En amont du match entre Dijon et Graulhet pour la seconde journée de Nationale 2, nous sommes allés à la rencontre d’une des nouvelles recrues dijonnaises, l’ex demi de mêlée d’Aurillac Bernard Reggiardo.
Dijon Vs Graulhet une rencontre à suivre en direct web radio via Le #MagSport, samedi dès 18h20.

Après de nombreuses saisons au Stade Aurillacois, au fin fond du Cantal et au cœur du Massif Central, est arrivé le moment de prendre les valises pour découvrir la Bourgogne et la Nationale 2. Qu’est-ce qui t’a amené à faire ce choix ?
J’ai passé de très belles années à Aurillac, 5 belles saisons ce qui m’a permis de goûter au monde professionnel. J’avais fait le tour, je n’avais pas forcément le temps de jeu que je voulais, je voulais un peu me relancer, reprendre du plaisir et Dijon m’a ouvert ses portes. J’ai saisi l’occasion et je suis venu voir en Bourgogne.

Quelles ont été tes premières impressions quand tu es arrivé dans ce club ?
Il y a un très, très bon groupe, ça travaille très bien. Il y avait pas mal de recrues dont c’était facile de s’intégrer, c’est jeune mais très bien encadré par les quelques anciens qui sont restés. Il y a franchement un super groupe, le staff bosse très bien et je pense qu’il n’y a rien à envier à un club de Pro D2 ou de Nationale.

Quand tu as commencé la présaison et que tu as affronté des équipes de Nationale 2 et Nationale comme le Stade Métropolitain et Chambéry, est-ce que le niveau qu’il peut y avoir dans ces deux divisions t’a surpris ?
Surtout contre Chambéry où ça tapait très, très fort et j’ai franchement été surpris car il n’y a rien à envier à la Pro D2, à part peut-être au niveau vitesse. J’ai trouvé que la Nationale tapait très, très fort mais même en Nationale 2 lors des premiers matchs qu’on a joués contre le Stade Métropolitain et Nîmes. Ce sont des matchs très serrés avec beaucoup de stratégie, de très bons matchs à jouer et la Nationale 2 sera d’un très, très bon niveau.

Et même avant que la saison n’ait commencé, tu as eu la chance et l’honneur de jouer un petit derby bourguignon contre Nuits-Saint-Georges ?
Oui, on a joué face à Nuits où j’ai retrouvé un ancien coéquipier d’Aurillac, Louis Demangeot donc j’ai pu l’affronter. C’était un petit derby sympa à jouer, même s’il y avait quand même un niveau d’écart entre eux et nous, mais ça nous a permis de bien bosser et de préparer le début de championnat. Je pense que ça leur a permis à eux aussi de bien démarrer le championnat puisque je crois qu’ils ont gagné la semaine dernière donc c’était très bien.

Le seul regret pour toi est de ne pas être en Nationale pour ferrailler contre ton frère qui joue à Hyères-Carqueiranne La Crau ?
C’est vrai. Quand il était en espoir à Toulouse, j’étais à Aurillac mais c’est l’année où j’ai commencé à jouer en professionnel. J’ai des amis à moi qui ont joué face à lui par contre, moi, je n’ai pas eu cette opportunité mais qui sait ? Peut-être que d’ici quelques années ou l’année prochaine, on se croisera sur le terrain.

On va parler de ce premier match face à Nîmes, une équipe qui avait très, très bien tourné l’année dernière en Fédérale 1 et qui est restée sur cette dynamique. Ça a été compliqué en terre gardoise ?
Ça a été un match haché, il y a eu beaucoup de fautes des deux côtés et des imprécisions. On n’a pas pu mettre plus de trois temps de jeu, l’arbitre sifflait très vite donc il n’y avait pas d’avantage, je crois qu’il y a eu 12 pénalités tentées en 1ère mi-temps, pour te dire que c’était très haché. Il y avait 15 partout à la mi-temps et en début de seconde mi-temps, on prend un carton jaune suite auquel on prend deux essais mais dans le match, on va dire que c’était un bras de fer de buteurs, à celui qui faisait le moins de faute.

Ce week-end, premier match à Bourillot, à la piaule, à domicile. Dijon est obligé de revêtir ses habits d’apparat comme on dit ?
Oui, il faut retrouver la victoire car à part Nuits-Saint-Georges, on n’a pas gagné de matchs amicaux et on a aussi perdu à Nîmes donc on aura à cœur de faire un gros match et de réussir à remporter notre premier match à domicile mais ça sera très, très dur contre une équipe de Graulhet qui sera sûrement revancharde puisqu’ils ont perdu contre La Seyne à domicile. Ça fera un gros match à jouer, un très bon match.

Surtout que pour toi, fils de Mauricio Reggiardo, légende du rugby tarnais, affronter un club tarnais doit te causer ?
(rires). J’ai quelques anciens coéquipiers qui jouaient à Castres et que j’ai croisés en espoir qui seront en face donc ça sera sympa de les revoir. Graulhet reste une très, très bonne équipe, une équipe » casse-couilles » qui va venir nous embêter tous les ballons et qui ne lâchera rien donc ce sera un très, très beau match. A nous de faire les choses comme il faut et de respecter notre plan de jeu pour l’emporter.

En plus, les Graulhetois vont vous mettre la pancarte de favori sur le dos. Vous descendez de Nationale, vous avez l’un des plus beaux budgets avec 2M, eux arrivent de Fédérale 1 avec l’un des plus petits budgets. Ils vont essayer de faire un match style Coupe de France ?
Peut-être qu’ils vont jouer sur ça pour se motiver mais nous, ce n’est pas du tout ce qu’on se dit en interne. On est un nouveau groupe, c’est un nouveau projet qui commence dont on essaye de se connaître les uns les autres au mieux pour ainsi mettre en place notre plan de jeu et respecter ce que nous disent les entraîneurs.

J’imagine que vous avez analysé le premier match de Graulhet face à La Seyne. Quels points forts as-tu retirés de cette équipe ?
Ils ont quelques facteurs X comme un centre ou un ailier qui sont capables de faire la différence à eux seuls. Ils ont aussi Boulogne qui joue en 10 qui est un joueur avec une très grosse expérience et un très bon jeu au pied qui peut faire basculer les matchs à lui tout seul et qui sait gérer les matchs. Il ne faut pas rentrer dans un faux rythme, ils aiment quand même bien jouer dans le bazar donc à nous de mettre notre jeu en place et de mettre de l’ordre dans ce match pour pouvoir l’emporter.

On va revenir sur Aurillac. Quel est ton plus beau souvenir au Stade Aurillacois, celui que tu as pris dans tes valises ?
Ce sont surtout les rencontres que j’ai faites parce-que je me suis fait de très bons amis et de bons contacts. Rugbystiquement, on a quand même vécu des saisons un peu dures où on se maintenant à la fin donc je vais peut-être garder ces émotions de fin de saison, ces matchs qui se sont joués à rien. Il y a peut-être aussi mes premiers matchs, je me rappellerai toujours de mon premier match qui était à Bayonne, à Jean Dauger et il n’y avait pas de plus bel endroit pour faire son premier match en professionnel avec la Pena Baiona qui se chantait derrière. Ce sont des moments qui resteront gravés.

On va finir avec la question habituelle du #MagSport, la question décalée. Au #MagSport, on a deux très bons copains qui sont au Stade Aurillacois, l’ancien entraîneur d’Albi Jérémy Wanin et un certain Lucas Vaccaro. Est-ce que tu aurais une anecdote à nous donner sur Mister Wanin et Mister Vaccaro ?
Pas sur Jérémy, c’est franchement un super mec et un super entraîneur, ça a été une très belle rencontre, je garde un peu de contact et j’ai des nouvelles de temps en temps. Avec Vaccaro, on jouait de temps en temps au golf, enfin, il essayait de jouer au golf, il n’était pas top top et surtout, pas très, très fort aux boules. Ça doit l’embêter parce-que Monsieur faisait des compétitions et le championnat de France mais je pense qu’il n’a jamais passé le premier tour.

En clair, on ne le verra pas sur l’Equipe 21 et il ne sera pas le Tiger Woods du Cantal ?
C’est tout à fait ça (rires).
On te remercie et on te souhaite un bon match face à Graulhet et une belle saison avec le Stade Dijonnais
Merci
Propos recueillis par Loïc Colombié

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