Le 1/2 d’ouverture Graulhetois, Kevin Boulogne nous a donné son sentiment sans faux fuyant sur la défaite à Dijon (31-17) lors de la seconde journée de Nationale 2. Celui qui a finit la rencontre en tant que capitaine, après la sortie d’Olivier Régnier, est aussi revenu sur ce coup du sort (rupture totale du tendon d’Achille du seconde ligne) pénalisant tant humainement que sportivement les rouges et noirs. Mais le 10 des mégissiers a surtout livré une autocritique personnelle et collective des facteurs ayant amené le club de la capitale du cuir à repartir de bourgogne la besace vide. Kevin Boulogne n’y va pas par 4 chemins, ce dimanche pour la réception de Mâcon, le SCG devra se resserrer collectivement, retrouver les ferment ayant amener l’accession en N2 et faire œuvre de combativité devant leur fervent public de Pelissou.

Ça a été un match compliqué pour Graulhet face au Stade Dijonnais. Pourtant, vous aviez fait de bonnes choses en début de rencontre mais, toi qui as l’expérience des matchs de haut niveau, il manquait un peu de régularité ajouté à des scories qui vous ont empêché d’espérer mieux ?
Tu as tout résumé. Je tenais déjà à féliciter notre paquet d’avants, nos gros, parce qu’ils ont livré un gros match et un gros combat aujourd’hui en touche et en mêlée et ça a fait du bien. Il faut dire les choses en face, c’est nous, derrière, qui avons péché. Un plaquage raté derrière la mêlée, essai, un plaquage raté en un contre un sur nos 22, essai, ça pèche clairement sur les 3/4, je parle en défense. Tu as tout résumé sur les scories, on n’est pas ridicule du tout, on fait de bonnes actions, on avance, on est dans l’avancée et puis, il y a un ballon tombé, une pénalité parce qu’on garde au sol, ballon tombé, manque de soutien. En fait, ce sont plein de petites scories qui font que, quand on avance, on leur donne des munitions cadeaux et nous, on les perd et dans ce jeu, c’est plus dur de défendre que d’attaquer. Aujourd’hui, les erreurs étaient là.

Quand il y a une nouvelle journée, il y a souvent des malheurs qui s’accumulent. La blessure d’Olivier Régnier, que l’on espère pas trop grave, est un coup dur pour le Sporting Club Graulhetois ?
Bien sûr que c’est dur, c’est très dur. On connaît l’importance d’Olive dans le groupe, on a vu qu’à sa sortie, ça a un peu fait grise mine dans le groupe et j’espère que ce n’est pas grave, il est vraiment très, très important dans le vestiaire. Lui, avec Adrien Vert, Quentin Pueyo, ce sont des joueurs qui nous amènent une plus-value devant, sur le combat, l’état d’esprit et le charisme donc c’est important de les avoir. Si on perd déjà ce genre de joueur sur le début de saison, ça va être compliqué mais il faut relativiser car, franchement, on n’est pas loin. Si les gens regardent le score dans le Midi Olympique, ils vont dire qu’on n’a pas été bon et je le dirai le premier, mais aujourd’hui, ce n’est pas une réalité. A la 20e, il y avait 3-0 pour nous mais c’est tout ce qu’on a dit tout à l’heure, ce sont des plaquages ratés qui donnent des essais facilement, ce sont des ballons perdus en attaque que l’on perd qui font qu’eux reviennent facilement dans notre camp. On perd clairement le fil du match.

Il va falloir maintenant que toi, avec tous les papas du groupe, remettiez les joueurs dans le bon sens de marche car s’annonce un gros morceau à Pélissou, l’AS Mâcon de Damien Nevers entre autres ?
Franchement, ce n’est pas clairement moi ou les vieux. Chaque mec doit se reprendre en main individuellement car c’est individuellement et collectivement qu’on n’est pas bon. Le collectif marche à partir du moment où les individus rentrent dedans et là, justement, c’est chacun qui fait son erreur, une fois le 10, une fois le 12, une fois l’ailier, une fois le 3e ligne. En fait, chacun fait la sienne et c’est une accumulation qui fait qu’on ne joue pas en équipe, on n’est pas serein. Est-ce qu’on a peur ? Est-ce qu’on se dit que la Nationale 2 n’est pas notre place, qu’on ne connaît pas ? On le voit sur le dernier quart d’heure, on joue de partout, on les domine, on marque deux essais, c’est notre jeu de l’année dernière et on voit qu’on est capable de le faire. La vraie question est pourquoi on le fait un quart d’heure ?

On a vu que cette montée en Nationale 2 a créé un élan et une dynamique autour de ce peuple rouge et noir. Un petit mot peut-être pour ces supporters qui viennent à Pélissou, qui vous suivent à la radio et dont certains sont même montés à Dijon ?
Je vais dire comme tout le monde même si ça fait bateau mais c’est une réalité. Ce qu’on a vécu le week-end dernier avec les supporters, c’est énorme, en tant que joueur, c’est énorme. Un repas avant le match avec les sponsors, les femmes des joueurs, nos familles, les présidents, ce sont des moments qui restent marqués dans une vie et le public nous a vraiment fait du bien. Peut-être qu’on perd, c’est sûr, mais on n’a pas rechigné sur l’état d’esprit parce qu’on n’a pas le droit, pas pour nous mais pour nos familles, pour les supporters et pour le club. Celui qui fait ça, il a beau être bon au rugby, s’il triche là-dessus, il n’a rien à faire chez nous à Graulhet.

Merci et on souhaite te retrouver dimanche prochain avec le sourire et une victoire contre Mâcon
Je croise les doigts et j’espère vraiment qu’on va se lancer avec une victoire et que ça va être un déclic parce-que là, il ne faut pas qu’on baisse la tête. On a les qualités, il faut que l’on reparte ensemble en espérant, comme tu le dis, une victoire contre Mâcon.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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