L’AS Macon débarquait ce dimanche à Noël Pelissou avec ambition et la volonté d’effacer la défaite à domicile face au Rugby Club Nîmois. Mais lors de cette 3eme journée de Nationale 2, les Taureaux Mâconnais sont tombés sur un SC Graulhet en mode commando qui avait fait de son antre une citadelle imprenable. A l’issue de la défaite non bonifiée(18-10) , les gars de Saône et Loire ainsi que leur manager ne pouvait cacher une déception plus que palpable.
On sait que vous étiez venus avec de l’ambition et j’imagine que le mot qui ressort est un peu » déception » ?
C’est une grosse désillusion et une grosse contre-performance. On était venu ici pour rattraper les points de la semaine dernière et, au final, on repart avec zéro point donc oui, grosse désillusion. Au-delà de ça, ça me gêne sur le contenu, c’est une grosse désillusion comptable mais le contenu me dérange. On est complètement à l’opposé de ce qu’on avait prévu sur la stratégie de jeu, on est complètement à l’envers sur les 40 premières minutes, on joue à l’envers, on joue dans nos 5 mètres, on relance, on fait des fautes stupides, on les enchaîne, on prend des cartons en veux-tu en voilà. Clairement, et c’est ce que je viens de dire aux joueurs, on ne se voyait pas beaux, on avance profil bas mais il va falloir se mettre au boulot dans cette division. On a une grosse semaine la semaine prochaine parce qu’on a un gros, gros bloc qui arrive avec la réception du Stade Métropolitain qui tourne très fort donc on va se mettre au boulot. Il est sûr qu’on est au boulot depuis le début de l’année mais là, c’est clairement une contre-performance, il y avait largement la place mais on déjoue et on leur donne tout. On recommence, on est 13 contre 15, on a tout pour, on a la mêlée où il ne faut surtout pas faire de faute et on donne des pénalités, il était obligé que l’arbitre les récompensent. Stratégiquement, on n’y est pas et c’est dommage, les mecs bossent et s’investissent, il n’y a pas de souci là-dessus mais, moins que l’état d’esprit, c’est la stratégie. On a relancé cette équipe de Graulhet qui n’en demandait pas tant mais un match comme ça, on doit le remporter et ne pas se faire peur mais à l’arrivée, si Graulhet est dans un bon jour, on peut en prendre 25. Sur le contenu et l’intensité qu’on aurait pu y mettre plus stratégiquement sur le début de match, on aurait pu et on aurait dû gagner ce match.
Et il y a vraiment eu une indiscipline rédhibitoire à ce niveau-là ?
Evidemment. La semaine dernière déjà, on joue 30 minutes à 14 et là des fautes bêtes mais parce-que, stratégiquement, on sort du match. On fait l’opposé de ce qui est prévu et j’avais dit à la mi-temps de ne surtout pas les remettre dans le match car ils avaient la tête dans le seau. On était bien à la mi-temps et on les remet en selle, on fait se relever la tribune et c’est exactement ce qu’il fallait éviter. A l’arrivée, on leur donne à bouffer contre cette équipe qui est valeureuse mais on repart avec zéro point alors qu’à 10-10 avec cette pénalité à la fin, on doit plier le match. Donc oui, c’est une grosse déception, elle fait mal à la tête d’un point de vue comptable parce qu’on était venu récupérer des points et que, finalement, on repart avec zéro.
Nouveau staff, nouvel effectif, nouveau projet. Il faut mettre un peu d’huile dans les rouages ?
Ça, ce sont des questions de journaliste, je te les laisse. La mayonnaise va prendre, je ne suis pas inquiet mais c’est vrai que, collectivement, on sent qu’il y a un manque de maturité. Déjà la semaine dernière, on doit gagner contre Nîmes qui vient faire un bon match mais on sent qu’ils ont beaucoup plus de maturité collective que nous et le contenu est bon. Par contre, aujourd’hui, on a vraiment péché collectivement sur la stratégie et le contenu, c’est ça qui me gêne le plus.
Il va falloir relever la tête pour le prochain bloc et remettre la marche en avant ?
Oui mais même si on avait gagné ici, on aurait relevé la tête et remis la marche en avant.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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