Jean Frédéric Dubois, alias Jeff a participé à un mano à mano entre anciens coachs Massicois avec Mathieu Bonello, samedi dernier face à Albi. L’ex entraîneur adjoint de l’équipe de France (Période Guy Noves) est dorénavant le timonier de son club de cœur l’US Dacquoise, et est une des parties prenantes du regain de forme des landais cette saison. Malgré la défaite 37-22 en terre tarnaise, l’USD préserve sa seconde place au classement de Nationale après 8 journées tout en pratiquant un jeu léché et porté sur l’offensive comme ont pu en attester les albigeois lors du second acte. Alors que le second bloc touche à son terme, Dax et Jeff Dubois espèrent bien le finir en beauté ce week-end avec la réception du promu rennais.
On est avec le manager de l’US Dacquoise après cette défaite à Albi. On va dire que cette 1ère mi-temps a été rédhibitoire pour espérer mieux ?
On a été surpris sur cette 1ère mi-temps, enfin surpris, plutôt moins engagés. Je pense que l’équipe d’Albi a attaqué le match avec un gros engagement et avec le vent, on loupe une occasion qui peut peut-être nous faire revenir dans le match et après, on a eu très peu de ballons à se mettre sous la dent donc on n’a fait que défendre. Ils ont beaucoup avancé ce qui fait qu’il y a 20 points à la pause et qu’il n’y a pas photo sur la 1ère période. On a réussi à se rebeller en 2e mi-temps, on a montré un meilleur visage, celui qui nous correspond avec, cette fois-ci, beaucoup plus d’avancée de notre côté et on est revenu au score. Je regrette ce que je pense être le tournant à savoir cette touche que l’on perd où l’adversaire prend le bras et derrière, on prend ce ballon porté mais j’ai quand même bien aimé la rébellion de la seconde mi-temps.
La touche a été un secteur un peu faible où ils vous ont quand même sevré de ballons. Ils vous en ont piqué beaucoup ?
La touche, c’est un tout, c’est le lanceur, le sauteur, l’annonceur. Je pense qu’on a un peu perdu le fil au cours de cette partie mais il n’y a pas de remise en question par rapport à ça. On va continuer à travailler, on est nous aussi encore en apprentissage. L’an dernier a été une saison un peu difficile, on repart cette année sur une nouvelle saison, on construit. Il est sûr que j’aurai préféré qu’on ramène un point d’ici car on était dedans avant de prendre ce ballon porté mais il faut aussi féliciter Albi pour leur match.
A la mi-temps, les murs ont peut-être un peu tremblé car on a vu un tout autre visage. On a vu sortir vos joueurs avec un sursaut d’orgueil non négligeable ?
Oui et c’est ça qui me fait plaisir. En fait, au rugby, quand tu n’as pas de ballon, tu ne peux pas jouer donc tu passes tout le temps à défendre. Il fallait régler des choses, c’est ce qu’on a fait, on l’avait bien réglé, et j’insiste, jusqu’à cette touche qu’on a dans les bras mais où on se fait prendre le bras. Je pense que si on était passé devant, ça aurait été plus dur pour Albi mais il nous a manqué ce ballon supplémentaire pour cela. En tous cas, il y a eu une bonne réaction de mes joueurs et ça nous servira pour la suite.
On a vu l’âme de Dax à savoir jouer jusqu’au bout et jusqu’à la dernière minute. Même si vous étiez hors du bonus, vous avez continué à jouer pour l’honneur mais aussi pour la beauté du geste ?
C’est notre ADN mais aussi notre état d’esprit. Je pense qu’on s’en sortira aussi par le jeu mais il faudra également que l’on apprenne à jouer plus réduit quand le temps sera différent mais là, on profite encore des beaux jours donc on en profite bien (rires). Ça fait partie de l’USD, du projet de jeu et de son ADN.
Maintenant, il faut finir ce bloc en apothéose, à la maison face à Rennes ?
On ne va surtout pas les prendre de haut bien sûr. On a quand même quelques joueurs qui vont partir en sélection donc on en perd quelques-uns mais l’USD va bien se préparer pour recevoir Rennes.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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