Rencontre avec le président du CSBJ, qui après presque un quinquennat à la tête des ciels et grenats, voit la somme des efforts concédés porter ses fruit. A l’aube de la 6eme journée de Nationale, Bourgoin assume totalement ses ambitions d’accéder aux playoffs en fin de saison (voire plus) et débarque à Albi avec la ferme intention de marquer les esprits. Actuellement dans le quatuor de tête , les Berjalliens sont à l’image de leur antre de Rajon en totale dynamique positive.
Albi Vs Bourgoin (J6 – Nationale) : une rencontre à suivre en direct web radio gratuit des 17h45.

Les saisons se suivent en Berjallie mais ne se ressemblent pas. L’année dernière, c’était un démarrage catastrophe mais, cette année, il est bien plus probant ?
On fait un bon premier bloc, on ne va pas dire très bon car il n’y a pas eu de bonus mais c’est un bon premier bloc. On a moins bien démarré le 2e, il va falloir vite se ressaisir mais, de toute façon, il ne fallait pas rêver, on n’allait pas gagner 26 matchs d’affilée (rires). En tous cas, c’est bien et positif.

On peut aussi dire que vous êtes un peu dans la continuité des phases retours de l’année dernière où, malgré une phase aller catastrophique, vous étiez la 2e ou 3e équipe à avoir pris le plus de points ?
Je n’ai toujours pas revérifié mais je me disais l’autre jour qu’à la fin du premier bloc, on avait autant de points qu’à Noël l’année dernière, à un ou deux points près, ça devait être ça. C’est bien (rires).

On voit aussi que cette dynamique sportive amène aussi une dynamique populaire. 5 800 personnes en moyenne, vous tutoyez les 6 000 personnes à tous les matchs, une rue de la Berjallie qui fait fureur, on peut dire que la dynamique et sportive et populaire est réenclenchée ?
Ce n’est pas la rue, c’est l’avenue de la Berjallie (rires) !

Elle a encore grandi ?
Non, c’est son nom, on l’a nommée avenue de la Berjallie, ça faisait bien (rires). Ce nouvel espace buvette fait recette dans tous les sens du terme, tout le monde aime bien y venir donc c’est une bonne chose. Pour le reste, c’est toujours agréable d’avoir du monde au stade et en fait, on a un public qui n’attend que ça que d’avoir une grosse ambiance à Rajon juste pour se faire plaisir tous ensemble. Ça, c’est vraiment super et pour moi, par rapport à ce que l’on fait depuis 4 / 5 ans, ce sont de vraies belles récompenses. Revoir le stade garni, c’est vraiment chouette.

On peut dire qu’il manquait juste une petite étincelle pour que Bourgoin ne renaisse de ses cendres ?
Oui, on va dire ça mais pour avoir une étincelle, il a fallu travailler dur (rires) !

Autre sujet de satisfaction, j’imagine, c’est que la tribune sud va bientôt être pleinement en route avec une brasserie, des loges. Un nouvel outil de travail pour toi et ton équipe ?
On a justement fini la plaquette commerciale mardi. Ça se lance et, effectivement, le chantier se termine, on a ouvert le 2e étage depuis deux matchs, le grand salon du 2e étage donc et si tout est OK au niveau commission de sécurité, on devrait ouvrir la totalité contre Valence-Romans le 22 Octobre.

On sait que, lorsque tu es arrivé en place à Bourgoin, tu avais dit » à l’orée de 2023, il faudra que l’on soit dans les clous pour monter en Pro D2 « . Pour l’instant, le timing est respecté ?
On n’est ni en Pro D2 ni en 2023, on a encore un petit peu de temps (rires). En tous cas, l’idée est d’être prêt sur pas mal de critères, l’objectif est déjà d’être dans les 6 et si on y est, on se mobilisera au mois de Mai pour aller chercher un peu plus mais, jusque-là, il y a un paquet de matchs à jouer.

Si vous êtes dans les clous au mois de Mai et que vous montez en Pro D2, est-ce que le club est prêt à affronter ce fossé qu’est la Pro D2 ?
On pense être prêt, en tous cas presque prêt, il nous reste encore quelques mois pour continuer. Après, effectivement, le fossé est immense donc on verra si on est dans le vrai ou pas mais on n’y est pas encore. En tous cas, c’est vraiment l’objectif cette année ou l’année prochaine, les Albigeois connaissent ça, ça fait malheureusement plusieurs années que ça ne veut pas marcher mais il faut en profiter chaque année pour améliorer quelque chose.

En parlant des Albigeois, vous êtes descendus en même temps qu’Albi de Pro D2 à Fédérale 1 Elite à l’époque. Vous vous rencontrez ce week-end et ce sont deux clubs qui sont un peu dans la même optique, celle de retrouver ce faste de la Pro D2 ?
C’est surtout retrouver le monde professionnel avec tout ce que ça comporte. C’est un autre monde et même si on a des joueurs pros, on n’est pas dans une division pro, on n’a pas les droits TV ni toutes les aides qui peuvent arriver dans ce monde professionnel. Mais, effectivement, Albi et Bourgoin se ressemblent un peu, on a des parcours plutôt similaires sur les 10 dernières années.

Parle nous un peu de ce match contre Albi, même si je sais que tu préfères laisser la parole à ton manager Sébastien Tillous-Bordes sur le côté sportif. L’objectif sera de venir rattraper les points perdus à Rajon le week-end dernier face à Suresnes ?
En fait, depuis le début de saison, notre objectif est clair, c’est vraiment de jouer tous les matchs pour les gagner. On ne veut pas partir en déplacement où que ce soit en disant » si là on décroche un bonus défensif, ce sera bien « . L’objectif est vraiment de tout faire pour, à chaque fois, essayer de gagner. Ça ne veut pas dire qu’on a la grosse tête, c’est juste qu’on a l’ambition et la volonté de vraiment bien faire et de jouer pour gagner. C’est le maître mot, il faut assumer nos ambitions et, de toute façon, si on veut jouer les 6 premières places, il faut être capable de gagner un certain nombre de matchs à l’extérieur.

On parlait des droits TV en Pro D2 et on a vu que la Nationale était diffusée sur une plateforme payante sur le net. Que penses-tu de cette initiative de la Fédération Française de Rugby ?
C’est bien de vouloir faire avancer les choses. Je ne faisais pas partie de ceux qui réclamaient à tout prix cette diffusion mais c’est bien pour nos supporters de pouvoir nous suivre à l’extérieur, c’est très bien pour eux. Moi, j’ai pris mon abonnement ce week-end parce-que ça me permet de regarder de temps en temps les matchs de nos adversaires pour voir un petit peu qui ils sont et les découvrir en avance. C’est bien, ça va donner de la visibilité et même si ce n’est pas Canal + ou une chaîne TNT, il faut espérer que ça va apporter quelque chose.

Ça te fait bientôt 5 ans de mandat, un quinquennat. Qu’est-ce que tu retires de ces 5 ans ?
J’en retire qu’on avance. C’est tout sauf simple mais que je repense au point où on en était en Février / Mars 2018, je suis plutôt content parce qu’on a quand même bien avancé mais il y a encore pas mal de chantiers sur tous les sujets. On doit notamment continuer à développer l’aspect formation, nos équipes jeunes ne sont pas encore suffisamment performantes à notre goût. Ça fait partie d’un processus assez long et on estime que dans les deux ans, peut-être trois, on commencera vraiment à voir les bienfaits de ce que l’on met en place. Sur le reste, il y a des chantiers en cours, il y en a un qui se termine à savoir cette tribune et cette possibilité de nouveaux revenus 7 jours sur 7. C’est bien mais je pense qu’il faut un autre quinquennat pour continuer à avancer et puis, de toute façon, c’est un chantier sans fin.

On te remercie pour ce point de passage au CSBJ pour donner un peu les perspectives de cette année 2022 / 2023 qui voit les ciel et grenat remonter dans les strates de la Nationale
Merci à toi.
Propos recueillis par Loïc Colombié









