais est-ce que la crise pointait le bout de son nez ou pas ? 

 

Crise, j’ai envie de dire non car, mine de rien, on s’entraîne bien. On a coupé 4/5 jours ce qui nous a fait du bien, on est revenu frais mentalement et on s’est tout simplement dit que le match déclic était Chambéry pour lancer le bloc. C’est ce qu’on avait réussi à faire à Hyères-Carqueiranne sur le premier bloc et là où on avait échoué contre Suresnes sur le 2e bloc donc on sait que tous les débuts de bloc sont hyper importants. Là, c’est vrai que j’espère qu’on va se servir de ça mentalement, pour la confiance et pour que ce soit fondateur. 

Il y a un joueur notamment qui a fait un gros match devant, Nugzar Somkhishvili, on l’a vu beaucoup franchir et casser les plaquages. Qu’est-ce que tu peux nous dire sur ce joueur ? 

 

Il est monstrueux ! Il est bon en mêlée, il se déplace bien avec le ballon. Je pense qu’on est content de l’avoir donc profitons de ça, c’est vrai que c’est un super gars et un super joueur et c’est bien pour nous. 

Comment est-il au quotidien dans l’équipe, est-ce qu’il s’est bien intégré ? Il parle français ?

 

Il parle très bien français et il est super intégré. Il est quand même réservé et timide mais il fait son boulot et il le fait plutôt très bien donc ça, c’est bien pour le groupe.

Propos recueillis par Fred Charvet

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