Baptiste Couchinave, le 3/4 centre du Sporting Club Albigeois est actuellement un des joueurs les plus utilisés de l’effectif tarnais en Nationale. Indéboulonnable tant au poste de premier ou de second centre, l’originaire du Bearn mange son pain blanc après avoir mangé son pain noir lors du début de saison dernière (blessure à l’épaule). Décisif dans le money time la semaine précédente face à Dax, l’ex joueur d’Oloron, Pau où encore le Stade Montois, a livré un immense combat à l’image de l’ensemble des jaunes et noirs face à Valence Romans Drome Rugby lors de la 9eme journée. Avec cette victoire face au leader invaincu, le SCA est dorénavant sur les rails pour viser le top 4.

Ce fut un véritable bras de fer avec Valence-Romans Drôme Rugby, un leader qui était invaincu et qui a chuté ici, au Stadium ?
On a fait un très, très gros match tous ensemble. On a livré un très gros combat ce soir, on savait que c’était une très grosse équipe qui venait ici, une équipe câblée pour la Pro D2 et on a fait un très, très gros match tous ensemble. Les hors-groupe, les remplaçants, tout le monde a mis sa patte et quand on est ensemble comme ça, les 40 plus le Stadium, c’est énorme ce qu’il se passe.

Fin de bloc et, au bout de 5 matchs, vous avez quand même dû piocher au fond des ressources physiques car on a vu qu’ils n’ont rien lâché jusqu’à la dernière minute et qu’ils voulaient arracher le nul ?
On savait qu’ils n’allaient rien lâcher jusqu’à la fin. Ils sont très costauds et très denses donc on a dû s’envoyer jusqu’à la fin. Oui, c’était un bloc de 5 matchs mais il va falloir que l’on s’habitue car on a encore 5 matchs derrière, c’est comme ça et, comme je l’ai dit, on est un effectif de 40 donc on est capable de faire ces 5 matchs à la suite.

Toi qui avais un peu tutoyé la Pro D2 à Mont-de-Marsan et à Pau, est-ce que tu as trouvé que ce match était dans les canons de la Pro D2 ?
C’est vrai que oui, ça s’en rapproche dans le combat et l’agressivité, même dans la vitesse. Je trouve que ça commence vraiment à s’en rapprocher de plus en plus par rapport à l’année dernière et que la Nationale commence à s’épaissir.

Tu es l’un des hommes liges de Mathieu Bonello car, pour l’instant, tu as fait toutes les rencontres. J’imagine que ça doit un peu couiner physiquement ?
Non, je suis bien (rires). Franchement, j’enchaîne et j’en suis très content, tu sais que ce n’était pas facile pour moi l’année dernière à la même époque car je m’étais blessé. Là, je suis très content, je prends tout ce qu’on me donne, je suis hyper content de ce qu’on fait et très content d’être là.

Si on résume les deux premiers blocs, le premier a été un peu en mode diesel où vous vous êtes lancés avant de vous payer sur le deuxième ?
Oui, on se l’est payé mais on a aussi commencé à se connaître de mieux en mieux et à mieux jouer. C’est en jouant ensemble match après match et en établissant des stratégies tous ensemble qu’on voit qu’on peut faire douter à peu près toutes les équipes de la poule donc on est vraiment très content.

Est-ce la grinta qui caractérise Albi cette saison ?
La grinta, oui et peut-être même parfois un peu trop car on a vu en début de match, pendant les 10 premières minutes, qu’on se fout un peu le feu tout seul. On fait tomber les ballons, on prend des points et contre les équipes qui ont beaucoup de pragmatisme comme Valence-Romans, tu vois que tu prends un essai derrière, que tu es à 10 points d’écart et que tu commences le match la tête en bas. Donc, il faut savoir faire la part des choses entre la grinta et jouer, l’hiver va arriver, les ballons vont glisser et il va falloir que l’on s’adapte.

On va dire que la fête au Stadium sera belle ce soir ?
Enorme bringue ce soir (rires) ! Franchement, avec ce qu’on a fait sur ce bloc, on est hyper fier avec toute l’équipe. On s’est fixé des objectifs et on est très content tous ensemble.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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