#Rugby – Nationale / Mathieu Billou (UCS) : «On a trois matchs quasi décisifs!»

L’ex Rouennais et Montois, Mathieu Billou nous a accordé un entretien pour faire un point sur le de début de saison des charentais de l’UCS. Avec seulement deux petit points en 5 rencontres, le club unioniste partage le fauteuil de lanterne rouge de la Nationale avec les promus Rennais. Mais celui qui officie au poste de 1/2 de mêlée à l’Union Cognac-Saint Jean d’Angély depuis 4 saisons ne fait pas œuvre de fatalisme et espère que l’esprit de cohésion et de résilience leurs ayant permis d’arracher le maintien l’année dernière. Mathieu Billou et ses coéquipiers sont conscients que les 3 prochaines rencontres (Blagnac, Rennes et Hyeres) seront déterminantes pour le futur des cognaçais dans l’antichambre de la Pro D2.

Après une saison homérique l’année dernière où vous avez arraché le maintien en Nationale dans les dernières secondes, voici que l’UCS entame sa 3e saison consécutive dans ce championnat, antichambre de la Pro D2. C’est un début de saison compliqué où vous auriez peut-être pu espérer un peu mieux ?

On a eu un premier bloc qui était dur, on le savait et on savait qu’il faudrait faire le dos rond. On recevait quand même deux équipes prétendantes à la montée et on avait deux déplacements compliqués, un à Tarbes et un à Chambéry. Je pense qu’on fait deux matchs très cohérents et qui répondent pleinement aux exigences de la Nationale contre les deux grosses équipes que l’on a reçues, où ça se joue vraiment à la dernière minute sur une transformation et de petites broutilles. On aurait vraiment pu battre ces deux équipes-là et ensuite, on a été un petit peu plus en difficulté à mettre notre jeu en place sur les deux matchs à l’extérieur. Du coup, sur ce premier bloc, on ne prend que deux points de bonus défensif alors qu’on pouvait clairement espérer mieux. On s’est retrouvé dans la nasse dès le premier bloc mais on ne fait pas non plus preuve de fatalisme parce qu’on savait très bien qu’il faudrait faire le dos rond sur ce bloc-là.

Par contre, face à Dax, on pensait que vous alliez faire douter cette équipe dacquoise puisque vous meniez 8 à 12 en première mi-temps mais, en seconde période, les locaux vous ont asphyxié ?

On a réussi à les cadenasser sur une mi-temps, on avait réussi à bloquer leurs joueurs forts et à anéantir toutes leurs attaques. Et puis, sur la 2e mi-temps, sur de petits détails et de petites erreurs qu’on a payé cash, on les a relancés. On a pris deux essais coup sur coup au retour de la mi-temps et en fait, petit à petit, on est complètement sorti du match. On s’est retrouvé en position de gagnant du match à jouer à notre rythme à courir après le score et on s’est mis à la faute, on a commencé à jouer en infériorité numériques et toutes les petites erreurs que l’on a faites ont été payées cash contre cette équipe de Dax qui est très joueuse. On a énormément de regrets sur ce match car je pense que la 1ère mi-temps était plus que cohérente, on était très pragmatique et notre jeu était chirurgical mais on n’a pas réussi à garder cette petite avance et on les a remis dans le match trop facilement.

S’annonce maintenant Blagnac à Cognac avant que vous n’alliez affronter Hyères-Carqueiranne et Rennes. On peut dire que vous êtes dans votre championnat et que là, il va falloir obligatoirement engranger des points ?

Oui, clairement. On a trois matchs quasiment décisifs ai-je envie de dire pour la suite du championnat et pour notre avenir donc j’espère que l’on va réussir à capitaliser sur tout le positif qu’il y a eu jusque-là, travailler là-dessus, prendre conscience de notre potentiel et arriver à aborder ces trois matchs avec de la confiance pour ne pas tomber dans un jeu un petit peu stérile où on a peur de jouer au ballon. Ce groupe a quand même de grosses qualités et de grosses individualités et est capable de produire car si on prend le classement au niveau des essais marqués, on n’est clairement pas trop mal positionné au niveau de l’attaque. Le groupe a de la qualité et ce n’est pas parce qu’il y a énormément d’enjeu sur les matchs qui arrivent qu’il faudra jouer bridé. Je pense que, justement, notre salut passera par une libération, par le désir de faire vivre le ballon et par jouer notre rugby comme on l’aime.

Il faudra aussi sûrement retrouver les valeurs qui vous ont permis de vous sauver l’an dernier ?

Evidemment ! La conquête, la défense, la discipline, on sait très bien que c’est la base de la base dans un championnat comme ça donc il faudra bien que tous ces points soient au maximum, que le curseur soit au plus haut pour espérer enfin lancer notre saison.

Ce groupe a été pas mal remanié à l’intersaison. On peut dire qu’il vous manque juste un déclic pour vraiment avoir la mayonnaise qui prenne ?

On a un groupe qui a beaucoup bougé à l’intersaison, qui a gagné en maturité. Aujourd’hui, on a un très bon groupe, on vit très bien ensemble, il y a énormément de bons mecs, tous ceux qui sont arrivés ont apporté une plus-value et c’est vraiment dommage que, pour l’instant, on n’ait pas encore pu fêter une petite victoire ensemble. Je reste confiant et optimiste, je ne suis pas très affolé, c’est un groupe qui travaille bien, qui, pour le moment, s’est fait surprendre sur de petits détails mais je garde confiance en lui. Je sais qu’une fois qu’on se sera un petit peu libéré avec une première victoire, qu’on aura lancé notre saison et qu’on aura pris conscience de notre potentiel, on pourra faire douter n’importe qui.

Quel est le mot d’ordre pour la réception de Blagnac ?

La victoire tout simplement. Qu’elle soit belle ou pas belle, je crois qu’aujourd’hui, on a besoin de prendre des points donc le mot d’ordre, c’est victoire, victoire, victoire. Il n’y a que ça car, malgré tout, il faut que l’on retrouve de la confiance, que l’on prenne des points pour décoller un peu du classement et qu’on récompense tout le travail qui a été fait jusque-là.