Jean Christophe Bacca, le co-entraîneur du Sporting Club Graulhetois était un technicien fier de ses hommes malgré la défaite (23-16) en terres nîmoises. Avec un effectif remanié les graulhetois ont tenu la dragée haute à des gardois co-leaders de la poule 1 de Nationale 2 et repartent du stade Kaufman avec un point de bonus défensif. Tant par le contenu proposé, que leur classement (8eme) ou même leur état d’esprit des plus rafraîchissant, les mégissiers ont démontré qu’il méritait amplement leur place dans ce championnat semi/Pro. C’est donc un coach des rouges et noirs remonté et un brin ulcéré par le dédain affiché par certains techniciens récemment envers son équipe qui nous a livré ses impressions. Après 4 journées dans cette première saison en Nationale 2, il prévient l’ensemble des adversaires qui se présenteront face à Pelissou: le petit Poucet financier de la division compte bien être une des parties prenantes d’un championnat, dont il a gagné l’accessit la saison passée, à la sueur du front et au gré d’exploits sportifs.
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Comme d’habitude, il y a eu une entame du Sporting Club Graulhetois dans les clous mais, une fois de plus, un petit temps mort au milieu de la première mi-temps vous laisse des regrets ?
On n’a pas su répondre sur nos sorties de camp en 1ère mi-temps, face au vent, on a été trop brouillon plus deux cartons jaunes qui nous coûtent cher. A la mi-temps, on leur a dit » on sent qu’on n’est pas loin, essayez de gérer et de construire votre match » et c’est ce qu’ils ont essayé de faire. On a été plutôt dominateur en 2e période, on marque un essai, on manque une ou deux occasions mais on partait un peu de loin. On savait que cette équipe de Nîmes n’est pas première par hasard, elle est sur ses terres, on a été plutôt satisfait de la 2e mi-temps mais c’est dommage car on avait peut-être la possibilité de ramener plus que ça. Il aurait fallu coller un peu plus en 1ère mi-temps, 10 points, ça n’est pas grand-chose mais face à des équipes comme ça, c’est compliqué. En tous cas, on montre qu’on s’exporte plutôt bien, avec une équipe remaniée et des garçons qui avaient envie de montrer de quoi ils étaient capables. On avait quand même laissé quelques cadres à la maison car je considère, et tout le staff considère, que nous sommes un groupe et qu’on y arrivera à 35. Ils m’ont montré que j’avais ça et c’est sur ça que je suis entièrement satisfait de cette prestation car là, il y a des garçons qui se sont envoyés même dans le dur. La 1ère mi-temps a été plutôt aboutie défensivement même si on a été dominé et la 2e a été plutôt aboutie offensivement, il ne nous manque pas grand-chose pour rentrer dans le match nul et peut-être plus. On apprend dans cette division mais surtout, on montre à tout le monde qu’on n’est pas là par hasard et que, contrairement à beaucoup d’équipes, ce n’est pas la Fédération qui est venue nous chercher, c’est nous qui sommes allés chercher la Fédération et qui nous sommes qualifiés tout seuls sans rien demander à personne.
Un bonus défensif et mais aussi une équipe qui grandit, qui a appris et qui a encore acquis de la maturité ?
Exactement, on voit que ce groupe-là fait des choses hyper intéressantes. Il y a deux ans, je crois qu’on ne serait pas remis de la blessure du capitaine emblématique de Graulhet, Olivier Régnier, mais aujourd’hui, on voit que même s’il nous manque énormément, les hommes arrivent à rebondir et ça montre qu’il y a une certaine maturité, un certain état d’esprit mais surtout qu’on est au niveau. On est au niveau, personne ne nous y attend mais en tous cas, maintenant, à l’extérieur comme à la maison, il va falloir venir nous chercher.
En parlant de la maison, il va y avoir deux réceptions, Rumilly et le Stade Métropolitain et il va falloir maintenant montrer que Pélissou est une citadelle imprenable ?
Je crois que, quand on fait des matchs comme ça, en tous cas en 2e mi-temps, on montre que ça va être compliqué de venir nous chercher et que s’ils veulent le faire, il ne faudra pas faire tourner mais mettre leur équipe type et y laisser sans doute quelque chose de plus qu’un peu de fatigue. Ils vont, je l’espère, y laisser beaucoup de santé et ceux qui viendront chercher 1, 2, 4 points ou peut-être plus à Pélissou, se le seront payés, ça, je peux vous le garantir.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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