#Football – R2 / Jonathan Lacourt (Albi – Marssac TFA) : «Retrouver le plus haut niveau régional le plus rapidement possible!»

Jonathan Lacourt, le nouveau coach de l’équipe fanion masculine d’Albi Marssac Tarn Foot ASPTT nous a accordé un entretien exclusif pour nous livrer les raisons de son choix de relever le défi Isatis et nous dessiner les contours de son projet sportif. Le club tarnais qui évolue en Régional 2, fonctionnait avec une solution interne de puis une semaine sur le banc (Olivier Remazeille) suite à la démission de Mickael Bertrand. C’est pour cela que les deux co-présidents Espié et Enguilabert avec le soutien actif de Laurent Gonzales, ont très rapidement activé la piste menant à Jonhatan Lacourt, option combinant la fibre locale, la connaissance du club et une expérience du haut niveau de par son passé de joueur professionnel. Sans renier son passage récent sur le banc du club voisin (l’US Albi / R3), l’ex milieu de terrain du RC Lens, s’est projeté avec appétit et envie dans le défi que lui propose l’AMTFA. Un challenge qui lui permettra indéniablement à 36 ans, de passer un nouveau cap dans sa jeune carrière de coach .

 

 

Après avoir quitté Marssac en tant que joueur, à l’époque seul et qui n’avait pas encore fusionné avec l’ASPTT Albi et après une belle épopée en Coupe de France dans une saison qui ne s’est jamais terminée à cause du Covid, te voilà de retour dans un club qui te tient à cœur ? 

 

Forcément car, quand j’étais à Marssac, c’est un club où j’ai vécu de bons moments dans le milieu amateur avec deux montées successives de Régionale 3 jusqu’à Régionale 1, avec un 8e tour en Coupe de France. J’ai de très bons souvenirs dans ce stade avec certaines personnes, j’y ai aussi entraîné les U19 avec qui on avait fait une super saison et où on avait bien fait progresser cette génération-là. Donc oui, j’ai de très bons souvenirs et de très bons rapports avec les gens du club. 

Qu’est-ce qui t’a amené à relever le défi au pied levé puisque Mickaël Bertrand a posé sa démission il y a à peine une semaine ? On t’a contacté du côté de l’AMTF, qu’est-ce qui a fait pencher la balance pour venir dans ce club ? 

 

Les dirigeants n’ont pas forcément eu beaucoup à me convaincre car, de une, je suis passionné et de deux, je me retrouvais volontairement sans club par rapport à plein de choses. J’avais envie de repartir très rapidement donc ça s’est fait tout naturellement dès que les dirigeants du club m’ont sollicité. J’avais envie, ils avaient envie aussi, j’avais envie de retrouver le terrain très rapidement et ça s’est fait tout naturellement, rapidement aussi. 

On ne va pas revenir sur l’épilogue avec l’US Albi mais ton passage de deux ans dans ce club t’a beaucoup apporté dans ta construction en tant qu’entraîneur ? Tu as eu les jeunes avec un parcours en Gambardella qui a été magnifique avec un 34e de finale puis tu as coaché l’équipe première en R3. J’imagine que tu as emmagasiné de l’expérience ? 

 

De toute façon, je pense qu’on prend toujours de l’expérience en évoluant, qu’elle soit bonne ou mauvaise, on en prend toujours par rapport à ce qu’on fait. J’ai passé deux très bonnes saisons avec ma génération, les jeunes 2004 avec qui on avait d’excellents rapports et avec qui on a eu d’excellents résultats aussi. Du point de vue humain, j’ai encore beaucoup, beaucoup de rapports avec eux et aujourd’hui, on a lié et tissé quelque chose qui est plus que du foot. Donc, je retiens énormément de positif de ce passage à l’US Albi et je tiens aussi à souligner que j’avais d’excellents rapports avec mon ancien président, Marc Bossion et pour tout le travail qu’il a effectué au sein du club. 

Tu parles de Marc Bossion mais, parmi les personnes qui t’ont cautionné à l’AMTFA, on sait qu’il y a une personne qui a beaucoup poussé pour que tu y viennes et qui a dit à tous les dirigeants que c’était une riche idée de te prendre, c’est Alain Bénédet. Ça peut faire du bien au club qu’il y ait une connexion entre l’entraîneur principal des filles et l’entraîneur principal des garçons ? 

 

Complètement. Alain est quelqu’un que je connais depuis que je suis gamin, que j’ai comme entraîneur au Pôle Espoir de Castelmaurou à 14 ans. Il était coach quand j’étais joueur sur les pelouses de Ligue 1 à l’époque donc c’est quelqu’un que je connais, en qui j’ai énormément confiance, que j’apprécie beaucoup et je pense que c’est mutuel. C’est une très bonne chose pour moi d’être à côté d’une personne avec autant d’expérience et qui va m’enrichir au quotidien. Forcément, ça créera tout naturellement un pont entre le secteur féminin et le secteur masculin.

Tu prends la succession de Mickaël Bertrand, ton ancien coach puisque tu as évolué sous ses ordres lors de l’épopée en Coupe de France. Quel est ton projet pour mettre ce club de l’AMTFA sur les rails du haut de tableau de la R2 ? 

 

Tout d’abord, par rapport à Micka, on n’a pas toujours été d’accord sur pas mal de points mais je pense qu’il faut avoir du respect par rapport à ce qu’il a fait en tant que coach. Moi en tant que joueur et lui en tant que mon coach, on a vécu des montées au club et ce parcours donc je tenais quand même à souligner que, même si on n’a pas toujours été d’accord, il avait eu un parcours remarquable au sein du club de Marssac. Ensuite, le projet du club est forcément de retrouver le plus haut niveau régional le plus rapidement possible. Aujourd’hui, je prends une équipe qui est un peu en souffrance au niveau du classement, il va falloir redresser ça rapidement en termes de points et proposer un projet de jeu cohérent et intéressant par rapport aux joueurs actuels. Quand on est en amateur, c’est avant tout avoir beaucoup, beaucoup de plaisir, que ce soit sur les séances d’entraînements et sur les matchs le week-end. Il faut mettre en place quelque chose de cohérent par rapport au niveau, aux joueurs et à leur disponibilité et que tout le monde se régale, c’est ça le principal. Il faut que l’on prenne du plaisir à se voir aux entraînements, à jouer ensemble le week-end et après, forcément, il ne peut y avoir que des choses positives.

Tu arrives dans un club certes amateur, comme tu le dis, mais qui est quand même l’un des plus gros clubs de la région en termes de licenciés qui est en train de grandir et qui cherche à se structurer. Est-ce que tu vas pouvoir piocher dans les expériences que tu as eues dans le monde professionnel à Lens, Valenciennes ou encore à Troyes pour amener des solutions et des leviers au club ? 

 

Des solutions et des leviers, oui. Il y a déjà un travail de formation à faire au niveau des jeunes joueurs et de l’encadrement. Il y a plein de choses à voir mais, au jour d’aujourd’hui, j’ai une mission qui est vraiment propre à l’équipe une pour la redresser et, en étant à l’intérieur du club, il y a aura des échanges avec les éducateurs de certaines générations car je suis toujours les équipes de jeunes. Il y a aura donc forcément des échanges et des choses de faites mais on ne peut pas non plus aller trop vite, c’est un club qui vient de se créer il y a deux ans donc il faut aussi laisser un peu de temps tout en le développant. 

Quelle est la feuille de route que t’ont fixé les deux co-présidents, François Enguilabert et Bernard Espié ? 

 

C’est clairement de retrouver rapidement le plus haut niveau régional, tout simplement. 

On te verra sur le banc face à Blagnac dès ce week-end et j’imagine que l’objectif est de remettre d’entrée de jeu une dynamique positive et vertueuse en allant chercher la gagne ? 

 

On va déjà optimiser au mieux l’effectif. J’ai 48 heures pour préparer un match donc je ne suis pas magicien non plus mais on va essayer de trouver une image positive sur le terrain, de peut-être retrouver certaines valeurs mais surtout beaucoup de plaisir. Je vais insister sur la notion de plaisir, plaisir à jouer, plaisir à venir s’entraîner, plaisir à faire plein de choses ensemble, c’est surtout ça. Après, en termes tactiques et techniques en 48h, comme je l’ai dit, je ne suis pas magicien mais ça sera déjà retrouver des valeurs collectivement et individuellement, ça, on peut et on en est capable. 

On te souhaite une belle réussite au sein de l’AMTFA et dans ton jardin de Rigaud

 

Je te remercie et au passage je tenais aussi à remercier le club de Gaillac où je joue, qui me laisse l’opportunité de faire ce qui me passionne par dessus tout : entraîner .

Propos recueillis par Loïc Colombié

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