Le CSBJ vit une passe délicate cet automne, après un début de saison tonitruant qui les avait vu engranger 4 victoires en autant de matchs. Avec 4 défaites et un score de parité sur le second bloc, couplé au départ de Maxime Sidobre pour raison extra-sportives, Bourgoin mange son pain noir et se voit éjecté du Top 6 de la Nationale. Le manager des Berjalliens est revenu sur la défaite (18-24) face à Bourg en Bresse lors du derby Rhonalpin et voit des raisons d’avoir de gros regrets sur la gestion de la fin de rencontre.

Sur quoi s’est joué ce match ?
Ça s’est joué sur quelques sorties de camp mal maîtrisées où on a voulu jouer pour rien et où ça ne sert à rien de jouer, il faudra être un peu plus propre sur ça. Il y a aussi la fin de match où on ne prend pas forcément les bonnes décisions, notamment sur la dernière touche où on doit prendre mêlée car ils sont un de moins. C’est une faute, on dit de prendre la mêlée, je ne sais pas ce qu’il se passe entre eux, la moitié pense qu’il faut prendre mêlée et l’autre moitié la touche. A un moment donné, il faut être clair, tu es en capacité de gagner le match sur la fin car quand on les prend en mêlée sur les 20 dernières minutes, ils prennent 10 mètres sur chaque mêlée. On peut aller chercher un essai de pénalité ou un essai sur mêlée et, clairement, on n’a pas été des tueurs, ça avait été la même chose contre Valence-Romans. Ça fait basculer les points mais ça fait aussi basculer les mecs dans un truc un peu négatif. Comme l’a dit Léandre, il faut vite basculer sur le prochain bloc et faire un gros bloc.

Justement, est-ce que tu t’es expliqué avec tes joueurs sur le fait d’avoir choisi la touche plutôt que la mêlée ?
On sait toujours que c’est plus difficile quand on va en touche, il faut qu’il y ait un lanceur qui lance parfaitement. des mecs qui liftent parfaitement et un timing qui soit parfait. Une mêlée, ça demande à être propre, de pousser et d’introduire le ballon donc il y a beaucoup moins risques surtout que tu as un ascendant énorme sur ce jeu-là dans les 20 dernières minutes. Donc, à un moment donné, il faut prendre les bonnes décisions et là, ça n’a pas été bon. Ce n’est pas la faute d’un joueur, il faut que les mecs se regardent chacun et que derrière, comme je l’ai dit, on aille chercher des points.

Vous mettez beaucoup, beaucoup d’énergie sur ce match et on sent que vous en avez eu moins en début de 2e mi-temps. Vous prenez ces points, les entrants vous font aussi du bien pour réussir à vous remettre dedans ?
Ce n’est pas compliqué, en 2e mi-temps, sur un coup d’envoi, on ne se parle pas pour aller chercher le ballon, tu fais un mauvais exit et tu prends un essai première main sur la mêlée, point barre. A un moment donné, tu prends le ballon, tu dégages sur 80 mètres et c’est fini. C’est ça les sorties de camp, c’est la base du jeu et si on ne fait pas ça proprement, on ne gagnera pas les matchs donc il faut être propre sur ça et toutes les équipes qui gagnent des matchs, c’est parce qu’elles sont propres sur ça. Quant au reste, le jeu, on est capable de le faire et on l’a déjà fait mais ça vient après.

Est-ce que tu as trouvé que l’équipe était à la hauteur de ce que vous aviez proposé contre le VRDR au niveau de l’intensité ?
Bien sûr, il y a eu une grosse intensité, du combat, ça a été un match âpre. Il y a eu de bonnes choses, tout n’est pas à jeter mais ce qui fait chier, c’est que tu perds à Rajon, c’est une équipe qu’on a battu deux fois et on aurait pu la battre une 3e fois. On ne l’a pas fait, il faut basculer, aller chercher les choses positives et repartir de l’avant sur le prochain bloc. On a un bloc de 5 matchs et je dirais qu’il faut aller gagner partout, point barre, il n’y a pas à réfléchir.
Propos recueillis par Fred Charvet

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