Repéré par le Staff Graulhetois en terres bigourdanes, alors qu’il était en recherche de temps de jeu, le nouveau seconde ligne des mégissiers s’est vite imposé comme un des cadres du XV de départ du SCG. Totalement acclimaté dans ce groupe rouge et noir emplit de camaraderie, Romain Bourgine vit l’aventure en Nationale 2 des tarnais à pleines dents. Ce week-end lors de la 6eme journée, devant leur fervent public de Pelissou, l’ex bagnerais et ses coéquipiers ont fait lourdement chuter (33-17) un des favoris de la poule 1: Le Stade Métropolitain. Dans une rencontre où, il a inscrit le premier essai, Romain Bourgine et l’ensemble du groupe Graulhetois ont engagé un combat de tous les instants pour glaner une victoire qui vient pérenniser la montée en puissance du club de la cité du cuir. Dorénavant 6eme, Graulhet va arriver en bourgogne, à Beaune, ce dimanche, avec l’étiquette de l’équipe à abattre, apanage des équipes en réussite.
Franchement, j’imagine que si on vous avait dit avant le match que vous feriez une prestation telle avec un tel écart, je ne suis pas sûr que vous auriez mis une pièce ?
Déjà, on était préparé pour faire un gros match mais de là à leur mettre 33, on ne savait pas qu’on allait faire autant. On voulait leur mettre la guerre et on leur a mis la guerre, en plus de ça, on leur en a mis 33. A mon avis, ça va passer un message fort à la poule, on va un peu passer dans la moitié positive du classement donc maintenant, quand on viendra à Graulhet, il faudra venir armé et avec des envies.
On entend souvent dans le sport que le groupe vit bien, des sempiternelles choses mais pour faire la guerre comme ça, il faut vraiment être une vraie bande de copains ?
Le groupe vit bien mais s’il vit bien et qu’on perd, ça vit bien à côté mais il manque un truc. Là, on vit bien, on fait des gros matchs et des grosses perfs et, à mon avis, le groupe va encore mieux vivre.
Maintenant, il ne faut pas se relâcher, il y a un déplacement à Beaune où il est capital de continuer à engranger des points ?
C’est ça, on va à Beaune le week-end prochain et c’est là où il faut confirmer. De toute façon, selon moi, il n’y a pas de premier ou de dernier sur ce bloc-là, on va à Beaune chercher des points et on va les trouver.
Sur ton essai, tu étais en mode bulldozer ?
Oui (rires). C’est ce qu’on avait travaillé à l’entraînement et normalement, je ne devais pas prendre la balle donc je me retrouve un peu opportuniste et je la prends. C’est bien, ça m’ouvre le compteur.
On voit des sourires dans ce groupe. C’est quand même quelque chose qui doit aussi vous donner du carburant pour continuer à performer ?
C’est ça. C’est que je te disais tout à l’heure, si on ne part que sur des défaites, le groupe vit bien mais il manque un truc tandis que là, on prend du plaisir sur le terrain, on a soudé un groupe très rapidement et on a mis en place notre jeu. Ce ne sont que des copains, on est une bande de 40 copains et c’est bien.
Dans cette ville qui » pue » le rugby comme on dit, est-ce que tu sens une dynamique monter au gré de vos matchs ?
Il y a beaucoup de choses qui se mettent en place. Je ne connais pas trop Graulhet d’avant mais il y a énormément de choses qui se mettent en place et une dynamique incroyable donc c’est hyper positif. Il y a énormément de monde en tribunes aujourd’hui, il faut que ça continue et on a aussi besoin d’eux. On a vu qu’on avait eu un petit temps de mou et le public était là pour nous encourager donc c’est important pour nous et ça fait du bien à la tête.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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