En amont de la 4e journée de Nationale 2 qui va opposer le RC Nîmois au Sporting Club Graulhetois, on va faire un tour du côté de Pélissou avec la jeunesse triomphante graulhetoise et Adrien Vert qui va honorer face à Nîmes son premier capitanat en match officiel. Tombé amoureux des valeurs séculaires du club tarnais, Adrien vert et ses coéquipiers vont se frotter ce samedi au leader de la poule 1 de Nationale 2. Focus sur un enfant du Castres Olympique qui fait le bonheur des mégissiers.
Nîmes Vs Graulhet : Une rencontre à suivre en direct via le #MagSport des 19h15

Malgré ton jeune âge, 22 ans, cela fait déjà trois ans que tu évolues au Sporting Club Graulhetois et tu es quasiment devenu un meuble de l’effectif ?
23, je suis de la génération 99 et oui, cela fait trois ans. Je n’avais connu que Castres avant, après avoir testé un peu tous les sports, et je suis arrivé sur l’après-Covid donc une saison un peu compliquée. L’année dernière, je me suis régalé, j’ai vraiment repris du plaisir puisque j’avais connu deux saisons avant sans trop de match ni trop d’objectif. C’est pareil cette année, du plaisir, je prends les matchs comme ils viennent, c’est peut-être pour l’instant le plus haut niveau auquel j’ai joué donc c’est déjà une grande fierté.

Que représente Graulhet pour toi ?
Comme je l’avais dit en présaison lors de la présentation des joueurs, j’ai été super bien accueilli. J’ai découvert progressivement, parce-que je ne connaissais pas forcément, l’histoire de ce club, le passif, les valeurs, J’ai de très bonnes relations avec Jean-Christophe Bacca qui, en plus de m’avoir bien accueilli, m’a fait confiance assez rapidement et qui me donne, petit à petit, de la confiance au sein de l’effectif avec, ce week-end, ce premier capitanat sur un match officiel, j’avais eu la chance de connaître ça contre Albi en match amical en pré-saison. Donc voilà, je me sens très bien à Graulhet, c’est le rugby que j’aime, le petit club avec des petits moyens mais un public qui est là, un public de connaisseurs et je me sens super bien dans cette équipe.

Capitaine à 23 ans, c’est quand même gage d’une certaine maturité ?
C’est vrai que c’est une fierté mais je n’ai jamais couru derrière ça. En règle générale, j’aime être le soldat qui ne se pose pas trop de question, je n’avais jamais connu ça et là, malheureusement, c’est suite à la blessure de notre grand Olivier Régnier et la mise au repos ou sur le banc de certains cadres comme Léo Durand. Du coup, c’est moi qui prends cette responsabilité mais c’est un honneur et une grande fierté, surtout à Graulhet dans cet effectif et avec ce groupe. C’est un honneur sur des matchs comme ça, contre une grosse équipe de Nîmes de haut niveau, oui, c’est une fierté.

Est-ce que vous avez l’impression d’être un peu une génération chanceuse ou dorée ? Car, pendant quasiment une décennie, Graulhet a connu des vaches maigres avant que vous ne connaissiez l’année dernière une saison qui vous a permis d’accéder à la Nationale 2, une montée et toute la joie qui va avec
Dorée, je ne sais pas mais c’est vrai que cette année, et déjà l’année dernière, on s’est retrouvé entre copains, entre jeunes qui s’étaient un peu côtoyés sur les générations 98 / 99 et 2000 cette saison avec des Thomas Vidal ou Thomas Vincent. Je pense que c’est vraiment le mélange, l’homogénéité avec Olivier Régnier qui a connu toutes ces saisons-là ou des Léo Durand qui a aussi connu d’autres clubs et de belles histoires notamment avec Lavaur, des générations en-dessous comme Hugo Planes qui n’a connu que Graulhet et ma génération 98/99 avec Pierre Portes, Raiatua Mara ou moi qui sommes arrivés progressivement. C’était aussi un club avec des valeurs qui se rapprochaient de ce qu’on avait connu à Castres, un club qui est à côté, on a pu voir le partenariat mardi dernier quand Pierre-Henry Broncan a passé une tête pour nous coacher rapidement. C’est une génération qui se connaît, qui s’est retrouvée avec des anciens qui avaient envie de redonner du plaisir au public graulhetois ainsi qu’aux autres qui sous-estimaient un peu Graulhet, ce qui était compréhensible au vu des années difficiles. Cette année, et à titre personnel, on a eu une grande fierté à voir les gens autour qui s’intéressent de nouveau grâce aussi au club qui, il faut le dire, met beaucoup, beaucoup de choses en place, des partenariats et nous met dans les meilleures conditions possibles quand on va à Dijon ou à Nîmes. Je me suis un peu écarté mais pour revenir sur ta question de génération dorée, non, je ne pense pas, on a essayé de lancer une dynamique, elle est bien reprise par le club et par les dirigeants qui, je pense, l’ont sentie. Maintenant, avec cette montée en Nationale 2, c’est à nous de confirmer mais aussi de donner envie aux générations qui arrivent, car il y a d’autres générations dans les clubs aux alentours qui sont prometteuses, de venir pour que ça continue. Nous, ce qu’on veut surtout, c’est que ça continue.

Est-ce qu’il y a des regrets sur ce début de championnat et sur ces trois premiers matchs ? Peut-être celui contre La Seyne ?
Contre La Seyne, c’est évident. On perd de 6 points, on devait se mettre en confiance et ça a été tout le contraire, surtout au vu des bons matchs amicaux qu’on avait fait avant contre Albi et contre Fleurance. On voulait se rassurer sur notre agressivité, sur la conquête, sur ce qui fait notre groupe, sur la cohésion mais on est passé à côté, à côté aussi du tous les à-côtés du premier match à domicile. Je pense que, si on ne fait pas de performances à l’extérieur, on va traîner cette défaite un petit moment. Derrière, il y a eu Dijon qui est quand même aussi une grosse équipe et qui descend de Nationale 1, où, clairement, on ne s’est pas reconnu non plus, il y a eu un manque d’agressivité et de précision flagrants. Donc, on laisse des points, on ne se met pas en confiance et heureusement qu’il y a Mâcon où on s’est retrouvé sur les fondamentaux, sur l’agressivité, sur notre conquête avec, il faut le dire aussi, un Kevin Boulogne qui a été inspiré mais surtout des joueurs qui se taisent et qui s’envoient pendant 80 minutes. C’est ce qu’on veut, c’est ce qu’on nous demande même s’il ne faut pas faire le petit poucet et que nous aussi, on a de grands joueurs qui ont eu de grandes carrières. On a pu le voir l’année dernière quand on joue des équipes comme Hyères-Carqueiranne, tu joues contre des mecs qui ont de belles carrières, des mecs prometteurs, des joueurs avec un statut professionnel, si tu n’es pas à 100%, ça ne passe pas. Donc, je pense qu’il est clair qu’on était en retard sur les deux premiers matchs, on n’était pas prêt et contre Mâcon, qui est une autre grosse équipe, je pense qu’on a fait le boulot même si, s’ils ne font pas quelques fautes de main, la physionomie du match peut être différente. Aujourd’hui, on travaille bien mais il faut aller faire quelque chose à Nîmes et, au-delà du résultat, je pense qu’il faut vraiment se rassurer et confirmer l’après Mâcon.

Cette équipe de Nîmes est un peu le chat noir des temps modernes du Sporting Club Albigeois. Ils sont venus vous battre en début de saison l’année dernière puis vous avez perdu chez eux au cœur de l’hiver. Il y a aussi un challenge à relever ?
C’est une équipe que l’on connaît bien de l’année dernière, que tout le monde avait bien identifié comme cette année à l’issue de ces trois journées. C’est un groupe élargi de bons joueurs de rugby ce qui leur permet d’être très compétitif tout au long de la saison. C’est une équipe qui est super constante, qui sait être décisive quand il le faut, ils mettent leurs matchs en place progressivement donc oui, je pense que c’est un vrai premier test pour nous cette saison. Pour l’instant, c’est une poule qui est quand même difficile à cerner mais je pense qu’il se dessine déjà trois équipes qui sont bien en place avec le Stade Métropolitain en haut du classement et des résultats, Nîmes et Bédarrides-Châteauneuf-du Pape. On a Nîmes puis je crois qu’on reçoit Rumilly et le Stade Métropolitain donc c’est vrai que c’est important pour nous déjà de confirmer ce qui a été fait contre Mâcon ainsi que le travail qui a été mis en place cet été. Il faut essayer d’aller faire quelque chose et se mettre la tête hors de l’eau car, on le sait, si tu perds, il va falloir se resserrer. On ne va pas se mentir, dans cette poule, chaque match est engagé, avec de l’intensité, et chaque équipe peut faire un résultat tous les week-ends donc les journées passent vite et il faut prendre chaque point là où on peut mais surtout se donner confiance contre Nîmes.

On peut vraiment dire que la victoire contre Mâcon a fini de vous décomplexer, même si la défaite de peu en amical contre Albi vous avait donné pas mal d’essence et de carburant ?
On respectait mais je pense qu’on craignait aussi un peu cette équipe de Mâcon car on avait vu qu’ils avaient fait un bon match contre Nîmes où ils perdent de peu. A la vidéo, on avait vu un gros pack d’avants qui avait donné du mal aux autres équipes mais on a vu qu’on pouvait répondre. Je n’ai joué que La Seyne, j’avais vu Dijon en vidéo et j’étais par contre présent en tribunes contre Mâcon mais ce qui était ressorti de la Seyne, même si c’était un premier match, c’était une certaine pression. Les joueurs essayaient de tester aussi, on ne connaissait pas trop le niveau, on le découvre progressivement mais on voit bien qu’on n’a rien à envier aux autres équipes, sur 80 minutes, on est largement capable de rivaliser voire même d’aller chercher des résultats. Il faut que tout le monde soit concentré à 100% parce-que sinon, on sait que ça ne passe pas, notamment contre des équipes comme Nîmes.

On te remercie et on te souhaite un bon premier capitanat sous les couleurs rouge et noir
Merci beaucoup.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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