Anthony Fuertes à l’issue d’une victoire 21 à 6 du Stado Tarbes Pyrénées Rugby face au Sporting Club Albigeois dont il fut l’auteur de 18 points au pieds, a pointé du doigt l’état d’esprit et la solidarité des Bigourdans pour expliquer la prestation réalisée par les pensionnaires de Trelut. L’ex dijonnais qui fut un temps (sous l’ère Arnaud Méla puis depuis l’arrivée de Mathieu Bonello), plus ou moins supervisé par le SCA comme possible option au poste d’ouvreur, s’est rappelé au bon souvenir des jaunes et noirs et à surtout démontré qu’il se sentait comme un poisson dans l’eau aux pieds des Pyrénées et qu’il ne regrettait aucunement son choix d’avoir relancé sa carrière chez des ours Tarbais qui pointent au bout de 10 journées de Nationale à la 6eme position .
C’est un match qui s’est beaucoup joué au pied et dont tu as été l’un des artisans de la victoire ?
C’est avant tout un bon travail de l’équipe. On savait qu’Albi était une grosse écurie avec des avants très solides et une ligne de 3/4 avec de très bons joueurs et un très bon jeu au pied. On avait mis une stratégie en place et on l’a tenue, ça a plutôt bien fonctionné et c’est tant mieux car c’est vrai qu’on a un gros bloc à venir et qu’aujourd’hui, c’était la victoire ou rien. On est très content de la performance que l’on a réalisé ce soir.
La première tentative au pied pour toi a été un échec, ça n’a pas été trop dur de te remettre dans le match car, quand on commence comme ça quand on est buteur, ça n’est jamais chose aisée ?
C’est vrai que c’était compliqué, la pelouse était grasse mais je ne cherche pas d’excuse, il y a glissade, elle passe à côté, ça arrive. Ce qui est important derrière, c’est de se remettre de suite dans sa routine, j’avais un peu forcé la première et j’ai rectifié le tir en étant plus souple sur mon jeu au pied et ça a plutôt bien fonctionné après.
On a vu qu’en conquête, face au pack albigeois qui est quand même l’un des plus gros et des plus beaux de Nationale, vous aviez tenu le choc ?
C’est un peu la marque de fabrique, on n’est pas des Golgoths mais on se met en face à chaque fois. Ce soir, il y avait un très bel alignement albigeois, on connaît leurs qualités surtout en touche et sur les ballons portés, on a très, très bien défendu et on a réussi à les mettre à mal donc chapeau à nos avants et on leur dédie quand même la victoire ce soir.
Vous allez maintenant aller à VRDR, c’est quand même un menu copieux pour Tarbes ? Albi, VRDR, c’est le réveillon avant l’heure ?
On a un bloc très, très compliqué et là, on va se déplacer à VRDR qui, en plus, reste sur deux défaites. On va se préparer de la meilleure des manières pour livrer un vrai combat et en y allant avec l’ambition de performer. Si la performance est là, pourquoi ne pas aller chercher notre première victoire à l’extérieur qui, c’est vrai, nous échappe un peu depuis le début de l’année.
Tu es à Tarbes depuis quelques mois mais tu es comme un poisson dans l’eau. Tu es un vrai pyrénéen maintenant, tu es adopté ?
C’est vrai que mon intégration s’est faite rapidement, notamment d’abord dans le staff avec Fabien Fortassin où ça s’est fait très vite. Je connaissais aussi quelques joueurs, il y a une bonne ambiance autour de l’équipe, le groupe vit bien et on sent vraiment qu’il se passe quelque chose cette année. Ce n’est que du positif pour moi et c’est vrai que, quand je suis épanoui, c’est plus facile de sortir de bonnes performances.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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