En amont de la 7e journée de Nationale entre Suresnes et Albi, le 3/4 d’origine bourguignonne des Suresnois, Jean-Baptiste Fuster nous a accordé une interview où il revient sur l’évolution de la sociologie du club francilien et sur les nouvelles ambitions du RCS. Après 2 défaites de rangs à domicile les altosequanais sont déterminés à remettre la marche avant, mais JB Fuster ce souvient, aussi, très bien de la rencontre de l’an dernier, où les Albigeois étaient venu concasser en mêlée les pensionnaires du Mont Valérien, permettant au jeune ouvreur du SCA, Théo Vidal de faire une prestation majuscule au pied et au jaunes et noirs d’empocher le gain du match.
Suresnes Vs Albi (J7 Nationale) une rencontre à suivre en direct web radio (Gratuit) dès 17h50 ce samedi via Le #MagSport et LFM81 en cliquant ci dessous :.
Pour toi s’annonce une 4e saison sous les couleurs du RC Suresnes et que de chemin parcouru ?
C’est ça, 4e saison en haut du Mont Valérien et le début d’une » nouvelle ère » puisqu’on est plus beaucoup de survivants en tant que pluriactifs. Il y a donc une ère professionnelle qui se dégage de plus en plus.
Quel regard portes-tu sur cette évolution du club qui, petit à petit, devient une vraie structure pro à part entière ?
Ça se construit petit à petit mais ça se construit bien. Alex Compan a fait un gros boulot pendant deux ans avec Mathieu Blin sur la construction, les infrastructures, le médical et on le voit de plus en plus cette année avec deux nouveaux algecos médicaux, des espaces qui sont de plus en plus bien organisés pour que l’on puisse bien évoluer. La salle de musculation a été agrandie, il y a le projet des nouveaux vestiaires qui vont arriver, je crois, courant Janvier donc de belles évolutions encore à venir et c’est quelque chose qui se fait petit à petit ce qui est une bonne chose.
Des évolutions et de nouvelles ambitions, ça va de pair ?
Exactement, on n’est pas prétentieux en disant que l’on veut finir dans les 6 mais c’est clairement l’objectif à la fin de cette saison. C’est de jouer les phases finales pour la première fois en Nationale depuis trois ans.
Au début, vous aviez un budget qui était l’un des plus petits, il était dans la strate moyenne l’année dernière et vous avez maintenant le 4e budget de Nationale ce qui vous oblige un peu à être en corrélation entre le sportif et le financier ?
Les deux co-présidents, Laurent Piepszownik et Olivier Pouligny, mettent les moyens et dépensent » sans compter » donc c’est à nous de leur rendre avec les résultats.
On va parler de ces résultats qui, si on peut dire, sont un peu sinusoïdales ?
C’est ça, c’est un peu en dilettante. On est content des prestations que l’on fait à l’extérieur, on est allé prendre un bonus à Rennes, on va gagner face à Bourgoin il y a 15 jours alors qu’ils avaient 4 victoires d’affilée donc ça tourne bien à l’extérieur mais on a un peu plus de mal à démarrer la voiture et la saison à la maison. On gagne difficilement contre Hyères-Carqueiranne lors du 2e match de la saison et là, on est sur deux défaites d’affilée contre Nice et contre Dax la semaine dernière.
Deux défaites contre Nice et contre Dax qui ont des physionomies bien distinctes ?
Ce sont des équipes qui ont bien tourné chez nous même si on est quand même pas mal satisfait du contenu surtout contre Dax et notamment en défense et dans l’implication des mecs. Ça reste des défaites à la maison qui font tache dans une saison et pour les ambitions que l’on a de finir dans les 6.
Cette équipe de Dax est quand même l’une des équipes qui propose le plus jeu de Nationale ?
Pour l’instant, c’est l’une des équipes qui » régale » le plus. Ils jouent de partout, ils sont bien structurés ainsi qu’en défense donc oui, ça va être l’un des gros, gros de la poule.
On va aussi parler de ta saison à titre personnel. Qu’est-ce que tu ressens pour toi sur ce début de saison ?
C’est un début de saison compliqué pour moi avec pas énormément de temps de jeu mais la saison est longue et les choses vont sûrement finir par tourner. Je vais saisir ma chance quand je l’aurai.
Quel va être l’objectif face à Albi ? Engranger une victoire à domicile et puis, j’imagine, trouver des certitudes ?
L’objectif est clairement de gagner. Peu importe que ce soit d’un point d’écart ou plus, l’objectif est franchement la victoire pour montrer qu’on peut aussi gagner à domicile contre des gros mais aussi dans le contenu, être très précis dans tout ce qu’on a travaillé cette semaine et réussir à l’appliquer en match.
Cette équipe d’Albi est en train de monter en puissance. C’est peut-être le mauvais moment pour les rencontrer ?
Oui, ce n’est pas le bon moment pour qu’ils se déplacent chez nous (rires). En plus, ils sont au courant que ça ne tourne pas hyper bien chez nous en ce moment entre la défaite de Nice et celle de Dax donc je pense qu’ils vont venir avec les dents longues et l’objectif de faire un résultat, histoire de nous mettre derrière eux. Ce sera donc à nous de relever le défi.
L’année dernière, vous les aviez fait trébucher pendant une mi-temps avant d’être pris en mêlée. Ça avait été la clé du match et j’imagine que vous en avez tiré des enseignements même si les deux équipes ont bien évolué ?
La mêlée nous a clairement fait défaut l’année dernière, on prend 18 points en mêlée sur tout le match. On en a un peu parlé cette semaine même si nos deux premières lignes, titulaire ou remplaçante, sont totalement différentes de celles de l’année dernière. Par contre, on n’a pas fait un focus sur ça, on sait qu’on gère globalement en mêlée depuis le début de l’année donc à nous de continuer, même contre Albi qui est une grosse mêlée de la poule.
Durant deux ans, jusqu’à la saison passée, tu as évolué avec Alex Compan et avec Vincent Carbou auparavant. Depuis que David Auradou est arrivé, quels sont les changements opérés, quelle est sa patte ?
La patte David Auradou, c’est surtout plus la structure et un jeu plus porté sur les bases entre la conquête et la défense. C’est vraiment ce qui ressort de tout notre plan de jeu ou de tous nos entraînements, si on est fort en défense, si on est fort en conquête, que ce soit mêlée ou touche, le reste va dérouler derrière. Je pense que c’est surtout ça la patte David Auradou.
Rassure-moi, Suresnes a quand même gardé son ADN joueur ?
Oui, toujours. On n’a pas de restriction dans le jeu, loin de là, mais on se focalise un petit peu plus sur ces domaines-là alors qu’avant, on était quand même axé sur l’attaque ++. C’est quelque chose qui réussissait aussi donc à voir où on sera à la fin de la saison avec ces deux pattes différentes entre Alex et David.
Un petit clin d’œil et un petit regard sur tes racines du rugby bourguignon ?
Je regarde un petit peu la Nationale 2 avec Dijon et Beaune et même Nuits-Saint-Georges en Fédérale 1 puisque je suis allé les voir la semaine dernière au PUC. C’est quelque chose que je ne perds pas et je continue à les voir et à les encourager quand je peux.
Ça doit te manquer qu’il n’y ait plus Dijon en Nationale pour aller faire un petit tour en Bourgogne ?
Carrément ! Je suis très déçu de les » avoir fait descendre » l’année dernière car on était allé gagner chez eux quand il ne restait que 3 journées avant la fin de la saison et ça avait scellé leur sort en Nationale 2. Mais je ne doute pas du fait qu’ils puissent revenir en Nationale assez vite.
Quels vont être le mot d’ordre et la clé pour ce match entre Suresnes et Albi ?
Je pense que ça va être la défense, d’un côté ou de l’autre, ça va être la défense et surtout, la discipline.
On te remercie et on te souhaite un bon match
Merci et je donne rendez vous à tout le monde ce samedi au Mont Valérien.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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